summilux.net

M6 cron 50 tx d76

Avec ton titre, cette image de sdf devant l'épicerie conventionnée, c'est de l'humour noir comme je l'aime (comme il y a des amateurs sur ce site, relire "Idées noires" de Franquin ).

Modération : nouveau fil supprimé, messages transférés ici.

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Dans les villes de grande solitude....Moi le passant qui passe sans jeter un regard devant la misère que notre société engendre....

Welcome in earth in 2012....

Pas mal.

Donc là, c'est avec ton M8? ha non tu l'as vendu... c'est donc avec ton M6!... on me dit que tu l'as aussi vendu! Bon c'est avec ton zeiss...j'ai bon?

Oui avec mon Zeiss.....

...qui est à vendre...

Intervention de modération : merci pour cette contribution, transférée sur le fil approprié.

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Bonjour,

Lors de mon dernier W-E à Paris, début juillet, je fus frappé par le nombre de sans-abris et de mendiants. Encore bien plus nombreux que lors de mon premier W-E en 2010.

Travaillant dans un Centre Public d'Action Sociale d'une commune bruxelloise, c'est un sujet auquel je suis particulièrement sensible.
D'autant plus qu'il nous faut prendre conscience que le SDF qui se présente devant nous, c'est parfois simplement un gars comme nous, qui a juste vécu une "merde" de plus.

J'ai toujours éprouvé une certaine gêne pour photographier des inconnus dans la rue, mais j'ai néanmoins voulu prendre quelques clichés de ces malheureux, laissés pour compte, (sur)vivant en marge de "notre" monde.

Je vous propose donc ici un fil dédié à ce sujet, histoire de montrer que Paris, Bruxelles ou n'importe quelle autre de nos villes, ce n'est pas toujours le paradis pour tout le monde.







Photos prises au X1

Au risque de lancer un fil "FireBall" il y a mendiants et mendiants ...
Par exemple la photo du milieu c'est une "mendiante" professionnelle qui est mise là par un réseau de Roumains
Celle ci est-elle celle qui se trouve devant le musée d'Orsay par hasard ?
Pas loin de mon bureau et de mon domicile il y en a pléthore
Elles sont déposées le matin vers 7:45 pour faire l'ouverture des bureaux et relayées à 18:00 par celle qui font 18:00 24:00 ( elles sont plus jeunes et plus agressives )
Tu pourras remarquer qu'il y a toujours un ou deux hommes à la gueule de l'emploi qui les surveillent en cas de grabuge ... et qui relève les compteurs toutes les 2 heures

J'ai plusieurs fois interpellé la Bac qui tourne à coté de chez moi ou de simple agents de police ... ils ne peuvent rien faire il n'y a pas de loi pour lutter contre ce trafic de chair humaine

Dégoutant et scandaleux ! ! !

Petit article

Pour les anglophones qui ne savent pas le français, il y a google traduction qui marche plutôt bien ...suivez mon regard............

Parfois les roms m'agacent comme ici et parfois je me dis qu'on ne connait pas leurs vies mais se sont des humains comme nous tous, c'est certain...

Il y a déjà quelques années, j'étais allé déposer quelques sacs de vêtements chez les "Petites soeurs des pauvres" rue ND des Champs (la précision n'est pas inutile) ; à mon arrivée la soeur portière me salue fort civilement, et me propose aussitôt un sandwich. Je la détrompe, dépose mes sacs et repars. Dehors je me dis "vraiment miraude, la soeur !" - avant de m'apercevoir que son "erreur" n'en était pas une : les gens dans la misère, maintenant, c'est des gens comme vous et moi et que, arriver avec ses sacs en plastique pouvait parfaitement créer la confusion...

je n'ai jamais aimé photographier les gens dans la misère pour leur misère.
Ca ne me plait pas et ca ne donne jamais de bonnes photos.

Sans mise en perspective (et c'est pas facile de trouver une mise en perspective de la misère), ce n'est rien d'autre que ce qu'il y a de plus détestable dans la nature humaine, c'est une maladie qu'il faut éradiquer en sauvant tous les malades, car ils peuvent tous l'être.

La photographier sans autre point de vue participe a cela, a mon avis.
Si l'on est sensibilisé a la misère, on peut au moins essayer de faire un portrait de la personne en accord avec elle car cela la ramène a la société, a l'estime de soi, etc.. un peu comme l'a fait Gilles T, mais prendre des photos ainsi sans autre complicité ou point de vue pertinent, c'est profiter de la perte d'intimité d'une personne.

Tout le monde est plus ou moins sensible à ce fléau.
Un ami à moi avait aussi recherché comment exprimer son indignation sans gêner l'intimité de ces gens.
Il avait alors observé les sdf un peu partout a Paris, puis avait photographié le morceau de trottoir ou le mur dont la place etait subitement devenue vide. Parfois quelques vestiges, souvent plus rien. C'est très étonnant de voir que l'espace autrefois occupé et soudain vidé laissait beaucoup de doutes sur le devenir de la personne, sa santé ou même sa vie, et du coup cette absence rendait bien plus d'humanité a ces personnes que leur présence amoindrie.
Photographier ce vide leur restituait cette part d'homme oubliée.

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Je ne veux pas faire de leçon de morale, je veux simplement parler d'un sujet rebattu infiniment en photo, le plus souvent par des gens qui ne comprennent pas l'origine de ce genre de photographie qui a eu son rôle à jouer notamment aux Etats Unis au XIX° siècle et début XX° et dans la France de l'après-guerre, mais qui est devenue pervertie car deplacée de son contexte.

Photographier ainsi des gens ne grandit ni le sujet, ni le spectateur.

*à mon humble avis*

Victor

Merci Victor,

C'est ce qu'il fallait dire et c'est trés bien dit.

La misère, c'est la réalité.
Les misérables, c'est aussi la réalité, mais il ne faut pas les amalgamer.
J'ai lié d'amitié avec deux < mendiants > de mon quartier, l'un est un schizophrène paranoiaque qui reçoit sa piqure tous les mois, et qui n'aime que la rue, l'autre est un ancien cadre d'administration, qui a glissé doucement vers la rue après divorce, dettes, perte d'emploi et qui vit de son allocation travailleur handicapé. Il a d'ailleurs une connaissance parfaite du matériel Leica, et la première fois, il m'a engueulé parceque un M3, ça se respecte, dit il ...
J'ai quelques patients qui ont connu ce genre de galère, et c'est plus le système actuel qui est responsable, avec un glissement progressif par étapes.
Effectivement d'autres en vivent, c'est un métier aussi, j'ai fait connaissance d'un Roumain qui arrive le matin, sa femme le conduit en voiture, et il s'installe avec un grand carton par terre, un chien, un écriteau, une tasse pour la monnaie, et repart le soir, sa femme vient le chercher. Il s'est installé près d'un distributeur de billet, il est content.
Le dernier est assis à la sortie de la boulangerie, parfois il laisse le carton et le gobelet et va faire un tour, et les clients laissent la petite monnaie du pain.

Tout ça pour dire que la misère est terrible, mais que l'être humain est capable de s'adapter à beaucoup de situations +++++ et que l'on peut aussi considérer que certain(es) en ont fait un choix de vie du moment, parfois à défaut d'autre chose, que d'autre part il y a des accidentés de la vie qui peuvent ensuite redevenir ce qu'ils étaient avant, et enfin une grosse majorité de malades psychiques plus ou moins bien équilibrés, et que pour ceux là il est très difficile de les aider +++

Dans tous les cas, je leur demandent si il acceptent que je les photographie, leur propose un billet pour les dédomager, et eventuellement un tirage papier avec cadre si cela peut leur faire plaisir. Parfois ils disent oui, parfois ils disent non. Dans tous les cas, je tente de les valoriser en leur expliquant que c'est leur < gueule > qui m'interesse avant tout, et qu'ils ont une physionomie particulièrement photogénique.

Parfois ils sont contents, parfois pas du tout et je me fais engueuler ... :):)

Londres.... Où l'idée d'une TVA sociale pourrait donner plus de boutons que la variole.