Misère

Il y a peu, il était question sur le forum pro du reportage (sa vie, son oeuvre etc...). Laurent T. faisait remarquer à juste titre que la légende permet le transfert d'une grande partie du sens et de la charge émotionnelle d'une image.
Un petit exemple :
Légende 1 : SDF et son chien dans un jardin public au petit matin.
Ce que ça convoque en nous : la pitié, la révolte. Les détails sont là : les mains bandées, les bras repliés sur le visage dans un geste instinctif de repli, le repli du mal-aimé...
Légende 2 : Punk en train de cuver dans un jardin public, l'après-midi de la fête de la musique à Lille.
Question 1 : Quelle est la bonne légende ? Réponse : la légende 2. En contre-champ, à 5 m derrière moi, 100 décibels et 200 personnes déchaînées. J'ai dû chercher pour isoler le dormeur dans mon cadre.
Question 2 : Dans ces conditions, avais-je le droit de cadrer ainsi ? N'est-ce pas abuser le lecteur ? Ma réponse : bien sûr que j'ai le droit. La seule chose que je n'ai pas le droit de faire, c'est de faire une fausse légende.
Non ?
Un petit exemple :

Légende 1 : SDF et son chien dans un jardin public au petit matin.
Ce que ça convoque en nous : la pitié, la révolte. Les détails sont là : les mains bandées, les bras repliés sur le visage dans un geste instinctif de repli, le repli du mal-aimé...
Légende 2 : Punk en train de cuver dans un jardin public, l'après-midi de la fête de la musique à Lille.
Question 1 : Quelle est la bonne légende ? Réponse : la légende 2. En contre-champ, à 5 m derrière moi, 100 décibels et 200 personnes déchaînées. J'ai dû chercher pour isoler le dormeur dans mon cadre.
Question 2 : Dans ces conditions, avais-je le droit de cadrer ainsi ? N'est-ce pas abuser le lecteur ? Ma réponse : bien sûr que j'ai le droit. La seule chose que je n'ai pas le droit de faire, c'est de faire une fausse légende.
Non ?