Posté: samedi 6 mars 2021 - 0:48
Je vous propose ici mon premier retour sur le Leica SL2 après un voyage approfondi dans les méandres de son menu et de son interface.
Je ne suis chez Leica que depuis 2 ans et j’ai eu la chance et l’opportunité de me créer un parc conséquent exclusivement en occasion.
Après le TL2 et le M8, je suis passé à la gamme Full Frame. J’ai commencé par les Lumix S1 et S1R pour me familiariser avec la monture L privilégiant les objectifs SL et après un an de S1R j’ai acquis cette semaine un SL2. je me suis penché sur son ergonomie avant d’aller comparer le résultat sur les images. j’ai le recul suffisant et l’objectivité nécessaire pour faire une critique factuelle du système SL2 + Optiques SL.
J’y ai trouvé une liste de points négatifs longue comme le bras face au Lumix S1R et certainement face au GFX100S qui semble disposer d’une ergonomie plus proche des Lumix que des Leica.
(tous les défauts décrits ci-dessous pour le SL2 ne sont pas présents sur les Lumix)
Points négatifs du SL2
Les anneaux de passage de la sangle de cou marquent la sangle en une heure ... ils sont orientés dans un sens qui n’est pas celui des efforts appliqués à la sangle. Obligation de passer aux fixations peak design de suite.
Le joystick que tout le monde décrit comme une expérience géniale n’est pas capable de déplacer le curseur AF en diagonale : uniquement 4 directions.
Les 4 directions du joystick ne peuvent pas se voir attribuer des fonctions autre que le déplacement du point d’AF.
L'écran tactile pour le choix de la positon du point AF n'offre pas la possibilité d'un déplacement relatif mais uniquement absolu.
La disposition des boutons à gauche de l’écran oblige à lâcher l’objectif que l’on tient de la main gauche (parfois très volumineux et lourd comme un summilux 50 ou un APO 90-280mm) et par conséquent tout le poids de l’ensemble se retrouve pris en charge par la main droite. Une disposition des boutons à droite permet de tout gérer d’une main sans lâcher la main gauche d’autant plus que tout l’espace de droite est disponible. Mais Leica. Privilégie la cohérence entre le M10, le Q2, le CL et le SL2 en omettant que les 3 premiers sont petits et équipés d’optiques petites alors que le SL2 joue dans la cour des gros boîtiers avec objectifs très lourds. Fuji l’a intégré clairement dans le design du GFX100S.
On ne peut pas attribuer la fonction Spot metering à un bouton FN. La seule chose que l’on puisse faire c’est affecter la fonction de mode de mesure obligeant à changer de mode de mesure. Il n’y a rien d’instantanée. Une mesure spot ponctuelle à la manière d’un Nikon ou d’un Lumix est très productive et pratique en cas de scène fortement exposée et un sujet en contre jour : une mesure spot sur le point d’AF ponctuelle expose le sujet sous exposé. On prend la photo et le mode de mesure matricielle ou pondérée centrale revient automatiquement sans avoir à re modifier le mode de mesure.
L’écran tactile ne l’est que partiellement et notamment pas dans les menus.
La gymnastique qu’il faut faire avec les doigts de la main droite pour atteindre la molette du dessus et les deux boutons placés derrière cette dernière est digne de faire tomber de sa chaise un spécialistes des troubles musculeux squelettiques.
Les assistances de prise de vue (grille, horizon, peaking, histogram) ne sont pas activables indépendamment l’un de l’autre. Ils font partie de 4 affichages successifs que l’on paramètre du mieux que l’on peut mais on ne peut pas par exemple décider d’afficher ponctuellement le peaking, ni l’un des autres de la façon exacte que l’on souhaite.
Ceux qui aiment le back button focus ou l’AF/ON à l’arrière du boîtier vont être déçus. Il est possible d’affecter cette fonction au joystick mais il faut alors être en MF pour que le déclencheur avant ne refasse pas le point. Du coup AF-C ou AF-S ne peuvent pas être sélectionnés et cette fonction d’AF/ON arrière n’est dispo qu’en AF-S sauf la bascule automatique en AF-C si le mode d’AF sélectionné est la poursuite (bien vu de la part de Leica sur ce point)
Il n’est pas possible de définir rapidement les ISO max. Il faut accéder au menu de réglage des Auto ISO pour paramétrer la vitesse maxi et la valeur Maxi des ISO
La vitesse d’obturateur mini n’est pas accessible de façon rapide. Il faut aller dans le menu de réglage des Auto ISO.
Le menu Favoris très pratique a priori ne peut pas être organisé dans l’ordre que l’on souhaite.
Il y a en tout 6 boutons FN en plus du Joystcik, ce qui pourrait être suffisant mais des fonctions indispensables ne sont pas possibles ou n’existent pas tout simplement :
Mesure Spot
vitesse maxi / ISO Max
Pré visualisation de la PDC
AE/Lock
AF/ON
Peaking ON/OFF
Histogram ON/OFF
Horizon ON/OFF
Affichage du niveau de bougé et de l’efficacité de l’IBIS
Il est possible de créer plein de profils et de les renommer mais le nombre de caractères est trop faible pour renseigner suffisamment d’info sur le nom du profil
Le nom des fichiers photos ne peuvent démarrer que par une seul lettre. J’aurais préféré pouvoir commencer par 3 caractères, par exemple SL2 ce serait un bon moyen de distinguer mes photos prises au SL2 des autres boîtiers Leica en ma possession.
Pas de levier de changement rapide entre les modes MF, AFS et AFC
Pas de moyen rapide de verrouiller tous les boutons ou l’écran.
Lors de la lecture d’image il y a 4 modes d’affichage qui se succèdent avec la pression sur le bouton FN à gauche de l’écran mais on ne peut pas paramétrer ce qui s’affiche ou pas. Les infos sont écrites en petit en haut et en bas ce qui manque de visibilité.
Pas possible de régler la fréquence d’affichage de l’écran arrière donc en fonction des sources de lumière environnantes on constate un clignotement de l’affichage très désagréable
La loupe d’assistance de mise au point n’offre que la possibilité d’afficher le zoom en plein écran. On perd alors toute notion de composition. Une loupe dans un coin tout en préservant l’affichage de la prise de vue globale pour s’assurer de son cadrage est un plus chez Lumix.
Quelques points positifs au profit du SL2 :
L’esthétique et je parle bien de l’esthétique et pas du design car le design inclut l’ergonomie... l’esthétique du boîtier est exceptionnelle. C’est beau, ça respire la qualité, c’est flatteur et s’apparente davantage à un objet de luxe qu’à un boîtier photo fonctionnel et productif.
La préhension est correcte. La fameuse poignée est certainement mieux que sur le SL1 mais de la à dire que c’est la meilleure, il y a un pas que certains reviewer de l’internet devraient avoir l’honnêteté de faire. C’est un parpaing avec une poignée sur le côté ! Le poids m’a surpris au début,
L’affichage des menus est limpide et clair avec une police très agréable
Le viseur est exceptionnel, adapté aux porteurs de lunettes et il n’est pas nécessaire de faire une correction dioptrique si on garde les lunettes, c’est la première fois que je vois ça.
La bascule du mode photo au mode vidéo est rapide et les deux modes sont indépendants en termes de personnalisation.
Il est possible de choisir de passer en mode APSC même avec une optique full frame (impossible chez Lumix)
Le mode Poursuite semble fonctionner à merveille. Et surtout l’astuce Leica de passer en AFC automatiquement quand on sélectionne ce mode c’est cool
Le réglage de la position du point de départ de la poursuite est très pertinente
Les profils d’AF ont des noms très explicites pour faire le choix du bon mode.
L’usage des optiques M est un régal, le boîtier semble finalement être fait pour ça d’avantage que pour des optiques AF de la gamme SL car avec des optiques M la préhension est très bonne et l’usage des boutons de gauche n’est pas fatigante.
Les fichiers DNG sont directement lisibles par mon LightRoom 6 contrairement aux fichiers du Lumix pour lequel je passe par Adobe DNG converter.
Conclusion sur l’ergonomie :
je suis épaté de la façon dont les deux marques ont traité avec autant de différences ces boîtiers qui sont pourtant si proches.
Clairement je vais le garder, bien sûr car je veux voir le résultat sur des images en comparant le rendu avec le Lumix et je ne veux pas m’arrêter aux limites ergonomiques.
Je vais le garder aussi car à force de pratiquer des boîtiers Leica et notamment le TL2 qui est l’aboutissement de la simplification et du design, je commence à me faire au concept minimaliste.
Je parle bien de Design concernant le TL2 car à la différence du SL2, son interface et la customisation poussée des menus et du seul bouton sur le dessus du boîtier sont exemplaires et très ergonomiques pour ce que le TL2 est : un petit boîtier photo APSC ultra qualitatif sans prétention d’être un boîtier pro.
Ajouter à cela la qualité indéniables des objectifs SL et la faculté de monter des optiques M et ainsi de retomber à un encombrement restreint et acceptable en balade...
Mais je n’exclue toujours pas le retour au Lumix ou le passage au Fuji car je suis très curieux de son interface et du rendu des couleurs Fuji qui permet de sortir des Jpeg avec du caractère et de les partager directement sans passer par la case LightRoom!!! Par contre Fuji obligerait à basculer sur Capture One 21 au forfait plus cher que LR.
Du côté des aberrations chromatiques les optiques APO Leica sont fabuleuses c’est un fait.
D’un point de vue délicatesse des flous d’arrière plan et de leur transition, le Summilux 50mm SL est un phénomène à part entière.
Les APO SL définissent une nouvelle référence pour des optiques f/2.0 avec une transition rapide rendant un effet presque de f/1.4... disons f/1.8
Mais le budget des optiques SL est pharaonique.
D’un point de vue choix il y a de gros écarts entre les deux parcs Leica SL et Fuji GFX. Par exemple Fuji offre un 23mm qui n’a pas d’équivalence dans la gamme SL. On peut aller cherche le S24mm + la bague S/L mais rien que l’objectif coûte plus de 6000€... contre moins de 2000€ chez Fuji. Tout dépend de ce que l’on veut photographier avec quelle focale.
Le 90-280 de Leica n’a pas d’équivalent chez Fuji. Mais à son tour il coûte 6000€... le parc Leica est très très onéreux comparé au parc Fuji. C’est du simple au triple
Est que le prix est justifié par rapport au S1R ? Je ne juge pas ce point mais je n’aurais certainement pas acheté le SL2 au prix du neuf.
Une fois passée l’euphorie du déballage et de la découverte de l’objet, la prise de recul et l’analyse objective des écarts fonctionnels nous ramènent à la réflexion de la justification du prix, c’est inévitable.
Par rapport à Fuji, les boîtiers ont les mêmes prix mais Attention où vous mettez les pieds... même en occasion le système SL coûte plus cher que le Fuji neuf quand on inclut les objectifs.
Par contre la monture L offre l’avantage des optiques Peter Karbe et du boîtier Japonais 3 fois moins cher pour un rendu sans nul doute très proche...
La suite au prochain numéro avec des photos de comparaison du résultat des deux boîtiers avec les mêmes optiques.
Je ne suis chez Leica que depuis 2 ans et j’ai eu la chance et l’opportunité de me créer un parc conséquent exclusivement en occasion.
Après le TL2 et le M8, je suis passé à la gamme Full Frame. J’ai commencé par les Lumix S1 et S1R pour me familiariser avec la monture L privilégiant les objectifs SL et après un an de S1R j’ai acquis cette semaine un SL2. je me suis penché sur son ergonomie avant d’aller comparer le résultat sur les images. j’ai le recul suffisant et l’objectivité nécessaire pour faire une critique factuelle du système SL2 + Optiques SL.
J’y ai trouvé une liste de points négatifs longue comme le bras face au Lumix S1R et certainement face au GFX100S qui semble disposer d’une ergonomie plus proche des Lumix que des Leica.
(tous les défauts décrits ci-dessous pour le SL2 ne sont pas présents sur les Lumix)
Points négatifs du SL2
Les anneaux de passage de la sangle de cou marquent la sangle en une heure ... ils sont orientés dans un sens qui n’est pas celui des efforts appliqués à la sangle. Obligation de passer aux fixations peak design de suite.
Le joystick que tout le monde décrit comme une expérience géniale n’est pas capable de déplacer le curseur AF en diagonale : uniquement 4 directions.
Les 4 directions du joystick ne peuvent pas se voir attribuer des fonctions autre que le déplacement du point d’AF.
L'écran tactile pour le choix de la positon du point AF n'offre pas la possibilité d'un déplacement relatif mais uniquement absolu.
La disposition des boutons à gauche de l’écran oblige à lâcher l’objectif que l’on tient de la main gauche (parfois très volumineux et lourd comme un summilux 50 ou un APO 90-280mm) et par conséquent tout le poids de l’ensemble se retrouve pris en charge par la main droite. Une disposition des boutons à droite permet de tout gérer d’une main sans lâcher la main gauche d’autant plus que tout l’espace de droite est disponible. Mais Leica. Privilégie la cohérence entre le M10, le Q2, le CL et le SL2 en omettant que les 3 premiers sont petits et équipés d’optiques petites alors que le SL2 joue dans la cour des gros boîtiers avec objectifs très lourds. Fuji l’a intégré clairement dans le design du GFX100S.
On ne peut pas attribuer la fonction Spot metering à un bouton FN. La seule chose que l’on puisse faire c’est affecter la fonction de mode de mesure obligeant à changer de mode de mesure. Il n’y a rien d’instantanée. Une mesure spot ponctuelle à la manière d’un Nikon ou d’un Lumix est très productive et pratique en cas de scène fortement exposée et un sujet en contre jour : une mesure spot sur le point d’AF ponctuelle expose le sujet sous exposé. On prend la photo et le mode de mesure matricielle ou pondérée centrale revient automatiquement sans avoir à re modifier le mode de mesure.
L’écran tactile ne l’est que partiellement et notamment pas dans les menus.
La gymnastique qu’il faut faire avec les doigts de la main droite pour atteindre la molette du dessus et les deux boutons placés derrière cette dernière est digne de faire tomber de sa chaise un spécialistes des troubles musculeux squelettiques.
Les assistances de prise de vue (grille, horizon, peaking, histogram) ne sont pas activables indépendamment l’un de l’autre. Ils font partie de 4 affichages successifs que l’on paramètre du mieux que l’on peut mais on ne peut pas par exemple décider d’afficher ponctuellement le peaking, ni l’un des autres de la façon exacte que l’on souhaite.
Ceux qui aiment le back button focus ou l’AF/ON à l’arrière du boîtier vont être déçus. Il est possible d’affecter cette fonction au joystick mais il faut alors être en MF pour que le déclencheur avant ne refasse pas le point. Du coup AF-C ou AF-S ne peuvent pas être sélectionnés et cette fonction d’AF/ON arrière n’est dispo qu’en AF-S sauf la bascule automatique en AF-C si le mode d’AF sélectionné est la poursuite (bien vu de la part de Leica sur ce point)
Il n’est pas possible de définir rapidement les ISO max. Il faut accéder au menu de réglage des Auto ISO pour paramétrer la vitesse maxi et la valeur Maxi des ISO
La vitesse d’obturateur mini n’est pas accessible de façon rapide. Il faut aller dans le menu de réglage des Auto ISO.
Le menu Favoris très pratique a priori ne peut pas être organisé dans l’ordre que l’on souhaite.
Il y a en tout 6 boutons FN en plus du Joystcik, ce qui pourrait être suffisant mais des fonctions indispensables ne sont pas possibles ou n’existent pas tout simplement :
Mesure Spot
vitesse maxi / ISO Max
Pré visualisation de la PDC
AE/Lock
AF/ON
Peaking ON/OFF
Histogram ON/OFF
Horizon ON/OFF
Affichage du niveau de bougé et de l’efficacité de l’IBIS
Il est possible de créer plein de profils et de les renommer mais le nombre de caractères est trop faible pour renseigner suffisamment d’info sur le nom du profil
Le nom des fichiers photos ne peuvent démarrer que par une seul lettre. J’aurais préféré pouvoir commencer par 3 caractères, par exemple SL2 ce serait un bon moyen de distinguer mes photos prises au SL2 des autres boîtiers Leica en ma possession.
Pas de levier de changement rapide entre les modes MF, AFS et AFC
Pas de moyen rapide de verrouiller tous les boutons ou l’écran.
Lors de la lecture d’image il y a 4 modes d’affichage qui se succèdent avec la pression sur le bouton FN à gauche de l’écran mais on ne peut pas paramétrer ce qui s’affiche ou pas. Les infos sont écrites en petit en haut et en bas ce qui manque de visibilité.
Pas possible de régler la fréquence d’affichage de l’écran arrière donc en fonction des sources de lumière environnantes on constate un clignotement de l’affichage très désagréable
La loupe d’assistance de mise au point n’offre que la possibilité d’afficher le zoom en plein écran. On perd alors toute notion de composition. Une loupe dans un coin tout en préservant l’affichage de la prise de vue globale pour s’assurer de son cadrage est un plus chez Lumix.
Quelques points positifs au profit du SL2 :
L’esthétique et je parle bien de l’esthétique et pas du design car le design inclut l’ergonomie... l’esthétique du boîtier est exceptionnelle. C’est beau, ça respire la qualité, c’est flatteur et s’apparente davantage à un objet de luxe qu’à un boîtier photo fonctionnel et productif.
La préhension est correcte. La fameuse poignée est certainement mieux que sur le SL1 mais de la à dire que c’est la meilleure, il y a un pas que certains reviewer de l’internet devraient avoir l’honnêteté de faire. C’est un parpaing avec une poignée sur le côté ! Le poids m’a surpris au début,
L’affichage des menus est limpide et clair avec une police très agréable
Le viseur est exceptionnel, adapté aux porteurs de lunettes et il n’est pas nécessaire de faire une correction dioptrique si on garde les lunettes, c’est la première fois que je vois ça.
La bascule du mode photo au mode vidéo est rapide et les deux modes sont indépendants en termes de personnalisation.
Il est possible de choisir de passer en mode APSC même avec une optique full frame (impossible chez Lumix)
Le mode Poursuite semble fonctionner à merveille. Et surtout l’astuce Leica de passer en AFC automatiquement quand on sélectionne ce mode c’est cool
Le réglage de la position du point de départ de la poursuite est très pertinente
Les profils d’AF ont des noms très explicites pour faire le choix du bon mode.
L’usage des optiques M est un régal, le boîtier semble finalement être fait pour ça d’avantage que pour des optiques AF de la gamme SL car avec des optiques M la préhension est très bonne et l’usage des boutons de gauche n’est pas fatigante.
Les fichiers DNG sont directement lisibles par mon LightRoom 6 contrairement aux fichiers du Lumix pour lequel je passe par Adobe DNG converter.
Conclusion sur l’ergonomie :
je suis épaté de la façon dont les deux marques ont traité avec autant de différences ces boîtiers qui sont pourtant si proches.
Clairement je vais le garder, bien sûr car je veux voir le résultat sur des images en comparant le rendu avec le Lumix et je ne veux pas m’arrêter aux limites ergonomiques.
Je vais le garder aussi car à force de pratiquer des boîtiers Leica et notamment le TL2 qui est l’aboutissement de la simplification et du design, je commence à me faire au concept minimaliste.
Je parle bien de Design concernant le TL2 car à la différence du SL2, son interface et la customisation poussée des menus et du seul bouton sur le dessus du boîtier sont exemplaires et très ergonomiques pour ce que le TL2 est : un petit boîtier photo APSC ultra qualitatif sans prétention d’être un boîtier pro.
Ajouter à cela la qualité indéniables des objectifs SL et la faculté de monter des optiques M et ainsi de retomber à un encombrement restreint et acceptable en balade...
Mais je n’exclue toujours pas le retour au Lumix ou le passage au Fuji car je suis très curieux de son interface et du rendu des couleurs Fuji qui permet de sortir des Jpeg avec du caractère et de les partager directement sans passer par la case LightRoom!!! Par contre Fuji obligerait à basculer sur Capture One 21 au forfait plus cher que LR.
Du côté des aberrations chromatiques les optiques APO Leica sont fabuleuses c’est un fait.
D’un point de vue délicatesse des flous d’arrière plan et de leur transition, le Summilux 50mm SL est un phénomène à part entière.
Les APO SL définissent une nouvelle référence pour des optiques f/2.0 avec une transition rapide rendant un effet presque de f/1.4... disons f/1.8
Mais le budget des optiques SL est pharaonique.
D’un point de vue choix il y a de gros écarts entre les deux parcs Leica SL et Fuji GFX. Par exemple Fuji offre un 23mm qui n’a pas d’équivalence dans la gamme SL. On peut aller cherche le S24mm + la bague S/L mais rien que l’objectif coûte plus de 6000€... contre moins de 2000€ chez Fuji. Tout dépend de ce que l’on veut photographier avec quelle focale.
Le 90-280 de Leica n’a pas d’équivalent chez Fuji. Mais à son tour il coûte 6000€... le parc Leica est très très onéreux comparé au parc Fuji. C’est du simple au triple
Est que le prix est justifié par rapport au S1R ? Je ne juge pas ce point mais je n’aurais certainement pas acheté le SL2 au prix du neuf.
Une fois passée l’euphorie du déballage et de la découverte de l’objet, la prise de recul et l’analyse objective des écarts fonctionnels nous ramènent à la réflexion de la justification du prix, c’est inévitable.
Par rapport à Fuji, les boîtiers ont les mêmes prix mais Attention où vous mettez les pieds... même en occasion le système SL coûte plus cher que le Fuji neuf quand on inclut les objectifs.
Par contre la monture L offre l’avantage des optiques Peter Karbe et du boîtier Japonais 3 fois moins cher pour un rendu sans nul doute très proche...
La suite au prochain numéro avec des photos de comparaison du résultat des deux boîtiers avec les mêmes optiques.