Bonjour ! Bravo, Vincent, j'admire ces <<
premiers résultats à peu près présentables obtenus avec (ton)
M2 >> comme tu l'écris modestement !
Les deux premières et la cinquième font partie de ce tu appelles tes "katas" : une sorte de "passage obligé", si je comprends bien ? Admettons pour la 5ème (boulon fixant un rail), mais les deux premières sont au contraire très fortes, à mon avis : il en émane une étonnante puissance graphique, une force silencieuse abandonnée par le vent poussant ces nuages, qui a couché les graminées en de sensuelles ondulations, abattu une vieille clôture sur cette dune pour lui rendre sa liberté, nous invitant à la promenade en bord de mer et au vagabondage de notre esprit, face à l'écran...
La troisième photo possède également une grande force graphique, totalement différente et un peu inquiétante : ligne de fuite vers nulle part en ce site industriel probablement abandonné, livré aux "tags", géométrie d'acier et de béton, espace inhumain comme l'homme sait en construire... Oui, <<
l'aspect général de ruine et de déliquescence urbaine est si fort qu'il en devient poétique >> : une poésie plutôt amère, incitant à la révolte...
Tu écris, à propos de la quatrième image prise sur le même site : <<
En fait, je ne crois pas que j'ai tant de mérite pour la composition : vu le nombre de repères géométriques partout, une fois que j'avais l'idée du boîtier en contrejour, je ne pouvais plus me tromper. Surtout au 90. >> Peut-être, mais ne te sous-estimes pas : tu as néanmoins su définir cette composition...
La dernière image (le bar) est également excellente, dans un tout autre genre... Ambiance parfaitement rendue, bel effet de symétrie (intérieur / extérieur, miroir / vitrine, visages se répondant sur la diagonale) et apparition du laveur de carreaux juste dans l'espace qu'il vient de nettoyer. Il y a évidemment une heureuse part de "hasard" dans ce dernier point (car le geste du laveur de carreaux fut fugace), mais c'est cela aussi la photo : un petit événement presque fortuit qui récompense le photographe par sa magie soudainement apportée ; tu as été récompensé, mais aussi "tu l'as cherché" ! <<
Jamais une de mes images n'a provoqué de réactions aussi fortes et chaleureuses >> ajoutes-tu : ces réactions traduisent la grande qualité de cette photo... Bravo !
Vincent a écrit :
ça change tout. (...) Ce 50/2.8 a vraiment une signature que les gens voient, même s'ils ne savent évidemment pas que c'est de ça qu'il s'agit. Et c'est très important pour moi.
Après avoir fait quelques rouleaux, je me sens de plus en plus leicaïste. Le télémètre me va très bien même si j'ai encore quelques difficultés dans certaines situations, et la rusticité du boîtier est parfaite pour le style que j'essaie de développer.
Bravo, Vincent... <<
la rusticité du boîtier est parfaite >>, c'est exactement ça et tu te sens <<
de plus en plus leicaïste >> : ton Leica M2 est devenu le prolongement idéal de ton regard, le relai acéré de ta vision, ton complice dans le découpage esthétique de l'espace...
Jean D.