Sévérité et certain manque de logique : fiche du R 2,8/24

Paradoxal
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J'insiste. Tu n'as pas expliqué pourquoi elles seraient techniquement dépassées.
Paradoxal
Coignet
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Damenède, y tiens-tu vraiment ?

Dois-je expliquer que les techniciens des fabricants d'optique cherchent depuis toujours à améliorer leurs produits, en combattant les défauts inévitables des optiques les plus chères et les plus belles ?
Que lorsqu'ils croient y être arrivés, ils construisent puis commercialisent la nouvelle merveille, avec trois buts en tête :
- avoir réussi
- convaincre que c'est mieux
- vendre pour faire vivre la boîte...

Quels défauts sur les plus anciennes : les mêmes qu'aujourd'hui, mais contrôlés ou combattus de manière différente.
Un système optique projette une image nette et sans distorsion sur une portion de sphère ; rabattre cette portion de sphére sur un plan génère deux soucis :
- de la distorsion
- des flous : net au milieu = flou sur les bords, et inversement.
Le tout accompagné d'une cohorte d'autres problèmes, comma, aberrations chromatiques, etc.

Lorsqu'on corrige un défaut, on en aggrave un autre : il est par exemple extrêmement difficile d'avoir à la fois pas de distorsion géométrique et de la netteté sur tout le champ de l'image.
C'est à l'ingénieur de savoir quel défaut il va combattre ou accepter, en se posant évidemment aussi la question de l'esthétique de l'image produite.
Ce travail s'apparente à celui du luthier (pour ma part je connais mieux celui du facteur de pianos) : ce qui s'apparente à des défauts du point de vue acoustique pur peut-être aussi source de richesse, et donne sa personnalité aux instruments.
En optique, c'est la même chose : le bon opticien cherche à combattre ces défauts et cherche à produire une image harmonieuse.
Ainsi, certaines optiques, même anciennes, sont aimées, car elles ont réussi cela : produire une belle image. Je cite toujours les 50 mm FOCA Universel R des années 1950 : de ce point de vue, elles sont merveilleuses.

Je ne vais pas aller plus loin, car il faudrait alors beaucoup plus de temps, et définir précisément les termes employés.

Simplement, un opticien comme Leica, au prix auquel il vend, est en quelque sorte tenu à l'excellence.
Ainsi, s'il sait que telle ou telle marque a réussi à mieux corriger un défaut, il ne peut pas continuer à vendre plus cher une optique théoriquement moins bonne, logique commerciale élémentaire.

Donc : une optique ancienne calculée avec amour, très bien construite, possédant des défauts qui sont de nos jours mieux corrigés, est considérée comme dépassée techniquement, même si elle produit des images admirables.

Il y a peu de réels progrès depuis 20 ans dans le calcul des optiques fixes de base, mais de grands progrès dans la fabrication : on peut maintenant produire en série des choses qui étaient inenvisageables autrefois, même financièrement, comme les lentilles asphériques, qu'on sait produire dans des conditions correctes, alors qu'il y n'y a pas si longtemps, on n'en était pas capable sans une très forte proportion d'échecs.

Les dernières optiques ont plus de "piqué", plus de contraste, moins de distorsion, moins d'aberration chromatique.
Elles ne produisent pas nécessairement en toute situation des images meilleures que de plus anciennes.

Pour en revenir au comparatif R et M.
Dans la gamme actuelle, il y a des fleurons dans les deux gammes.
Dans l'histoire du M, il y a de nombreux fleurons historiques.
Dans l'histoire du R, il y en a relativement peu.
Paradoxal
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Merci pour cette longue bafouille.
OK donc et restons-en là.
Paradoxal
Xavier d'Alfort
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Bnjour,

Je ne suis pas très doué en formule et en histoire, si ce n'est la mienne :wink:

Le 24 Elmarit est très sympa à utiliser. De part le champ couvert, il faut une pellicule (ces vieux trucs chimiques :lol: ) qui possède une acuté certaine.

Par exemple, faire des photos de paysage au 24mm avec une Tmax 3200, bof, hein.

Hors de cette considération, le 24 c'est géant pour donner l'ambiance dans un lieu où l'on manque de recul. Mais tout cela vous le savez mieux que moi.

Une chose que l'on peut dire du 24mm, c'est l'homogénéité d'illumination de l'image obtenue, pas de coin noirci ou franchement déformé, cela quelque soit l'ouverture (surtout la pleine, raison d'être :manif: )

Pour s'en convaincre, acheter un 24mm Tamron (que j'ai eu à ue époque, ce fut "ma" révélation de la focale 24 :ravi: ).

La donne est différente avec le Digilux3, c'est pas mal mais du fait de la petite lentille en arrière de l'objectif, on en reste là :langue: :arrow-anim:
Vive les pixels qui font la nique à la Velvia
teiki arii
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Pour relancer le débat, il est vrai que le R 24/2.8 me semble être en deçà des autres optiques en ma possession essentiellement au niveau de la distorsion. Cependant, pour avoir eu pendant une première décade des optiques Minolta puis une deuxième des optiques Nikon, il n'y a pas photo(sic) avec nos optiques chéries... On est dans un autre monde.... Probablement parce que les optiques Leica, même si elles n'étaient pas construites toutes en Allemagne, sous licence allemande bénéficient d'une autre qualité de construction....
Par exemple, pour avoir eu un Nikon 85/1.8 (version AF de 1991) et un R 80/1.4 (version 3CAM avant ROM), même si le banc FTM donne raison au Nikon, le rendu et le tirage dans les mêmes conditions n'ont strictement rien à voir.... :wink:
Des hautes lumières grillées et des ombres bouchées (en diapo) pour le Nikon face au Leitz, même si le premier était une très bonne optique... :idea:
"De mes passions je n'en vis pas, mais je les vis pleinement..."
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teiki arii
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À propos des Leitz/Minolta:
http://leica.nemeng.com/013c.shtml
Bonne soirée,
Laurent. :wink:
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Coignet
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75001
Tu ne peux pas comparer le 80/1,4 Leica R et le 85/1,8 Nikkor. Il faudrait comparer ce qui est comparable : le 85/1,4 Nikkor, qui n'est vraiment "pas dégueu".
teiki arii
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Coignet a écrit :
Tu ne peux pas comparer le 80/1,4 et le 85/1,8 Nikkor. Il faudrait comparer ce qui est comparable : le 85/1,4 Nikkor, qui n'est vraiment "pas dégueu".
Oui tu as raison, absolument! Surtout en termes de prix... N'ayant eu que ces deux-là, je ne vais pas me prononcer sur une optique que je ne connais pas... Ceci dit, c'est surtout en termes de rendu que je voulais m'exprimer. Dans la pénombre et en lumière ambiante, c'est une optique très douce au modelé superbe. Difficile de trouver les termes adéquats :roll: .
J'avais fait, il y a douze ans, à la Velvia un portrait d'un sujet en situation dans l'ombre avec une très forte lumière décalée en retrait, l'image était d'une douceur avec du détails dans les ombres assez incroyable et des hautes lumières parfaitement discernables comme si la mesure de la lumière avait été faite sur les deux extrêmes à la fois. Je l'avais montrée aux membres de sa famille qui m'en avaient fait instantanément la remarque... :idea: :wink:
J'ai réalisé par la suite un autre portrait intérieur à la lumière naturelle avec le R 80/1.4, en N&B T-Max400 à 2.8 (mon ouverture de prédilection) si je me rappelle bien, que je garde toujours encadré. Là aussi, j'ai été subjugué par la palette de "gris" offerte par cette optique, extraordinaire. Il s'agit d'un clair-obscur pour lequel je n'ai pratiquement eu aucun masquage à faire... :roll:
Enfin, j'ai deux autres portraits serrés, en couleur Velvia en intérieur, tirés en homothétique sur 30X40 à la main, absolument magnifiques. Les forts agrandissements ne lui font pas peur...
Malheureusement, j'ai du négocier une reprise avec le R5 pour m'offrir le R8... :wink:
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