Question de température...

Jean-Yves
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Daniel Rocha a écrit :
marielle a écrit :
La question venait du fait qu'en ce moment, la salle de bains est franchement fraiche, et que partant de 20°, j'avais peur d'un sous-développement du fait du refroidissement ambiant.

Je pense que l'agitation doit réchauffer un peu la chimie ca doit compenser une petite perte de température (a confirmer)


Oui, la chaleur de la main aussi, surtout si c'est une petite cuve et qu'on y touche toutes les 30 secondes...
JY
"La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein.
Jean D.
    Développer un film, c'est simple !
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Bonjour !
Richard a bien raison quand il blague ainsi ! Il a écrit :
pourquoi faire compliqué lorsque l'on peut faire simple...Les 20° sont des plus simples à tenir et s'ils sont respectés impossible de louper un développement en respectant le process...mais bon ...
En effet, développer un film est une opération méticuleuse, mais simple !
Il faut opérer avec soin, ordre et méthode pour obtenir facilement un bon résultat !
Marielle a écrit :
Mais lorsque le développement dure 10 minutes, ou plus, avec les agitations, les retournements, etc... le tout dans une salle de bains pas forcément à 20° (surtout en hiver :? ), comment s'assurer que le bain reste à 20° ?
(c'est pire à 24°)
Est-ce que vous fonctionnez au bain-marie ? (...)
La question venait du fait qu'en ce moment, la salle de bains est franchement fraîche, et que partant de 20°, j'avais peur d'un sous-développement du fait du refroidissement ambiant.
Dans ce cas, il faut éliminer ce paramètre "refroidissement" en développant tes films dans une autre pièce en hiver : pourquoi pas dans ta cuisine ? Après tout, en argot de laborantin, on nomme bien "soupe" le révélateur ! :wink:
Tu écris que "c'est pire à 24°" : en effet, mais - à mon avis - une température aussi élevée est à éviter, car elle n'apporte rien et au contraire peut nuire à la qualité du développement (une température élevée implique une notable réduction du temps de développement, donc augmente corrélativement l'incertitude sur sa durée exacte, compte tenu du temps nécessaire aux transvasements des liquides). Il est vrai que les notices des révélateurs indiquent, parmi diverses températures possibles, celle de 24° : c’est uniquement pour permettre le développement dans le cas où il ne serait pas possible d’utiliser une température inférieure…
Quant au bain-marie, oui c'est une excellente méthode pour égaliser à 20° C la température des trois liquides initiaux (révélateur, bain d'arrêt et fixateur), voire celle de la cuve elle-même avant le début des opérations.
Marielle, tu as aussi écrit que tu te fies aux données inscrites sur les révélateurs : tu as parfaitement raison, car ces indications sont mûrement élaborées par les fabricants et doivent être suivies à la lettre !
Laborantin chevronné, Jean-Yves a écrit :
La température n'a d'importance que pour le développement, pas pour le fixage ni le lavage
C'est vrai ; cependant il est bon de ne pas faire subir au film de contraste thermique trop important (risque de réticulation) : ne pas le plonger brutalement depuis le bain de fixage, à par exemple 20° C, dans une eau de lavage qui serait, par exemple, à 10° C... L'idéal est de maintenir à 20° C la cuve et les trois liquides initiaux précités ; c’est assez facile avec un peu d’organisation ; la précision requise n’est pas non plus au dixième de degré !
Dans la pratique, il est difficile de laver une bonne demie-heure dans une eau "tiède" (autour de 20° C) : laver à une température inférieure (celle de l'eau courante du robinet) est tout à fait possible, mais il vaut mieux - par prudence - abaisser graduellement la température, tout simplement en dirigeant un jet modéré d'eau du robinet dans la cuve (si "à fixateur perdu", cette eau va remplacer peu à peu le fixateur ; si "à fixateur récupéré", prévoir un premier bain de rinçage constitué d’eau portée à 20° C).
Je rappelle qu'il est inutile de laver à l'eau courante, contrairement à ce que l'on croit (ce qui en outre entraîne un gaspillage) : il est au moins aussi efficace de laver dans de multiples bains dans une petite cuvette (par exemple une dizaine), chacun étant renouvelé après quelques minutes (méthode selon la théorie de la concentration maximale, basée sur la notion de "produit de solubilité").
Enfin, je recommande la cuve de développement Agfa Rondinax 35 (licence Leitz), qui malheureusement n’est plus fabriquée mais peut se dénicher sur Ebay ; entre autres qualités, cette remarquable cuve se charge en plein jour et est munie d’un thermomètre, ce qui permet de contrôler facilement et en permanence la température ! J’ai décrit et commenté la Rondinax à quatre reprises : ici (27 Juillet) et ici (28, 29 et 30 Juillet).

M'éloignant un peu du sujet initial qui concerne la température du révélateur, je terminerai par le rappel de certaines règles et principes de base régissant le bon développement d'un film N&B (soulignant au passage quelques marottes personnelles, ne m’en veuillez pas SVP :wink: ) :
  • Respecter soin, propreté, ordre et méthode.
  • Essayer d’opérer à 20° C jusqu’au lavage et éviter les chocs thermiques.
  • Suivre la notice du révélateur et du fixateur ! Inutile d’utiliser de l’eau distillée, mais évidemment cela ne peut faire de mal…
  • Rattrapper une éventuelle dérive de la température de développement en réduisant ou en augmentant un peu le temps, selon une évaluation certes empirique… Il est également possible de modifier l’agitation, mais je préfère jouer sur le temps.
  • Avoir recours à un bain d'arrêt (acide acétique dilué, une bonne minute, le temps exact n’a guère d’importance) ; à défaut, utiliser de l’eau.
  • Astuce pour vérifier que le fixateur n’est pas périmé : tremper dedans un petit morceau d’amorce de film récupéré, il doit s’éclaircir totalement assez rapidement (par exemple en environ une minute).
  • Après le fixage, laver à fond le film (une bonne demie-heure, pas forcément à l’eau courante) en le laissant sur sa spire.
  • Après le lavage, immerger le film (toujours sur sa spire) dans une petite cuvette contenant un dernier bain : de l’eau additionnée de quelques gouttes d’agent mouillant (ne pas en abuser, cela doit simplement mousser un peu lorsque l’on agite). Il est également inutile d’utiliser de l’eau distillée pour ce dernier bain, sauf peut-être si l’eau du robinet est vraiment très calcaire...
  • Pour le séchage, suspendre le film dans un endroit calme, tiède si possible, à l’abri de la poussière et des courants d’air pouvant en transporter. Il existe des pinces d’accrochage et de lest, très pratiques ; dans certains cas (Rondinax), la spire peut servir de lest.
  • Laisser ruisseler l’eau, qui s’écoule d’autant mieux qu’elle contient de l’agent mouillant (c’est son rôle). Laisser faire la nature et ne pas utiliser de pince essoreuse, les quelques gouttes résiduelles disparaîtront d’elles mêmes par évaporation ! Bon, d’accord, les avis sont partagés sur ce sujet, dont nous avons déjà amplement parlé… :wink:
  • Le séchage du film est généralement beaucoup plus rapide que l’on ne pense (sauf évidemment en cas d’atmosphère humide) : voir prudemment où cela en est, au bout d’une heure par exemple (aspect, "toucher" de l’amorce).
  • Dès que le film est sec, le découper précautionneusement en bandes de six vues au moyen de ciseaux très fins, glisser soigneusement chaque bande dans une feuille de classeur pour négatifs en papier "cristal" ou "cellophane", en la tenant uniquement par les bords ; juste avant, faire éventuellement "bâiller" un peu la glissière de la feuille au moyen d’une bande de carton.


Bien à vous,

Jean D.
« Wir werden Barnacks Kamera bauen ! » (Nous fabriquerons l'appareil photographique de Barnack !)
Ernst Leitz II (1924)
marielle
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Jean D.
Je suis toujours étonnée de tant de connaissances, et surtout de tant de générosité dans le partage (le don) de cette connaissance.
Merci.

En lisant les 12 commandements de Jean D., je me dis que je ne fais pas trop de bêtises. Et c'est finalement assez simple (le plus dur étant de glisser le film sur la bobine :evil: )
PAT
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[*]Astuce pour vérifier que le fixateur n’est pas périmé : tremper dedans un petit morceau d’amorce de film récupéré, il doit s’éclaircir totalement assez rapidement (par exemple en environ une minute).
Jean D.

Je relis avec délice ces règles du savoir faire en Labo, et ceci est un scoop!

Jean D. , peux tu en dire plus?
Si je comprend bien , au moment où l'on engage le film dans la spire( dans le noir) on coupe l'amorce du film.
C'est donc cette amorçe qui est ensuite trempée dans le bain de fixateur et qui doit blanchir au bout d'une minute ?

Blanchir? Est ce devenir translucide, plus ou moins selon l'état de dégradation du bain de fixateur?
Y a t'il une limite d'utilisation, c'est à dire que dès que cela ne blanchit plus bien ( à définir) on jette...

Personnellement, après 5 films; je jette...


Merci d'avance pour ces précieux conseils

Amicalement
PAT
Bernard
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Vieux briscard
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Pat moi j'en fait 10 ou 12 par 1/2 litre de solution ( 1 + 4 )
le bout de film c'est l'amorce non dévellopée que tu plonge dans le fixateur ....si il blanchit ( transparent quoi ... )au bout d'1 minute ...c'est bon dans le cas contraire certain préconisent de doubler le temps pour le film ...moi je jette ....
PAT
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SANARY 83
Bernard a écrit :
Pat moi j'en fait 10 ou 12 par 1/2 litre de solution ( 1 + 4 )
le bout de film c'est l'amorce non dévellopée que tu plonge dans le fixateur ....si il blanchit ( transparent quoi ... )au bout d'1 minute ...c'est bon dans le cas contraire certain préconisent de doubler le temps pour le film ...moi je jette ....


Et bien merci beaucoup Bernard ......si j'osais.......allez , j'ose.... :oops:
"Et pour le fixateur de papier, y a t 'il un truc pour savoir s'il est encore bon??? :?:

amicalement
PAT
Bernard
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Vieux briscard
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Pour le papier c'est différent car la dilution est de 1 + 9 soit 50 feuilles 18 x 24 par 1/2 litre de solution ( 25 en baryté ) ce qui veut dire que à chaque film ...tu jette et puis non tu jette pas tu t'en sert comme bain d'arrêt ( tu jette le bain d'arrêt ) comme ça cela fait un double fixage ...
je sais que certains vont trouver ça pas bien mais je m'en bat l'oeil c'est comme ça que je fais depuis des années et ça marche...j'ajoute même quelques gouttes de sun rinçage dans la dernière eau je laisse égoutter ( petites pinces ) et pas de traces bon quant j'ai peu de tirages sur un film alors j'en fais deux ...pour le révélateur c'est pareil je jette aprés chaque séance ( lui ne se conserve pas du tout )
PAT
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VU :D
C'est clair et net :wink:
merci :D
PAT
Jean D.
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Bonsoir !

Oui, Pat, c'est cela l'astuce, Bernard l'a bien expliquée... Tu découpes un morceau de l'amorce du film et tu le plonges dans le fixateur. Comme ce morceau n'a pas été révélé, le fixateur dissout TOUTE l'émulsion et il ne subsiste QUE LE SUPPORT qui doit devenir TRANSPARENT (et non "blanc" ou simplement "translucide"), assez rapidement si le fixateur est efficace.
Pour le fixateur papier, cette méthode de vérification demeure valable (en dépit de la dilution supérieure) car... qui peut le plus, peut le moins !

Jean D.
Chaki
    Labo: quelle température?
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Intervention de modération : nouveau fil supprimé, messages transférés ici.

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Attention: ce site est dangereux! :twisted:

Après avoir lu les nombreux messages sur le développement du N&B, de la Rondinax (merci Jean D.) etc., j’ai attrapé le virus et décidé de franchir le pas, comme djidji1 (voir message précédent).

Je me suis procuré une cuve de développement en plein jour Agfa Rondinax 35 U. Toutefois, en relisant (pour la n-ième fois pour avoir bien tout compris) les messages sur le sujet, j’ai été pris d’un doute : à Hong Kong où j’habite, la température ambiante est de 26-27 degrés le soir. La température de l’eau du robinet est à peine moins élevée. Comme tous les bains doivent être à 20 degrés, que dois-je faire ?
Peut-on raccourcir les temps pour compenser la température ?
Ou ferais-je mieux de renoncer et d’attendre l’hiver? :cry:

Merci par avance de votre aide.
Bernard
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Vieux briscard
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24 ° je pense est une température maxi pour développer dans des conditions accéptables ...au dela les temps deviennent trés courts et il y risque de fragiliser la gélatine ....
solution ....le frigo et reveil le matin de bonne heure
wink
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Bonjour à tous.

Cher Chaki, le problème se pose aussi en France en été, et la solution est de préparer ses développements : avoir quelques litres d'eau au frigo, et des glaçons (ou mieux encore, des blocs destinés à refroidir dans les glacières) au congel ou bac à glace. Puis on prépare un assez grand bain marie à 18-19°C histoire d'amener les produits un peu en-dessous de 20°. Quand tout est prêt, on premouille le film avec de l'eau à 19-20°, ce qui évitera au révé de remonter en temérature dès qu'on le versera dans la cuve, et on prépare un bain marie plus petit à 20° ou un chouille en dessous (je fais 19,5) pour la phase de développement, et c'est parti.

A noter que si le développement doit etre assez précis du point de vue température, à partir du rincage - fixage - lavage, 1 ou 2 ° d'écart ne sont pas catastrophiques.

En ce qui concerne les développements à autres températures, comme l'a dit Bernard c'est possible jusqu'à 24°C, et d'ailleurs les fabricants de films et chimies donnent des temps pour ces températures.
Sachez cependant que le temps de développement influe sur le contraste : plus la température est élevée, plus le temps passé dans le révé doit etre compensé à la baisse, plus faible sera le contraste.

Enfin, je crois me souvenir que Kodak conseille 24° pour le couple film Tmax / révé Tmax.
KR+
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pierremed
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Momas (64)
Moi quand il fait trop chaud, je mets tous les bidons dans de l'eau à 19°... je vous raconte pas la tronche de la copine quand elle voit la baignoire remplie :twisted:
Jean D.
    Agfa Rondinax
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Bonsoir, et un :wink: en particulier pour Chaki, avec lequel nous sommes heureux de correspondre au bout du monde !

Les conseils donnés dans les messages précédents, destinés à contrebalancer une température ambiante élevée, sont judicieux, notamment celui de Wink : Chaki, il faut avoir recours au réfrigérateur et au bain-marie. J'estime qu'il est important de respecter la température idéale préconisée (en principe 20° C) et d'éviter d'avoir à compenser une température plus élevée en raccourcissant le temps de développement, pour la raison expliquée par Wink, mais aussi parce je n'aime pas un développement trop court (son temps est moins aisé à respecter, compte tenu de l'imprécision entraînée par le remplissage et la vidange de la cuve).

Puisque Chaki est un nouvel adepte de la cuve de développement en plein jour Agfa Rondinax 35 U (une merveille qui n'est hélas plus fabriquée, mais qui peut se dénicher sur eBay), voici quelques recommandations :

1) Attention à ne pas rembobiner à fond le film : il faut laisser dépasser l'amorce. Pour y parvenir, il faut "écouter en rembobinant" (pas évident quand l’habitude n’est pas prise)… Avec les Leica M3, M2 (et dérivés) où avec les boîtiers Leica à pas de vis, il n'y a évidemment pas de problème en fin de course, puisque l'amorce demeure insérée sous la languette de la bobine réceptrice ; avec les Leicaflex et autres, je ne sais pas (je n’ai jamais essayé).

2) Très important (ce n'est pas spécifié dans la notice de la Rondinax) : avec des ciseaux, découper l'amorce ENTRE DEUX PERFORATIONS (ça tombe sous le sens !) et tailler un PETIT ARRONDI de chaque côté pour supprimer l'angle vif qui pourrait "accrocher" pendant l'enroulement sur la spire.

3) Accrocher la pince bien au milieu ! (mais ça tombe aussi sous le sens)

4) Egalement très important (et pas non plus spécifié dans la notice) : lorsque le film sera accroché, tourner le bouton coaxial pour juste commencer l'enroulement de l'amorce et VÉRIFIER QUE LE DÉBUT DE L'AMORCE QUI S'ENGAGE DANS LE GUIDE-FILM S'INCURVE BIEN "EN TUILE". Normalement cela ne peut se passer autrement, pourtant cela m'est arrivé une fois ! Si cela arrive, obliger l'angle de l'amorce qui se serait relevé vers le haut à se courber vers le bas, en appuyant dessus au moyen d'un petit objet effilé (genre cure-dent)...

5) Fermer le couvercle et enrouler doucement, en vérifiant que l'index du "compteur" se relève progressivement. En fin de course, le film est complètement enroulé et on ne peut plus tourner car le bouton se bloque. Alors COUPER L'AMORCE DE FIN en utilisant le couteau cranté incorporé : ne pas s’inquiéter, la pression à exercer est très forte (d'autant que ce couteau peut ne plus être très aiguisé).

6) Pour emplir la cuve et la vider ensuite, il faut utiliser le petit "entonnoir" rectangulaire que ménage l'avant du couvercle. Pour vider, procéder en plusieurs fois (incliner encore 2 ou 3 fois après la première vidange) car tout le liquide ne se déverse pas la première fois (il en stagne un peu entre les tours de film).

7) Le volume de 200 centimètres cube des trois liquides successifs ne baigne pas en permanence le film, mais seulement la moitié inférieure de la spire ! En conséquence, il faut "agiter" de façon presque continue, pour que le film demeure bien humidifié. Je conseille de donner régulièrement une impulsion de rotation au bouton environ toutes les 5 secondes. La durée de développement demeure la même qu'avec une cuve traditionnelle, car cette fréquente impulsion de rotation compense le fait que le film ne soit pas immergé en permanence dans le révélateur. Donner la même impulsion de rotation pour le bain d'arrêt et le fixateur.

8 ) Après le fixage, enlever le couvercle et procéder au premier lavage rapide. Ensuite c'est plus pratique de sortir la spire et de procéder au lavage en la plongeant dans une petite cuvette.

9) Pour le séchage suspendre le film par le haut, le dérouler verticalement puis décrocher la pince pour la remplacer par une pince inférieure lestée, mais il est aussi possible de se servir de la spire restant accrochée à l'amorce en guise de lest. :wink:

10) Pour le lavage de la cuve, éviter d'inonder le compartiment destiné à recevoir la cartouche, car de l'eau s'infiltrerait entre les deux compartiments (là où est situé le couteau) ; ce ne serait pas grave, mais à moins de dévisser les compartiments on ne pourrait l'essuyer.

11) Ne pas ranger la Rondinax en remontant le gros bouton coaxial d'entraînement en place, car le joint torique qui assure l'étanchéité serait comprimé en permanence et ça finirait par fuir : il est possible de tout ranger à l'intérieur de la cuve elle-même !

Bon développement, et vive la magie du labo !

Jean D.
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