Bonjour tout le monde!

Voici un premier post pour résumer et partager mon expérience en film/vidéo avec mon SL2. Je vais essayer d'être le plus clair et concis possible pour donner l'envie au plus grand nombre de mettre le pied a l'étrier. Des détails plus complets et approfondis suivront !



LE MATERIEL que j’ai utilisé jusqu’à présent.

• Camera: Leica SL2, Panasonic S5 (meme capteur et specificities que SL2s)
• Objectifs : Leica Vario Elmarit 24/90. Sigma 28-70.
• Objectifs avec adapteurs : Leica M divers, Topcon RE, Canon EF Photo et Cinema, Zeiss EF, Sigma EF.
• Rigging: SmallRigg half cage pour Panasonic S1H, 8Sinn TopHandle.
• Microphones: Rode VideoMic NTG et Rode Go.
• Enregistreur Externe : Atomos Ninja V.
• Cartes Mémoires: Kingston Canvas React Plus : 128gb V90. Il faut au moins une carte qui réponde au standard V60 (vitesse minimale d’écriture garantie : 60MB/s).
• Filtres ND pour filmer en L-Log.

POST-PRODUCTION

• Ordinateur : Apple MacBookPro (Intel) 2018 13’’. Rien de très folichon.
• Logiciel : Apple Final Cut Pro
• Disques Durs: En prévoir beaucoup, au moins 500GB ou 1TB en SSD pour un petit film lors de la post production. 2, 4 ou 6TB en disque dur classique pour le stockage a long terme des fichiers suivant vos ambitions.


QUELLES AMBITIONS ?

« Le cinéma, c’est de la photographie 24 fois par seconde » J.L.Godard

Comme Godard le dit, il faut comprendre que le travail vidéo/cinéma est généralement plus demandant que la « simple » photographie. Ne serait-ce que par le volume d’image généré.
A prendre avec des pincettes bien sûr, on ne parle pas du travail minutieux a la chambre grand format sur albumine jusqu’au tirage argentique titanium…

Il faut donc prévoir un volume important de données à traiter= Jusque 3GB par minute sur la carte mémoire, voir13GB par minute pour des images au ralenties avec un enregistreur externe…
En RAW, ce chiffre monte allègrement a 30GB par minute.

Je ne parlerai pas du RAW avec le SL2s car je ne l’ai pas encore utilisé, et je pense que cela ne concernera qu’une infime minorité d’entre nous. Ma conviction est que l’on peut obtenir 90-95% de la souplesse des fichiers RAW sans emprunter cette voie. D’autant plus que les maigres bénéfices restants sont, à mon avis, largement estompés par le budget/équipement/process supplémentaires nécessaires.

L’autre facette de la citation, c’est aussi que les règles du jeu sont relativement similaires : Il faut cadrer, exposer et mettre son image au point avec des technique pas si éloignées les unes des autres. Je parlerai plus en détail des différents outils dont dispose le SL2 pour vous aider dans son mode VIDEO.

Si votre ambition est de tirer le maximum de ce que le SL2(s) est capable en L-LOG, alors il faut accepter certaines contraintes :

• Fichiers lourds et demandant pour certains ordis, budget disque dur/carte mémoire à prévoir.
• Il faut acheter des filtres ND simple ou variable car la valeur ISO minimum est de 400 en L-Log.
• Il faut apprendre à développer son image brute comme en photo (DNG) pour en extraire toutes les qualités à travers l’étape de l’étalonnage. Ce n’est pas si difficile au final, et je n’aborderai le sujet que à travers le prisme d’un processus « basique », qui je l’espère satisfera la plupart de vos projets.

Les avantages sont cependant nombreux :

• Couleurs absolument incroyables, dans la même cour que les cameras ARRI Alexa ou de ce que les pellicules KODAK Vision permettent, alors que ce sont des outils 10 a 20X plus chers qu’un combo SL.
• Une très grande souplesse d’exposition, notamment en haute lumières et sujets contrastés.
• La possibilité de « finir » le projet en SDR (Standard Dynamic Range) ou en HDR selon les envies. More on that later !



Si votre ambition est d’obtenir des images toutes prêtes et faciles à partager directement OOC (out of camera) il vous sera plus facile de

• Monter et assembler et partager vos films avec un ordinateur modeste ou même un iPad avec un logiciel plus simple.
• Se passer de cartes mémoire onéreuses ou de filtres ND (ISO mini : 50).
• Performances très bonne OOC en basse lumières, même avec le SL2 (non S) = images en apparence plus « clean » en termes de bruit. More on that later !
• L’ajustement de l’image (contraste, couleur…etc) se fait directement a bord du SL2(s)

 
Les inconvénients sont les suivants :

• Une image souvent très ou trop contrastée : drastiquement moins de latitude d’exposition à la prise de vue
• Correction des couleurs quasi-nulle en post-production, pire pour l’exposition et le rattrapage des ombres ou hautes lumières.
• A part le choix des optiques, il sera plus difficile de justifier de ne pas utiliser un smartphone a la place de votre SL2, surtout en extérieur/jour avec beaucoup de contraste… En basse lumières, le SL2s et meme SL2 excellera toujours bien mieux que votre téléphone cependant.



A vous donc de vous poser et répondre à ces questions, pour éviter des déconvenues (et démotivation) futures, un peu comme choisir entre prendre des photos en JPEG ou en RAW.

Quel est le but de ma démarche ? Simplement partager un instant avec mes proches ? Assembler plusieurs séquences pour les réseaux sociaux ? Faire un petit documentaire sur un sujet qui me passionne ? Un projet narratif ou commercial pour un client ? Se constituer une collection de belles images en mouvement et on décidera plus tard ? Comment j’envisage la distribution du résultat final ?