summilux.net

Phil, je trouve ce making of particulièrement réussi. J'avais bien pensé que c'était chez toi, et que c'était ton chien, mais à posteriori, après avoir "lu" l'image. Décidément, cette idée était merveilleuse.
Il est intéressant de constater certaines convergences dans les commentaires (attente, absence, mort éventuelle).
Bravo pour l'idée et son traitement

On pourrait peut être maintenant dire ce qu'on pense des commentaires, et envoyer ensuite ce que nous inspirent les commentaires sur les commentaires à propos des critiques de la photo de l'homme au loup.
Mais après, il faut savoir s'arrêter ! La fin des meilleurs choses est souvent annoncée par les auteurs classiques ! Et puis parce qu'on sera déjà le 5 mars, et que ceux qui auront échappé aux services de psychiatrie (franco-belges) seront trop peu nombreux pour l'assemblée générale de Summilux.
Phil, des commentaires les plus fréquents, j'en conclus 3 choses :
1- Ton chien est un travelo, c'est en réalité un chat qui n'arrive pas à l'accepter.
2-Tu tiens un bistro, les chaises le prouvent, mais il n'y a jamais personne (c'est vrai qu'il n'y a pas un chat).
3- Il n'y a peut être pas de gouvernement en Belgique, mais il y a du soleil et des ombres… et au moins un Summiluxien astucieux et sympa.
Amicalement
J-L

il y en a un, celui de geluck, au mur....

Lui ?

M_8 Elmarit 28 asph

La capteur est sale

J'attendais une synthèse, une analyse, pas un copier-coller des différentes interventions.
Une sorte de mise en perspective des différentes interventions pour tenter d'expliquer la lecture d'une image (en général) et non pas la lecture de cette image en particulier, qui n'a d'intérêt que pour son auteur.

Décevant, donc.

Je ne vais pas assez vite.

Tu aurais dû t'exprimer plus tôt, Marielle, je me serais organisé.

Tout était pourtant expliqué au départ du fil.

Désolé de te décevoir.

Pour ma part je trouve au contraire la lecture des différentes interprétations très intéressante. Au passage, ça explique comment il suffit d'un modèle coiffée d'une chapka, avec une légende accrocheuse, pour déclencher des trémolos sur le charme slave...
L'image se prêtait à toutes sortes d'interprétations, certaines grossièrement erronées (le chat...), d'autres en relation avec le vécu des uns ou des autres (le bistro, l'église). Le thème de l'absence revient souvent et c'est vraiment intéressant !
Bien sûr on pourrait faire un beau tableau Excel en classant les principaux traits des différents commentaires. Mais ce serait certainement trop réducteur.
Merci Philippe pour ce bel exercice de sémiologie photographique !

Ce qui est très intéressant c'est que certaines "citations" sont reprises deux fois

De la part d'un belge, j'aurais attendu moins ...
... une fois ! ! !

(Humour bas normand...)

Ceux qui ont vu un chat dans cette image n'ont pas bien regarde la longueur du museau sur l'ombre?? Ou alors jamais vu de chat?

Fichtre!
J'aurais berdellé?

Je ne vois pas ou se situe la redite mais en tout cas ce n'est pas intentionnel.

Ce qui est sûr c'est que certains étaient sur la même longueur d'onde dans leur lecture.

A propos du fait de situer la scène dans une église, c'est assez surréaliste car je ne me souviens pas avoir déjà vu de chien dans un de ces lieux de culte.

En regardant l'image, on voit nettement plusieurs croix.

Dont une vers le haut de l'image (sur la chaise) et le cadrage vertical combiné à cette croix peut inconsciemment évoquer un cercueil.



Je continue à distiller mes impressions suite à l'expérience que constituait ce jeu.

Pour l'analyse d'image, de basculer en négatif peut être un point de vue intéressant: celui qui correspond à la première vision du photographe du film développé.

Il s'agit d'un point de vue "vierge" de toute analyse, le premier regard qui se pose sur la photo. Ce qui nourrit la curiosité de découvrir le positif.

A notre époque de l'image numérique, la vue en négatif a disparu.

Pour analyser une image issue d'un processus argentique, il me semble intéressant de revisiter "virtuellement" la chambre noire et la relation négatif / positif qui s'y opère.

Voici un petit montage où négatif et positif sont mis côte à côte.



Qu'en pensez-vous?

Bonjour,
Lecture A = Lecture L

Je trouve l'exercice intéressant a beaucoup de points de vue.
J'ai beaucoup apprécié la genèse de la photo, photographier l'attente de son chien dans l'absence du maître qui justement le photographie.
C'est un peu un autoportrait abstrait si je puis dire.

J'ai beaucoup apprécié les différentes lectures, ou plutot la facon de lire qu'ont eu les différentes personnes, et ce que le mot lecture représente pour chacun de nous.

J'ai confondu un chat et un chien moi aussi, je me suis demandé pourquoi ensuite.
Je crois que c'est d'abord parce que j'ai les yeux pas toujours en face des trous.
Mais aussi parce que j'aime les chats, je n'ai jamais eu ou connu de près des chiens et ils ne m'intéressent pas beaucoup.
Mon esprit a donc orienté tout seul son intéret.
Si j'avais vu un chien dès le début, je confesse que l'image m'aurait moins intéressé.
Cette méprise inconsciente mais active de mon regard m'a intéressé par la question qu'elle pose :
Dans quelle mesure ne voit-on que ce qu'on aime ?
Toute la subjectivité du regard.


Mais je vais me répéter, j'attends toujours que Philippe nous dise ce qu'il a lu dans cette image, une fois révélée.
Hors l'intention de départ, le contexte, l'explication, le cadre et tout ce que chacun connait lorsqu'on essaie de realiser une photo, il y a une chose qui se passe quand a la fin on voit apparaitre l'image, qu'on l'ait faite soi même ou pas:
on la découvre comme si elle apparaissait seule, indépendante de toute sa réalisation.

J'aimerais connaitre de quelle manière cette image est lue par toi, et ce qu'elle te dit, hors de son contexte.

Bonne journée
Victor

A notre époque, sans doute pas. Mais longtemps avant l'argentique, nombre de maîtres flamands du 17° peignaient des intérieurs d'églises où les chiens se promenaient en liberté. Je pense en particulier à une vue de l'église de Delft par Emmanuel de Witte. Donc l'association d'idées chien = enterrement du maître n'est pas totalement farfelue. Surtout s'agissant d'un chien japonais, voir la belle histoire d'Hachikô...

Merci pour ces précisions, "Piga".

J'ai regardé quelques unes de ces peintures de Emmanuel de Witte que je ne connaissais pas.

Il y en a une à Lille, ce qui rendra ma prochaine visite de la "Capitale des Flandres" encore plus enrichissante.

J'étais pas loin du tout moi