Bonjour,
Effectivement, en démontant le capot central (couvrant le prisme) et le capot côté gauche (réglage des sensibilités et mécanisme de rembobinage) j'ai découvert ce curieux système de poulies. Son fonctionnement est assez simple : l'action sur la bague de diaphragme de l'objectif fait tourner dans son logement une couronne dont le débattement est bridé des deux côté grâce à une petite patte pliée vers l'intérieur (visible sur ma première photo) venant buter sur deux ergots du châssis. Une cordelette tressée est logée dans une gorge ménagée dans l'épaisseur de cette couronne, du côté droit (appareil tenu face à soi). La traction de cette cordelette agit par l'intermédiaire de deux poulies et d'un axe de renvoi sur une pièce située sous la platine en cuivre de réglage des sensibilités. Cette pièce est munie d'un ressort qui se tend, permettant le retour de la couronne dans sa position de départ lorsqu'elle n'est plus sollicitée. Un peigne, solidaire de cette pièce, balaie par dessous la platine en cuivre. Cette action est similaire à celle que l'on fait en modifiant la sensibilité du film avec la couronne de réglage. Modifier le diaph sur l'objectif, revient à modifier la sensibilité du film pour calculer le rapport ouverture/vitesse d'obturation.
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Sur les deux images ci-dessus on voit la circulation de la cordelette entre les deux poulies et l'axe vertical de renvoi.
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En démontant un second boîtier identique pour isoler les pièces concernées, on peut voir le logement de la cordelette dans la bague de commande. Un simple nœud bloque la cordelette (que l'on ne voit pas) dans une fine rainure. La dernière image montre l'envers du châssis de façade. On voit nettement l'évidement permettant à la cordelette de circuler librement jusqu'à la première poulie.
Le problème sur mon boîtier provenait du fait que la cordelette avait sauté de la gorge de la couronne. La question qui s'est posée alors a été : comment la remettre en place ? Question à laquelle ne répondent pas les messages échangés sur le site anglophone signalé par Babar de Saint-Cyr.
Un démontage complet me semblait risqué. Je m'y préparais lorsque l'idée m'est venue de déplier la patte de blocage de la couronne pour la faire tourner jusqu'à ce que le point de fixation de la cordelette se trouve exactement à l'aplomb de l'évidement du châssis. J'espérais ainsi, en tirant sur la cordelette par en haut pour éviter le mou, lui permettre de retrouver sa position dans la gorge en tournant doucement la couronne en sens inverse. Le pire est arrivé : le nœud de la cordelette est sorti de son logement ! Avec une infinie patience, une pince brucelles courbée, j'ai réussi à le repositionner et à tourner la couronne avec la cordelette dans sa gorge. L'opération a réussi, mon R3 est de nouveau 100% fonctionnel.
Vous me pardonnerez d'avoir été aussi exhaustif, mais mon but est de démontrer qu'un amateur un peu astucieux, bricoleur et surtout très patient, peut venir à bout de certains problèmes sur des boîtiers Leica très sophistiqués et complexes. Si vous comparez un R3 entièrement démonté et un Nikkormat, vous serez sidérés par la différence (je peux, si cela intéresse certains, poster ici des images). La réparation que j'ai effectuée aurait sans doute pu l'être par un pro connaissant ces boîtiers, peut-être en cinq minutes, mais... pas sûr.
Un grand merci à Babar de Saint-Cyr et à Joel qui ont contribué à nourrir ce sujet.