Mon cher Touyout, si vous n'arrivez pas à saisir l'instant décisif, peut-être devriez-vous décadenasser l'étui de votre appareil photo, ou bien opter pour des lunettes qui sont à votre vue.

Un petite collection d'instants décisifs qui, je l'espère, mettront un peu de joie et d'amour dans votre mardi qui n'a pas l'air de vous enchanter :











La photographie, mon cher Touyout, se fait avec deux outils, et ceux-ci ne sont pas un Leica immaculé et son half case, mais votre œil et votre cœur. Aussi, s'il vous manque l'un de ces deux outils (selon je doute fort), je ne saurai vous recommander de vous le procurer au plus vite.

Capturer l'instant décisif n'a presque rien à voir avec Leica, ni aucun autre appareil photo, sinon qu'un appareil photo permet effectivement de saisir la chose (ce qui ne prend qu'une fraction de seconde sur parfois plusieurs minutes de travail), et qu'un Leica est un appareil photo qui permet d'avoir le contrôle total de la manière dont on veut le saisir. Un instant décisif, on ne tombe pas dessus comme un cheveu dans la soupe. Sinon, effectivement, le temps de mettre la clé dans le cadenas, d'enlever la chaine en acier, de sortir le boitier de son coffre-fort et de le porter à son œil, le train vert est passé, les lèvres des amoureux se touchent (ce qui est moins esthétique que l'instant juste avant), les oiseaux ne volent plus, les gondoliers ont changé de pose, et la jeune fille ne vous sourit plus. Sûrement même qu'elle a carrément disparu. L'instant décisif, il faut le sentir, le voir venir. Et c'est bien pour ça que lorsqu'il se présente, le Leica est déjà allumé et sur l’œil, le focus est déjà fait, il n'y a plus qu'à appuyer sur le bouton.

Il n'y a qu'à analyser les mots instant et décisif. Le moment de la décision. L'instant où vous décidez de déclencher. Si lorsqu'il se présente votre beau Leica fait dodo dans un sac, évidemment, vous le loupez. Lorsque le moment de déclencher se présente, votre appareil doit en toute logique être allumé, à la bonne vitesse, et le focus juste.

Bonne journée,
Elie

Merci à tous pour vos compliments !
Décidément, le M9 et l'Elmarit-M 28 mm asph. sont très attachants.

Voici la suite de mes essais :

- Un portrait quelque peu improvisé


Leica M9 Leica Elmarit-M 28mm f/2.8 ASPH.



- A la pointe d'Arradon (Morbihan), photo prise à l'heure bleue aujourd'hui


Leica M9 Leica Elmarit-M 28mm f/2.8 ASPH.

Cette dernière photo a été shootée à 1.600 iso. Les hauts iso ne sont clairement pas le fort du M9. Et à f.2,8, la vitesse n'était que de 1/4ème. Bref, j''ai ramé. Mais le déclenchement souple du M9 et sa relative légèreté facilite le déclenchement à de très basses vitesses.
Et puis ensuite Lightroom 5 et Photoshop font des miracles pour le traitement du bruit. J'ai dû nettoyer pas mal de points blancs dans le ciel (du bruit numérique transformé en points blancs lors de la conversion N&B). C'est marrant, ça m'a rappelé le repiquage des pétouilles sur papier baryté

c'est un summitar (oui, vissant) de 1949 ; ça se rapproche (de mon point de vue) d'un cron ancienne génération, le bokeh tournant en plus