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bonjour,

nouveau leicaiste et heureux possesseur d'un M8 couplé à un cron 28 f/2 asph (bientot rejoint par un lux 50) je me suis essayé il y a peu à de la photo de concert dans un lieu vraiment hyper sympa de ma région: "l'helice terrestre", un ancien village troglo revisité par un sculpteur fou mais génial et gentiment animé de petits concerts intimistes tout l'été...
cette fois c'etait un melange de jazz manouche et de flamenco... petite scène a meme la roche, 50 spectateurs au plus... je me regalais deja en voyant la danseuse flamenca et les reflets de la contrebasse ou la belle chemise bleue delavée du clarinettiste... armé du discret petit M8 je pouvais presque monter sur la "scène" à peine à 50 cm des artistes, ou m'eloigner un peu. conditions ideales avec le 28 qui reagit comme un 35 sur le M8.
au vu de la lumière j'ai commencé à piger la difficulté de l'exercice: obligé de monter en iso et d'ouvrir presque au max pour recuperer un peu de vitesse d'obturation, et encore je flirtais souvent avec le 1/15s...
peu de lumière... un fond sombre avec localement du contre jour (histoire d'accentuer le bruit), des artistes qui bougent tout le temps (c'est aussi un peu ce qu'on leur demande), c'etait ardu...
après deux essais à 2500 isos j'ai failli avoir un fou rire devant le resultat catastrophique ! redescendu à 1250, ouvrant pourtant entre 2 et 4 j'avais du mal à figer quoi que ce soit.
et au traitement sur lightroom le resultat etait logiquement : 90% de clichés flous, et un bruit à peine supportable. j'ai essayé de le traiter via lightroom ou noise ninja mais la perte de detail est vite inacceptable. on a presque l'impression que ca devient de la peinture.... sur le fond rocheux sombre le bruit se declinait presque en rayures violettes atroces...
au final j'ai reussi a selectionner environ 25 images sur les 200 shootées, acceptables (et encore !) soit parce que le flou du bougé des sujets avait son coté artistique, soit parce que le sujet avait eu la bonne idée de jouer la statue quelques secondes et etait assis, avec la courtoisie de ne pas sortir de la faible profondeur de champ que le peu de lumière m'imposait...

quelqu'un a t il des conseils pour améliorer mes prises de vue dans ce genre de condition ?

ou faut il que j'y renonce avec le M8 pour le tenter avec un reflex recent dont la montée en bruit est acceptable (de ces japonais qui montent à 6400 et qui donc doivent gerer un 3200 acceptable non ?)
quid de la solution de coupler le M8 avec un flash sf 58 quitte à perdre en discrétion (mais aussi à "ecraser" le sujet non?).

pour la discrétion l'avantage du concert reste que le groupe DOIT continuer à faire son show pour le reste du public, meme s'il a remarqué le blondinet qui les aveugle au premier rang. je risque juste de shooter le regard furibard de tout le monde et de finir ejecté...

Bonjour.
Je vois que les reponses ne se bousculent pas plus que les photographes a persister dans ce type d'exercice.
Avant tout, oublier le flash, c'est le plus court chemin vers la sortie.
Les japonais rois des zizos, oui bien sur, a condition que l'autfocus assure, ce qui n'est pas si frequent dans la vrai vie de ce type de lieux.
Les grandes ouvertures font rever bien sur, mais a l'usage pour peu que le sujet bouge on referme vite a 2.
Alors? Pas de miracle quand la lumiere manque. Rechercher l'esthetique du mouvement a basse vitesse. Travailler le coup d'oeil qui permettra la juste mise au point manuelle quand l'AF jette l'eponge jusqu'a reduire le dechet a grande ouverture.
Mais se souvenir qu'avant de braquer la banque pour un lux ou un noct mieux vaut s'interroger sur sa propre capacité a mettre au point dans un tel environnement.
Mais ca n 'est que mon avis...

Bonjour à tous,

C'est vrai pour les réponses, pas pour les photographes .
Je pense qu'en fait il est difficile de donner des conseils sans faire d'atelier de pratique.
Ce que vous avez écrit, Discus64, est tout à fait juste.

Maintenant, à distance, c'est dur d'en dire plus.
J'étais récemment à un concert de Benjamin Biolay, avec un M6 et un cron 50 mmm, 400 ASA papier Fuji. Mon ami avait un Nikon D200 avec toute une panoplie d'objectifs.
Evidemment, repéré à l'entrée par le Tour Manager qui nous autorise à photographier uniquement sur le premier morceau, et le rappel.
Mon ami a pris plus de 100 photos sans en sortir une seule de correcte: pb de MaP, mesure lumière, longueur focale.
Je lui mets son appareil en manuel et lui passe mes réglages du M6 en couple ouverture / vitesse: ça passe.
Pour ma part, je n'ai déclenché que 6 fois. Toutes correctes en expo, 1 floue (vitesse trop lente) et deux mal cadrées.

Comme quoi ...

Dès que j'ai numérisé, je vous montre un exemple.

Bonjour Bertrand -

Si si, je persiste et signe ! Parce que les "rares" photographes dont je parle sont ceux qui se frottent aux atmosphères des scènes intimistes et des clubs de jazz tels que mechantloup semble les décrire... Et là, beaucoup moins de candidats que dans les fosses des grands concerts où la lumière (même si souvent très mauvaise) n'est quand même pas aussi rare.
J'ai usé du D200. Le pire défaut de son AF était de me laisser croire qu'il parvenait à faire le point. Son successeur est tout de même beaucoup plus honnête, même sa ça le pousse parfois à avouer son incompétence...
Les télémétriques dans de tels environnements ont principalement les limitations de l'oeil qui les utilise... D'où mon incitation à la pratique intensive : pour apprivoiser les musicos, les photographes aussi doivent faire des gammes (vive le numérique).
Les viseurs des réflexs numériques sont des scandales pour qui a connu la génération du F4 (et ne dit-on pas que les R6 et consorts étaient encore au delà ?).
Je rêve souvent d'un vrai stigmometre sur mon D300... quitte à tourner moi-même la bague des distances !

Poitiers a la chance d'avoir une petite salle de concert, le Confort Moderne, avec une superbe programmation.
Pas de siège.
Pas de fosse.
Proximité réelle avec l'artiste.
Je n'ai jamais vendu mon F4, ni même mon FM3 .
Mon regret, c'est d'avoir "fourgué" mon 85 AIS 1.4 pour pouvoir démarrer en Leica M il y a presque 20 ans déjà.

Je compatis... Mais on peut aussi se dire qu'au moins avec un M, contrairement au reflex, on peut approcher la contrebasse, tout près, et ça c'est définitivement magique !

donc en gros pour résumer...

tenter l'exercice avec un reflex japonais gerant un peu mieux la montée en iso et debrayer l'AF ou...

attendre un m9 d'occase ou un futur hypothétique m10 capable de ne pas faire du pointillisme à 2500 isos...

Non, faire au mieux avec ce qu'on a en s'exerçant.

Bonjour mechantloup,

ce que j'ai voulu dire, c'est que l'exercice est difficile (c'est une part de son intéret) et qu'il n'y a pas, à ma connaissance, de solution idéale. Le meilleur outil sera d'office celui qu'on maitrise le mieux ou que les circonstances imposent : un M si la discrétion sonore s'impose (je parlais plus haut du bonheur de photographier un solo de contrebasse sans le perturber), ou un réflex si la distance impose une focale plus longue que les 90mm fatidiques de la visée télémétrique.
Le problème du bruit numérique me parait un peu (je dis bien un peu) secondaire. Jusqu'à preuve du contraire en tout cas, car j'ai tendance à considérer que le manque de lumière affecte la capacité de mise au point avant que le niveau de bruit vienne pourrir la qualité de l'image, a fortiori en N&B. Et la sanction est la même qu'il s'agisse d'un viseur clair pas assez clair, d'un oeil vieillissant, ou d'un AF à l'ego surdimensionné. Ce raisonnement ne tient bien entendu que si on exclue toute assistance à la mise au point, infra-rouge ou non.

Ma conclusion :
- jusqu'à 50mm, voire 90 si l'éclairage le permet : M, M et rien que M. Rien ne remplace la proximité du sujet.
- au delà Reflex, AF ou pas, mais avec le meilleur verre de visée possible, et une connaissance parfaite du comportement de son AF (qu'il serve à FAIRE la mise au point , ou juste à l'INDIQUER). A titre d'exemple, celui de mon D200 n'indiquait correctement le point que lors d'un déplacement du réglage dans le sens lointain -> proche, et encore seulement au moment de l'allumage de la LED qui restait allumée un moment si on continuait à tourner la bague de distances... Méfiance donc, mais persévérance : s'il y a un secret, il est dans la pratique.

Bonsoir mechantloup,

C'est drôle de voir que l'on a le même matériel pour faire le même type de photo. J'ai fait mes premiers pas au M8 sur des concerts intimistes et effectivement j'ai eu les mêmes soucis : la lumière basse, la montée en iso qui ne me plaît pas et bcp de déchets. Effectivement ce n'est pas un exercice facile mais sur certaines photos je ne regrette pas d'avoir insisté au M8. Je n'ai pas trouvé de solution idéale à part me statufier au déclic ! Quelques photos sur ma galerie dans musicalité sur les groupes : la danse du tigre, serge lopez et la chiffonnière.

Par contre pas de flash, j'ai utilisé le flash à une époque et il est vrai que même si les groupes me connaissent, j'ai parfois l'impression de trop les flasher/gêner et du fait d'être moins discret et libre de photographier. Donc je profite du M8 pour ne plus en prendre et j'avoue que même si cela est moins facile, j'ai l'impression de mieux chercher mes angles de prises et de mieux me préparer et d'être plus discret pour le public aussi du coup.

Donc je persiste au M8 même si parfois je râle sur certaines photos ratées, en me disant : rahhh, celle là je l'aurais réussie avec l'autre ! Puis finalement je me suis rendu compte d'une chose : avant le M8 j'avais perdu l'habitude de rater des photos, perdu l'habitude d'être plus exigeant sur mes résultats en me satisfaisant parfois de résultats approximatifs et médiocres... alors mêmes si actuellement je ne suis pas pleinement satisfait de ce que je fais au moins je le fais avec un plaisir retrouvé dans la photo... à un tel point que je me demande si je ne vais ps ressortir mon labo n&b et m'offrir un M3...

A plus