Avant la série dite "R", le Leicaflex SL2.
Puis ensuite les R8 et R9 (viseurs identiques).
J'ai bien aimé et très longtemps utilisé les petits R (un R4 et un R5), mais leur viseur (identique de R4 à R7) est le moins bon de la gamme.
Leitz (encore le nom de la société pour le R4 et le R5) a utilisé un matériau composite au lieu de verre pour ses dépolis, et ils vieillissent, devenant petit à petit moins clairs.
Jusqu'à l'arrêt de la gamme R, on pouvait les remplacer par des neufs ; ce n'est plus le cas car ils ne sont plus produits.
Ces viseurs sont de plus un peu sombres et projettent une image ayant un peu de distorsion.
Ils sont néanmoins contrastés et l'image projetée y est très bien définie.
Un verre de visée comprend à la fois une lentille de Fresnel et un dépoli. La lentille sert à répartir uniformément la luminosité à la surface du verre.
En sus suivant les modèles, on trouve comme expliqué plus haut un stigmomètre (qui est un télémètre à prisme croisé de Dodin), parfois une plage de microprismes, parfois les deux, et toujours (en dehors de quelques verres spéciaux pour télescope ou microscope par exemple), un dépoli.
Certains verres ont également un quadrillage fin, qui est pratique pour un certain type de photo (prévoir l'assemblage de panoramiques par exemple, ou photographier avec un objectif à décentrement).
Je préfère avoir un verre avec stigmomètre, et qu'il soit à 45°, car c'est tout terrain et plus efficace. Je préfère également lorsqu'il n'y a pas de plage de microprismes.
NOTE : le système Leica R possède peu de verres de visées différents, et celui que je décris n'y existe pas. Voir la
liste des verres ayant été produits.
Le Leicaflex SL2 est un cas à part. Il n'y a pas de lentille de Fresnel, le dépoli est remplacé par une plage de microprismes très fins, et l'image est redressée par la face inférieure du pentaprisme qui est sphérique. Ce système a permis d'obtenir le viseur ayant la meilleure luminosité pour l'époque. Il reste une référence.
Mais il n'y a que trois verres : un classique avec sigmomètre, sans stigmomètre, et un dépoli fin, qui ne se remplaçaient qu'en atelier, ce qui, je suppose ne doit plus se faire.
[En dehors des Leica R, on a fait des progrès dans la gravure extrêmement fine des verres et dans la transmission optimale de la lumière, et les verres des derniers Nikon argentiques (F3 deuxième génération de verres, et F4) donnent une meilleure visée que celle du SL2 et des R8 et R9.
Les verres des Nikon ne vieillissent pas.]