Leica Summicron 50 mm f/2

Le Summicron f:2/5 cm par Jean D.

Le Summicron f:2/5 cm (code SOOIC) résulte de l’évolution du Summitar f:2/5 cm ; remarquer sur la coupe, par rapport à ce dernier, que les deux lentilles de chacun des deux groupes antérieurs ne sont plus assemblées mais séparées par un interstice (« lentille d’air »), d’épaisseur en réalité inégale (le deuxième interstice étant infime). Le schéma demeure analogue : le Summicron f:2/5 cm comporte également sept lentilles, réparties en quatre groupes. Le Summicron f:2/5 cm a constitué un étalon optique dont l’excellence demeura insurpassée pendant plusieurs décennies. Ses performances exceptionnelles sont dues au calcul très élaboré des paramètres : rayon de courbure des lentilles, indice de réfraction des différents verres utilisés... Le verre de trois de ces lentilles est de type « LaK9 » (« La » est le symbole chimique du lanthane - Kodak a établi, en 1938, que l’incorporation de lanthane dans un verre à fort indice de réfraction permet de maintenir une bonne transmission des couleurs -, « K » signifie l’équivalent de l’anglais « crown » caractérisant une faible dispersion spectrale). Une autre lentille est enrichie en thorium (sauf chez les derniers objectifs produits), pour une raison analogue liée à la transmission des couleurs ; cet élément étant légèrement radioactif, la lentille arrière est enrichie en plomb afin d’éviter de voiler le film ! Comme celle de ses prédécesseurs, l’optique est en monture télescopique coulissante à guidage rectiligne. La finition du Summicron f:2/5 cm est chromée.

Le nom « Summicron » (initialement « Summikron » lors de l’étude de cet objectif) réunit le mot latin « summum » (signifiant « sommet ») et le suffixe « kron » (pour « crown ») : ce nom symbolise l’apogée du verre « crown » et traduit la fierté de la firme de Wetzlar...

Remarquer les points suivants sur l’objectif illustré (dénommé « Summicron jaune » en raison du reflet offert par le traitement de surface), de haut en bas : la rainure de la bague frontale (permettant l’insertion des griffes du pare-soleil), la lettre « R » (gravée sur l’échelle de profondeur de champ) correspond au repère de mise au point pour l’infra-rouge, et enfin les deux filets hélicoïdaux (le premier constitue la monture vissante de l’objectif, le deuxième est fileté sur la came cylindrique de mise au point).

Caractéristiques détaillées :

• coupe

Exemples :

© Jean-Yves