Labo, reprise en main

Pierre
Vieux briscard
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Pour les pétouilles, j'ai oublié qu'il paraît également que les têtes NB et couleur à boites à lumières laissent moins apparaître les pétouilles que les éclairages direct style Focomat ancien, qui par contre, rien n'est parfait, sont plus contrasté !
De toute façon, je trouve que la tête couleur est une trés agréable à l'usage.
zekkar
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Enrok a écrit :
j'ai bidouillé mon passe vue, (c'est pas un focomat!!!!!tu le vends quand Jean Yves??????un coup de scan, photoshop et plus de saleté pourquoi tu persistes jean-Yves? :lol: :lol: ) il a un verre antinewton au dessus et un cadre large pour les filet noir en dessous. Le verre anti newton, protège de la chaleur, il faut le nettoyer à chaque chargement de film.... Mon labo est dans une cave (çà fait néenderthal) alors bonjour les pétouilles et vive le gris film....


Gérard, Photo Suffren en a un superbe de focomat, comme moi j'ai du beseler il t'attend 8)
Jean-Yves
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@ Michel : oui, il suffit de regarder un néga pour voir s'il est sur-exposé ou sous-exposé.

@ tous : bon, bilan des petites manips de ce soir :

J'ai repris une photo d'architecture hyper-piquée au cron 50 new sur Tx, que j'avais tirée en 30x40 avec un Rodagon 65 WA monté sur un Opemus 6 (avec lequel joue maintenant Ekreviss :wink: ). J'ai refait le même tirage (même papier, même format, même grade) avec le Focomat (et le Focotar 50 f:4,5 donc). Je ne m'étais jamais amusé à ce petit jeu des comparaisons.

La lumière semi-dirigée du Focomat donne effectivement un contraste un poil supérieur à celui que j'obtenais avec la tête multigrade (à lumière diffuse) de l'Opemus. C'est je pense ce qui donne une allure un peu différente au tirage (mais j'aurais pensé la différence plus flagrante). Il faut dire que, malgré le nettoyage de Gérard, les optiques du Focomat, qui ont dû baigner pendant des années dans un labo de presse (enfumé ?), ne sont plus aussi limpides qu'au premier jour... On perd ainsi en contraste ce qu'on gagnerait du fait de la lumière semi-dirigée...

En ce qui concerne le piqué, à première vue, j'ai eu des sueurs froides car j'ai trouvé le Focotar plus mou. Mais il s'avère que mon calage de l'autofocus n'était pas pile poil. En affinant à la main la mise au point, et après un examen attentif sous la loupe, il m'est quasiment impossible de hiérarchiser les deux tirages du point de vue de la définition... Reste qu'à l'emploi le Focomat est infiniment plus agréable. Et quelle bête !!

Je vais entreprendre la modification de mon passe-vue pour supprimer le verre inférieur sans perdre de planéité. Restera le problème de mon verre supérieur, qui est pas mal rayé. Si quelqu'un connaît l'adresse d'un labo qui peut refaire des verres anti-newton aux petits oignons je suis preneur... :)
"La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein.
Jean-Yves
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Bon, je sais qu'il y avait quelque part un fil sur les labos de chacun mais je ne le retrouve plus, alors je continue sur celui-ci.

Ayant reçu pour le boulot un APN réflex Pentax *istDL, je m'éclate à faire des photos de mon intérieur (style : lumière ambiante, balance des blancs sur tungstène, 30 s de pose à f:22, la cellule prend en charge ... j'avais oublié comme ça peut être agréable !). Et le labo y passe, puisque c'est l'actualité de ce fil...


Voici donc mon "bureau labo" :


A droite un pan de mur "agrandisseur" (on voit le Focomat IIc, le margeur Semelec et le compte-pose LPL) ; la lampe sur pied est un éclairage jaune inactinique commuté au compte-pose. J'y vois peu quand je travaille tous feux éteints (sauf cette lampe, donc) mais je me suis habitué. Au fond, dans l'amorce d'une soupente, le bureau avec le scanner, le DD etc... La chaîne hifi évidemment, mais je n'ai pas le whisky à portée de la main, contrairement à Eugène W. Smith. La mansarde est éclairée par une porte fenêtre qui donne sur une terrasse. Pratique pour certains séchages. La porte est celle de la chambre : je mets toujours le compte-pose sur position "silencieux". Surtout quand, comme cette nuit, je fais du tirage jusqu'à 2h30...


A gauche, dans la soupente, c'est le labo 'humide" (comme on dit sur les bateaux). A droite, de l'autre côté d'un mur porteur, le labo "sec" : l'agrandisseur sur une console à roulettes ultra rigide, le placard à "foutoir" entrouvert.... Les deux espaces sont très proches mais parfaitement séparés. Seul point noir côté humide : je n'ai pas d'aérateur dans la soupente et les vapeurs sont assez irritantes pour les voies respiratoires. Autre inconvénient côté sec : les tapis persans au sol (invisible ici, mais on est quand même dans un bureau), qui fournissent des poussières en abondance...



Détail du côté humide. Notez l'encombrement maximal de l'espace : au fond quelques plaques de mélaminé pour des séchages grand format. Puis la cisaille (stockée verticalement, quel malheur !), la laveuse Deville 30x40, tout le bazar des bacs et produits sous la table (ce sont les dilutions en cours, je stocke les bouteilles et sachets de réserve dans le placard, ainsi que d'autres bacs que je n'utilise pas couramment). Et surtout la presse à chaud et ses 150 kilos (c'est une ancienne presse à plaquer dont le thermostat a été modifié). Je suis tellement "dèche" côté place que je dois empiler d'autres items sur la presse quand je ne l'utilise pas ; comme ici le bac avec tout un petit matériel de développement de films (dont une Rondinax). MAIS JE NE ME PLAINS PAS car j'ai la chance d'avoir cet espace "à demeure", ce qui est fondamental pour ne pas perdre le goût du labo...
PS : La boite noire sur la table est une lanterne magique du début du XIXe s. - avec toutes ses plaques de verre !- que je dois restaurer !





Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer à nouveau le Focomat, acheté sur e-bay 700 euros à un Allemand très sympa. Je l'ai un peu nettoyé/graissé et j'ai décapé et reverni le plateau (débarrasé de tous les systèmes d'appoints que je ne pouvais utiliser avec le margeur Semelec, notamment la presse ; j'ai également viré les tiroirs porte-filtre qui étaient ruinés et le système de commutation de l'éclairage (puisque j'ai un compte-pose qui prend cela en charge). Reste un plateau en chène contrecollé absolument monumental... Aidé par Jean D., j'ai également réglé les cames de mise au point. Mais ce truc est fait pour vieillir harmonieusement des décennies. Le seul hic éventuel est l'optique : beaucoup de Focomat étaient utilisés dans des labos pro où on fumait ... beaucoup (Gérard Métrot raconte qu'on gagne plusieurs diaphs à chaque nettoyage ... exagère-t-il ? :wink: ).



Petit détail de la platine bi-objectifs (un V-Elmar de 100 mm pour le MF et un Focotar de 50 mm pour le 135). Le flexible qui commande automatiquement le changement de came quand on passe d'un objectif à l'autre était HS, j'ai momentanément mis un déclencheur souple à la place (on le voit ici lové sur lui-même)... et depuis je marche comme ça ! Ce serait gênant si je passais continuellement d'un format à l'autre mais ce n'est pas le cas alors...





Autre pièce que j'ai dû ajouter : le tiroir à filtre, qui manquait (c'est un modèle IIc "simple"). Le logement et le panneau avant du tiroir étaient présents, mais pas le tiroir lui-même. En m'inspirant de la pièce d'origine telle qu'elle est figurée dans les docs Leitz, j'ai refait un tiroir en acier que j'ai peint en noir. Les filtres sont des Ilford 10x12 recoupés et je les maintiens dans le tiroir avec une plaque de verre. C'est moins pratique que la tête multigrade (hein, Ekrevisss ? :wink: ) mais quand on a la passion... Le bouton est en inox... il vient de chez Castorama !!



Enfin, dernière manip en date (d'hier soir) : suite à la discussion dont il est fait état dans ce fil, j'ai refait une plaque inférieure ajourée, qui remplace la plaque de verre du passe-vues universel. Cette photo montre la nouvelle plaque en place et la plaque d'origine, pièce de verre très sophistiquée (avec des chanfreins étudiés et des rails de laiton engravé)... mais piège à poussière. J'ai marqué ici au feutre la position de la fenêtre 24x36 sur le verre. Le modèle ajouré que je présente ici est ... expérimental :j'ai essayé d'ajourer une plaque de verre : je n'ai pas réussi. Donc, comme je voulais voir si le procédé est bon, j'ai commencé par faire un prototype en médium (bois reconstitué de texture très fine), recouvert de scotch havane... ET CELA MARCHE : la séance d'hier soir a montré une très grosse réduction de poussière sur les tirages, mais pas de réduction de planéité du négatif. Jusqu'en 30x40 en tout cas... Je vais maintenant réaliser une pièce en laiton plus solide et plus classieuse... Digne du Focomat. A noter que la variation d'épaisseur de la plaque qui porte le négatif, si on la change, implique évidemment une recalibration du réglage autofocus...



Dernière vision, pour le plaisir, de ce très bel agrandisseur. La calligraphie sur papier de riz, qu'on voit à gauche sur le mur, est en Vietnamien : "AMOUR"...


Bien à tous
JY :D
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zekkar
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:evil: :evil: :evil: Que vois-je ? Une ampoule ROUGE sur le révélo :lol:
Mais c'est obsolete depuis 1930 ça.
Une insulte au Focomat :roll:
2 Lanternes et filtres Ilford 902 plus vite que ça :lol:

.... et au pire Phillips vert jaune 1975
Jean-Yves
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zekkar a écrit :
:evil: :evil: :evil: Que vois-je ? Une ampoule ROUGE sur le révélo :lol:
Mais c'est obsolete depuis 1930 ça.
Une insulte au Focomat :roll:
2 Lanternes et filtres Ilford 902 plus vite que ça :lol:

.... et au pire Phillips vert jaune 1975



ça, c'est un prêté pour un rendu ! :lol:
OK, on est deux dinosaures !! :wink:

Je suis d'accord : il faudrait que je m'équipe avec un éclairage décent... Mais, de toute façon, on ne voit bien le tirage que sous une puissante lumière blanche... :?
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kolia
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il a une bonne tete ton labo !!! si j'ai 2 secondes j'irai faire des photos du mien ;-) Pas tout a fait le meme matos mais bon... !

j'en profite aussi pour poser une question... Y a t il des personnes parmi vous a acheter du papier en rouleau ?

A plus,

Nico
kj
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BIARRITZ
Bravo pour le reportage de Jean yves sur son labo ca peut donner des idées à ceux qui en construisent un .
ce serait bien de montrer d'autres realisations,le labo de Bonavalta pouvant servir de base..
bonne idée pour la commande du Focomat avec declencheur
encore bravo
Jules
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Jean-Yves,

Il s'agit d'un labo à demeure, non ?!
Le rêve pour beaucoup d'entre nous ...
Le LPL ET-500 avec pédale est une excellente solution : il dispose d'un métronome et l'ergonomie est parfaite. Donc très rare en occasion...
Et puis il y a des ... Jean Marie Reynaud au fond, si je ne m'abuse !

Quand au passe-vues modifié il faut vraiment faire attention à l'état de surface : les films sont vraiment sensibles aux rayures. Mais vous devez le savoir !...
Il y a dans un Réponses Photo (le n° 72, Mars 1998) quatre labos détaillés de grands photographes, dont celui de Carole Bellaiche (école J. Steinmetz) de Paulo Nozolino. Très spartiate. Rien que l'essentiel...
michel (proteus)
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metz
merci jean-yves de nous avoir fait visiter ton labo
le focomat est une "bête" impressionante
le mien avec son opemus 6A est installé à demeure dans ma cave donc beaucoup moins photogénique
michel
si vous voulez voir l'invisible, observez attentivement le visible
Jean-Yves
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Lille, Paris
Jules a écrit :
... Et puis il y a des ... Jean Marie Reynaud au fond, si je ne m'abuse ! ...


Oui, on est d'ailleurs plutôt musicien ou mélomane dans la famille. Je ne fais pas exception : j'ai fait le conservatoire de chant avant de virer phtotographe amateur. Mon père était musicologue. J'ai un frère compositeur. Jean-Marie Reynaud est mon oncle. Ces enceintes sont des prototypes des premières Evolution 2 (fabriquées il y a une douzaine d'années). J'ai eu la chance d'avoir aussi des prototypes complètement inédits d'XO2, il y aune vingtaine d'années. Mais je ne suis plus très à la page ! L'ampli, qui n'est pas visible sur la photo, est un Creek 4040 ; anglais, compact, spartiate... :)
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zekkar
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Paris
8) Pas mal les enceintes moi c'est Tannoy Ingé-son mais pas au labo au salon !
Faut dire que La Missa Solemnis (Karajan) pendant le tirage en 30x40 c'est une :idea:
Je vais upgrader le Labo.
villegas juan carlos
    bravo!
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Depuis le 26 mai 2003
buenos aires argentine
Bonsoir,

Jean-Yves, merci pour les photos. Tu as ce qu'il y a de mieux!
Le rêve de tous ceux qui aiment la photographie argentique.

bravo!

et bonnes photos
La photographie est la discipline de l'évidence en un millième de seconde de délire. Bernard Plossu
http://barnackla404.blogspot.com/
jacquesm

Message supprimé à la demande de son auteur.
francois
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Depuis le 25 mai 2003
Bourges
Bonjour
Sympa cette description de labo, c'est clair (le labo et la description) !
le focomat est tres impressionant .
Avoir un tonton qui s'appelle JM Reynaud, ça pousse a se sentir bien entre ces deux oreilles :D
A+
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