bobo |
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Messages : 20 Depuis le 22 oct 2007 paris marseille toulouse |
"notre besoin de consolation est impossible à rassasier" stig dagerman. il est magnifique ce fil. chapeau bas pour l'idée. b |
LaurentT |
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Spécialiste Messages : 1952Depuis le 9 juil 2003 Ile de France, petite couronne |
En hommage à JulienP, j'espère qu'il me pardonnera l'emprunt..
Men walkin' 'long the railroad tracks Goin' someplace there's no goin' back Highway patrol choppers comin' up over the ridge Hot soup on a campfire under the bridge Shelter line stretchin' round the corner Welcome to the new world order Families sleepin' in their cars in the southwest No home no job no peace no rest The highway is alive tonight But nobody's kiddin' nobody about where it goes I'm sittin' down here in the campfire light Searchin' for the ghost of Tom Joad Bruce Springsteen, The ghost of Tom Joad |
Bertrand S |
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Membre des Amis Messages : 3813Depuis le 20 mai 2005 Lyon |
Oceano Nox OH! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis! Combien ont disparu, dure et triste fortune! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, 5 Sous l’aveugle océan à jamais enfouis! Combien de patrons morts avec leurs équipages! L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages, Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots! Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée. 10 Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée; L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots! Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues! Vous roulez à travers les sombres étendues, Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus. 15 Oh! que de vieux parents, qui n’avaient plus qu’un rêve Sont morts en attendant tous les jours sur la grève Ceux qui ne sont pas revenus! On s’entretient de vous parfois dans les veillées. Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées, 20 Mêle encor quelque temps vos noms d’ombre couverts Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures, Aux baisers qu’on dérobe à vos belles futures, Tandis que vous dormez dans les goëmons verts! On demande:—Où sont-ils? sont-ils rois dans quelque île? 25 Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile?— Puis votre souvenir même est enseveli. Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire. Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire, Sur le sombre océan jette le sombre oubli. 30 Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue. L’un n’a-t-il pas sa barque et l’autre sa charrue? Seules, durant ces nuits où l’orage est vainqueur, Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre, Parlent encor de vous en remuant la cendre 35 De leur foyer et de leur cœur! Et quand la tombe enfin a fermé leur paupiére, Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre Dans l’étroit cimetiére où l’ècho nous répond, Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne, 40 Pas même la chanson naïve et monotone Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont! Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires? Ô flots, que vous avez de lugubres histoires! Flots profonds, redoutés des mères à genoux! 45 Vous vous les racontez en montant les marées, Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous! Victor Hugo (1802–†1885) Ibergekumene tsores iz gut tsu dertseylin (C'est un plaisir de raconter les ennuis passés) Proverbe yiddish placé par Primo Levi en tête de Si c'est un Homme |
odusseus |
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Spécialiste Messages : 1417Depuis le 23 avr 2006 Ajaccio/Paris/? |
Très belle page, bravo ! |
zekkar |
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✝ Messages : 4675Depuis le 19 oct 2003 Paris |
LaurentT t'agace
beaux blabla sur cette page |
blanc_et_noir |
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Spécialiste Messages : 2056Depuis le 7 oct 2006 Procida |
La photo postée là a évoqué à Jean D. des vers de Verlaine. L’ensemble se trouvait ainsi taillé sur mesure pour Bla bla bla.
Sur une suggestion de J. Zekkar, je replace le tout ici: M7 - Sonnar ZN - TriX Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. Qu'as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? Paul Verlaine (1881) |
zekkar |
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✝ Messages : 4675Depuis le 19 oct 2003 Paris |
Super ! |
lasylve |
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Spécialiste Messages : 2542Depuis le 10 oct 2005 Bordeaux |
En ce qui concerne les cadrages, c'est plus la peine d'en parler, et pour l'objot c'est devenu une valeur sure !! |
palo |
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Habitué Messages : 461Depuis le 28 sep 2006 vers toulouse |
laurent t Le poète se souvient de l'avenir ... |
invite9 |
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Message supprimé à la demande de son auteur. |
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michel (proteus) |
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Spécialiste Messages : 2741Depuis le 8 jan 2005 metz |
ce fil est et reste un régal pour le yeux et les neurones
michel si vous voulez voir l'invisible, observez attentivement le visible |
a.noctilux |
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Vieux briscard Messages : 10497Depuis le 9 mars 2007 Montpellier |
Ce n'est pas difficile
Dans une touffe d'herbe De voir un incendie Où s'exaltent des cathédrales, De voir un fleuve qui se presse Pour les sauver. Pas difficile D'y voir des filles nues Faire la nique aux cathédrales Et danser sur le fleuve Qui chante l'incendie, D'y voir venir l'armée Crachant par tous ses tanks Pour, sur le dos du fleuve, Acclamer sa victoire. -Mais voir la touffe d'herbe. Eugène Guillevic Leica M8, 'cron 35 A Les préfixes A mesure que je vois j'oublie j'oublie j'oublie tout ce que je vois. ... un extrait de "Monsieur Monsieur" de Jean Tardieu |
pascalB |
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Régulier Messages : 270Depuis le 14 jan 2008 Provence |
M3 50 cron "Nous naviguons dans nos têtes, aimons les bateaux, et les hommes qui vont sur les mers. Nous dévorons tous les récits des navigateurs. Notre rêve : hisser les voiles et partir." Mer Bonheur / Jean Michel Barrault |
Astrid |
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Habitué Messages : 527Depuis le 23 jan 2007 Vienne - Autriche |
NOCTURNE
O fraîche nuit, nuit transparente, Mystère sans obscurité, La vie est noire et dévorante, O fraîche nuit, nuit transparente, Donne-moi ta placidité. O belle nuit, nuit étoilée, Vers moi tes regards sont baissés, Éclaire mon âme troublée, O belle nuit, nuit étoilée, Mets ton sourire en mes pensées. O sainte nuit, nuit taciturne, Pleine de paix et de douceur, Mon coeur bouillonne comme une urne, O sainte nuit, nuit taciturne, Fais le silence dans mon coeur. O grande nuit, nuit solennelle, En qui tout est délicieux, Prends mon être entier sous ton aile, O grande nuit, nuit solennelle, verse le sommeil en mes yeux. Louis de Fourcaud :leica: M6, 2/50, XP2 |
lasylve |
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Spécialiste Messages : 2542Depuis le 10 oct 2005 Bordeaux |
j'aime bcp ce cadrage, qui au premier abord ne me paraissait pas extraordinaire, mais qui au fur et à mesure
prend toute sa valeur à mes yeux, et sait mettre en évidence ce morceau de civilisation accroché entre deux mondes !! |
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