Paradoxal |
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Membre des Amis Messages : 7824Depuis le 12 fév 2006 Belgique |
MP, Summilux 50 asph, Tri-X Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir "Les Passantes", Antoine Pol Paradoxal |
Dernière édition par Paradoxal le jeudi 2 août 2012 - 10:56, édité 1 fois. | |
MakiBar |
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Spécialiste Messages : 1596Depuis le 14 jan 2010 Bordeaux |
Un texte qui accompagne à merveille ton image |
Paradoxal |
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Membre des Amis Messages : 7824Depuis le 12 fév 2006 Belgique |
Je te remercie MakiBar. C'est effectivement le but du jeu. Paradoxal |
ludovico |
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Vieux briscard Messages : 6040Depuis le 3 déc 2010 Italie |
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Bacchus |
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Spécialiste Messages : 1866Depuis le 24 jan 2012 Paris |
Ce fil est vraiment extraordinaire.
Merci à tous les participants qui depuis des années, font vivre et surtout, enrichissent ce forum d'images et e textes superbes Bravo et encore merci pour le partage |
chrisk |
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Vieux briscard Messages : 6105Depuis le 16 mars 2007 Mulhouse |
Paradoxal a écrit : MP, Summilux 50 asph, Tri-X Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir "Les Passantes", Antoine Pol Daniel "Il n'y a pas de bons ou de mauvais sujets, il n'y a que la qualité du regard qui se pose sur eux."
J.L SIEFF |
bedojo |
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Membre des Amis Messages : 9224Depuis le 19 mai 2010 corse |
Oui,c'est splendide...et pour une fois tu ne lui as pas coupé le pied,a cette belle inconnue |
Paradoxal |
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Membre des Amis Messages : 7824Depuis le 12 fév 2006 Belgique |
Bernard, tu ne crois pas si bien dire !
Je l'ai vue au dernier moment arriver à toute allure. (Tu as vu quelle belle foulée elle avait.) Mise au point à la volée, déclenchement instinctif... J'ai craint un cadrage approximatif jusqu'au moment où j'ai pu voir le négatif. Merci à vous tous pour vos commentaires. MakiBar, ludovico, Bacchus, chrisk et paga sans oublier bedojo. Ce poème est superbe. Mais chanté par Brassens, c'est magnifique. Paradoxal |
Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
MP Summicron 50 Tri x « Dans l’Est, fin août. Notre bataillon attaque à la baïonnette. Tu n’as pas idée de l’imbécillité de ces attaques du début, de ce qu’elles représentent comme massacre. Ce qui a dominé cette période c’est certainement l’incurie de nos chefs, formés avec ces principes : l’infanterie reine des batailles et l’arme blanche. Ces gens là ne se doutaient absolument pas de l’effet de l’armement moderne, canons et mitrailleuses, et leur grand dada était la manœuvre napoléonienne.[…] On nous éparpillait à découvert dans les plaines, revêtus de nos uniformes de cirque, et on nous lançaient contre des forêts, à cinq cent mètres. Les Boches nous tiraient comme des lapins, et, au moment du corps à corps, se sauvaient, après nous avoir fait tout le mal possible. Enfin ce jour là, en laissant la moitié de notre effectif sur le terrain, on réussit à les déloger. Mais ces bandits ont eu une idée diabolique. Comme il soufflait un grand vent contre nous, ils ont mis le feu aux champs de blé dont nous les chassions…. Là, j’ai vu l’enfer ! Quatre cent blessés, étendus sans mouvement, mordus et ressuscités par le feu, courant sur des membres fracturés, gesticulant et criant comme des damnés. Leur chevelure qui flambait d’un coup verticalement […] et les cartouches explosaient dans leurs cartouchières. Nous sommes restés muets, ne songeant même pas à nous abriter, à regarder quatre cents des nôtres grésiller, se tordre et se rouler dans ce bûcher, balayé par les mitrailleuses, sans pouvoir approcher. J’en ai vu un se dresser, devant la vague qui venait sur lui, et fusiller ses voisins pour leur épargner cette mort atroce. Alors, plusieurs sur le point d’être atteints, se sont mis a crier : « Tirez les copains, tuez-nous ! » et peut-être quelques-uns ont-ils eu ce monstrueux courage. Et Ypres ! Les combats de nuit à Ypres. On ne savait pas qui on tuait, qui vous tuait. Le colonel nous avait recommandé : « mes enfants, soyez bon avec les prisonniers, mais n’en faites pas » Ceux d’en face avaient certainement la même consigne. » La Peur Gabriel Chevalier 1930 Ibergekumene tsores iz gut tsu dertseylin (C'est un plaisir de raconter les ennuis passés) Proverbe yiddish placé par Primo Levi en tête de Si c'est un Homme |
bedojo |
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Membre des Amis Messages : 9224Depuis le 19 mai 2010 corse |
Affreusement sublime!
Merci Bertrand du partage... |
alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10429Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Ypres est resté tristement célèbre puisqu'il a donné son nom au premier gaz de combat "moderne et efficace", l'ypérite; le chlore avait été utilisé avant mais peu maniable, peu contrôlable. L'ypérite a fait des ravages puisque les pauvres combatants, des 2 côtés, n'avaient pas été vraiment formés, arrachaient souvent leur masque car la peau brûlait .... et c'étaient alors les poumons qui trinquaient et souvent de façon gravissime et sans traitement.
Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
bedojo a écrit : Affreusement sublime!Merci Bertrand du partage... La peur est certainement un des plus grand livre consacré à la guerre de14, mais hélas un des plus mal connu, car Gabriel Chevalier est considéré comme un auteur mineur résumé a certaines pages de Clochemerle Ibergekumene tsores iz gut tsu dertseylin (C'est un plaisir de raconter les ennuis passés) Proverbe yiddish placé par Primo Levi en tête de Si c'est un Homme |
alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10429Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Vers 1933-35, quand le film "les croix de bois" est sorti, mon père a eu la mauvaise idée d'emmener le sien le voir (croqué ici dans les tranchées de Verdun) Quand les braves gars sortent de la tranchée et se font presque tous liquider par la mitrailleuse allemande, mon grand père, presque 20 ans après s'est jeté à plat ventre dans la travée de sièges ....
Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
Floflo |
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Vieux briscard Messages : 3123Depuis le 17 août 2008 La Boca Lorient |
On serait tenté d'en rire si ce n'était aussi triste. " La photographie a des bords, le monde n'en a pas." Stephen Shore |
bedojo |
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Membre des Amis Messages : 9224Depuis le 19 mai 2010 corse |
Oui... |
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