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Pieds de Rodolphe, ancien légionnaire.




M6 TTL, Tri X, Summicron 35 ou 50 (?)

74 visites sans aucun commentaire en deux jours ? Si c'est nul, dites-le, au moins... Rien de pire que l'indifférence.

ça va pas
et les autres, celle-ci est-elle incluse dans un reportage 8)

Merci Bonin !

Malheureusement, point de reportage. Je n'ai pas voulu embêter Rodolphe plus que ça. J'ai trois photos identiques. C'était une belle rencontre, unique. Je ne veux pas plomber l'atmosphère, mais il était sur un lit d'hôpital et il est décédé depuis.

J'ai regardé votre photo plusieures fois et j'ai hésité à laisser un commentaire. Je ne vous donnerai pas de jugement de valeur, je ne suis pas compétent pour cela.
Votre photo m'a laissé à chaque fois une sensation de malaise.
C'est une image forte. On comprend facilement que ces pieds ont du souffrir, et on extrapole cette souffrance à l'homme.Je me dis que la vie de cette homme a du être difficile. Et c'est de la que provient de malaise. En fait, je n'en sais rien. Il fut peut-être heureux.
Cette photographie me fait penser aux pieds d'un Christ en croix (peut-être, sûrement même, des restes de mon éducation religieuse dans l'enfance)
En fait, amha, cette photo aurait été plus à sa place dans un reportage sur cet homme.
Vous expliquez que cela ne fut pas possible, compte tenu de ses problèmes de santé.
J'espère avoir réussi à expliquer ce que je ressens devant cette photographie.
bien cordialement
michel

Je découvre cette image ce soir…
C’est tout simple et clair : un témoignage frontal en plein cadre, un constat comme auraient pu le dresser Lewis Hine, Walker Evans ou Dorothea Lange. C’est aussi cela, la puissance de la photographie…

Jean D.

Merci de votre passage, Michel et Jean.

J'ai pu discuter avec lui assez longtemps, je pense pouvoir dire qu'il a été heureux, oui. En tout cas il conservait un assez bon souvenir de ses années de Légion et d'armée "régulière". Evidemment, quand je l'ai rencontré grâce à ma compagne qui travaille à l'hôpital, les choses allaient moins bien. Je n'ai pas voulu photographier son visage pour cette première rencontre d'une heure. Je voulais le revoir plus tard, ne serait-ce que pour simplement discuter plus longtemps, et puis la vie en a voulu autrement. Je me dis quelquefois que j'ai raté quelque chose en ne pouvant faire un "reportage", puis je me ravise: peut-être est-ce mieux comme ça ?

Jean, j'aime les travaux des photographes que vous citez, mais je pense que cette toute petite photo en est loin quand même...

Ah, une dernière anecdote: en voyant le M6, Rodolphe a reconnu en ce dernier "un très bon appareil, mieux que ceux d'aujourd'hui"...

…Oui, bien sûr, Denis : restons modestes, mais l’esprit demeure… N&B, image brute qui parle par elle-même, dépourvue de tout objet inutile qui détournerait l’attention : un pur témoignage social. Je la compare aussi, par exemple - sans aucune flatterie, c’est simplement une question de démarche analogue -, à "Blind" de Paul Strand (voir ici).
Voici probablement la dernière photo de ce légionnaire, qui résume sa vie à l’orée de son trépas : une grande image, par son message et son dépouillement. Ne pas avoir voulu photographier son visage est probablement en effet mieux ainsi, traduisant votre pudeur face à la probable détresse de cet homme parvenu à son crépuscule. L’image des pieds tatoués de ce Rodolphe, qui avaient dû fouler combien de champs de misère et de terrains de malheur, symbolise son portrait intime…

Jean D.

No comment

Pourquoi dans "Reportages" ?
je n'aurais donc rien compris à ce qu'est un reportage...

No comment

Un reportage d'une seule image, quelle que soit sa qualité, c'est un peu peu pour un reportage.

vous avez raison, tout est dit dans cette image, encore bravo (2ème mess)

Je dois dire que Jean-Pierre P n'a pas tort, c'est un peu court comme reportage. Enfin, j'espère vous offrir un de ces jours un vrai reportage photographique, sur un autre sujet !

Je disais ça par rapport aux excellents vrais reportages composés de plusieurs photos qui sont dans cette rubrique (sans aucune ironie, hein, c'est pas facile l'écriture web)...

j'aime.
c'est cadré simple sans frioritures et avec du respect envers cet homme.
mais j'aurais voulu en voir plus (ne pas entendre ca comme voyeurisme).
je comprends ta retenue car ca m'arrive tres souvent a moi aussi mais apres je le regrette donc il FAUT photographier.
combien de tres grand cliches n'auraient pas ete pris si leurs auteurs s'etaient retenus...
amicalement.