Cyclimse |
|
Régulier Messages : 258Depuis le 20 sep 2018 Sur les routes |
Merci de faire vivre sporadiquement le fil pour les photographes qui chercheraient à trouver quelques éléments textuels quant à l'approche de cette discipline. Je me permets de mon côté de rajouter deux liens vers une conférence youtube de Julien Catella du Québec, très intéressante. Il travaille au numérique mais parle également de l'argentique. Je pense que c'est une bonne mise en bouche : https://www.youtube.com/watch?v=0EzKikUtd-A La seconde vidéo d'une dizaine de minutes suit Cyril Abad à Paris, qui nous donne quelques conseils sur sa pratique : https://www.youtube.com/watch?v=u1K6EYOZfKA @micronmilux D'accord avec toi sur les deux premiers points. Le troisième est plus complexe à envisager en argentique parce que chaque déclenchement compte et laisse moins de place au doute et à l'éventualité. Merci de nous avoir partagé tes vues ! |
Laurentß |
|
Habitué Messages : 875Depuis le 26 oct 2018 Andorre |
Peut être que je suis encore dans ma phase d’apprentIssage, mais je ne compte pas les pellicules. Au contraire, j’ai même l’impression de beaucoup plus tourner autour du sujet qu’en digital. Ce n’est pas rare que je passe une pellicule entière sur un sujet qui me paraît intéressant. Pour l’inétant, m’empecher de déclencher parce que ça coûte de l’argent ne doit pas traverser mon esprit. Si jamais je suis moins nul un jour, peut être que je pourrais penser faire des économies. |
micronmilux |
|
Régulier Messages : 122Depuis le 6 avr 2006 Paris, enfin presque… |
Cyclimse a écrit : @micronmilux D'accord avec toi sur les deux premiers points. Le troisième est plus complexe à envisager en argentique parce que chaque déclenchement compte et laisse moins de place au doute et à l'éventualité. Merci de nous avoir partagé tes vues ! Entendons-nous bien, quand je parle de déclencher à l'instinct, je ne dis pas de faire n'importe quoi, non plus ! Avec un minimum d'expérience et ayant toujours un appareil pré-réglé, un déclenchement instinctif et spontanné de temps en temps, ça se fait très bien. Et surtout, ça n'a rien de plus "complexe" en argentique qu'en numérique, c'est "juste" plus coûteux. Mais payant. |
Laurentß |
|
Habitué Messages : 875Depuis le 26 oct 2018 Andorre |
Vous pensez vraiment aux centimes dépensés à chaque déclenchement ? |
Cyclimse |
|
Régulier Messages : 258Depuis le 20 sep 2018 Sur les routes |
Laurentß a écrit : Vous pensez vraiment aux centimes dépensés à chaque déclenchement ?Pour ma part, je n'y pense pas à proprement parler mais par exemple, dans mon travail je photographie souvent des sepctacles (danse, théâtre, concerts) et j'utilise un D90 avec lequel je n'hésite pas une seule seconde à déclencher. Il m'est arrivé d'avoir à trier plus de 1000 prises sur un événement qui se déroulait sur plusieurs heures (un long concert avec pas mal de groupes différents). Le résultat c'est qu'en triant je suis forcé d'en repêcher quelques unes qui sortiront du lot. Et dans les moments où l'appareil (ou moi) loupons une action importante, eh bien, je m'en remets très bien car c'est mon travail (et que j'ai une certaine souplesse avec celui-ci) mais aussi parce que je ne me formalise pas avec le numérique. Je pratique l'argentique par passion en revanche. C'est là-dedans que vont mes deniers gagnés avec (entre autres) la photo numérique et mes reports. Et je n'ai pas du tout la même approche quand je suis sur un Leica ou un Contax ou n'importe quel jetable plutot que sur le Nikon. Chaque déclenchement a une responsabilité, un coût réel (facilement quantifiable en euros) mais aussi en temps (développement, tirage de la planche contact et éventuellement du tirage papier, rien de nouveau sous le soleil) mais encore un coût virtuel : 1/36. Et chaque déclenchement nous rapproche d'une fin. Je ne shoote pas compulsivement, peut-être parce que je ne me ballade pas non plus nécessairement avec des pellicules vierges sur moi, alors je réfléchis ma prochaine photo dans la mesure du possible. J'évalue si j'ai le temps, l'espace pour la doubler au cas où, et tout ça dans un cadre espace/temps très mince : l'action contre l'horloge de l'appareil. On en revient à cette vieille et sempiternelle discussion d'argentique vs/et/ou numérique, mais pour ma part, apprécier pleinement ma photographie je ne l'envisage que sur un argentique et toutes ses contraintes, plaisirs et déceptions. C'est mon petit bonheur de bien peu de choses. |
Laurentß |
|
Habitué Messages : 875Depuis le 26 oct 2018 Andorre |
Ok je comprends mieux. Pour replacer dans le contexte, j’ai 50 ans, donc j’ai bien connu l’époque pré-numérique. Seulement, je me suis remis récemment à l’argentique avec un M7 et je viens d’acheter un M2 à JackF (repeint laqué noir bien entendu). Je veux absolument faire abstraction du facteur financier car je end veux pas comparer une carte mémoire avec une pellicule. Merci pour les explications |
micronmilux |
|
Régulier Messages : 122Depuis le 6 avr 2006 Paris, enfin presque… |
Cyclimse a écrit : Laurentß a écrit : Vous pensez vraiment aux centimes dépensés à chaque déclenchement ?Personnellement, je ne dirais pas que je compte. Mais étant donné que je ne fais que de la diapo, par la force des choses, "ça" compte. Film + développement, je frise le déclenchement à 1 Euro et même si j'ai fait de sérieuses réserves de Provia 400X avant que Fuji ne discontinue le dernier inversible 400 ISO du marché, chaque déclenchement me rapproche de la fin et je pense que ce dernier point me freine (ou m'assagit !) au moins un peu. Plus que le coût, en fait, c'est l'approche du dernier film qui me pèse. Le fait est que je me "lâche" moins devant un sujet que je ne le faisais il y a quelques années, mais je préfère me dire que c'est une forme de maturité qui parle et que je suis beaucoup moins dispersé. Je pense que je photographie moins, mais mieux qu'il y a 20 ans, quand un film diapo 36 poses coûtait 15 Francs et non 15 Euros et où l'on (du moins je) n'imaginait pas vraiment qu'un jour, cet inéluctable compte à rebours serait lancé. Ensuite, il est aussi question de sujet. En perso, je travaille sur le vif, il est assez rare que j'ai le temps de faire deux déclenchements successifs. Mais je me suis rendu compte que même face à un sujet plus posé (ou bien quand, moi, je le suis, plus posé), il est peu fréquent que je fasse plus de 3 photos car passé cette limite, je perds toute forme de spontanéïté, d'émotion, je réfléchis, calcule froidement et m'ennuie ferme. Et je pense que cela se sent dans les photos, que finalement, je n'ai pas envie de montrer. Je pense que la seule chose que j'essaie de compter consciemment AVANT de décencher, c'est le nombre de fois que j'ai déjà vu, ou déjà fait, la photo que je m'apprête à faire ! Mais là, plus qu'un frein, je vois une réserve, une économie. Un peu poreuse, il est vrai, d'où, selon moi, l'importance capitale de prendre du recul par rapport à la prise de vues lors du douloureux et si long processus d'editing. J'ai besoin qu'une photo me suprenne et mémeuve, sans doute est-ce aussi pour cela qu'il m'arrive de déclencher à l'instinct. Sans doute est-ce pour cela que je n'envoie mes films au labo que quand je n'ai plus la moindre idée de ce qu'il peut y avoir dessus. Sans doute pour cela que j'édite très lentement et très tard. Mais j'insiste, quand je parle d'instinct, je pense à une forme d'intuition et je pense que derrière chaque "fulgurence" réside une réflexion inconsciente liée à l'expérience qui borne un peu la chose et évite, généralement, de faire (complètement) n'importe quoi. Un peu comme l'impro au théâtre, qui, paradoxalement… se travaille ! |
mikebrand |
|
Vieux briscard Messages : 3725Depuis le 25 avr 2005 Bundjalung Country |
Laurentß a écrit : Vous pensez vraiment aux centimes dépensés à chaque déclenchement ?Jamais. Certes, l'argentique a un coût, mais c'est en pédalant qu'on apprend à pédaler, non? Trop de réflection tue l'action. Pour moi, mieux vaut prendre une mauvaise photo et apprendre, plutôt que de regretter de ne l'avoir pas prise, et se demander si elle aurait été bonne. Et avec le temps, on se rend compte que le travail de l'oeil paye.. |
PeterR |
|
Vieux briscard Messages : 7755Depuis le 30 jan 2009 Alsace |
Bonjour Mikebrand, Je t'ai mis un mp Merci Qui mieux que la pierre bavarde au fil du chemin se faisant, peut apporter le silence au promeneur A quoi bon se lever si c'est pour se laisser pousser par le vent La Pierre et le caillou coulent de la même façon dans l'eau |
Laurentß |
|
Habitué Messages : 875Depuis le 26 oct 2018 Andorre |
Un bon article à lire sur HCB par Agnés Soral (directrice Fondation HCB) https://www.magnumphotos.com/theory-and ... -practice/ |
Yorda |
|
Vieux briscard Messages : 5131Depuis le 27 août 2015 LH,NORMANDIE |
"stealth of a wolf and velvet gloves" I just want to be lost somewhere http://fabienlefevre.heritage.io |
maxime97 |
|
Messages : 5 Depuis le 19 mars 2019 France |
Cyclimse a écrit : amansjeanphilippe a écrit : Helloeffectivement, le topic est sur "la streetphotographie" et non sur "la technique de la streetphotographie". Il n'y a pas à proprement parler de section sur les techniques de prise de vue. La section qui s'en rapproche le + serait :"Comment feriez-vous pour...?" La vidéo est intéressante. J'ajouterai deux autres conseils: 1) définir un terrain de chasse préférentiel à parcourir à longueur d'année: cela permet de rapidement connaître les cadrages intéressants, les arrières plans piégeux et les variations d'éclairages durant la journée. 2) ne pas hésiter à "s'installer" dans un lieu intéressant quittes à faire 20 ou 30 fois le même cadrage, jusqu'à temps d'avoir un bon "sujet"... un peu comme à la chasse: affut =/= billebaude... J.Ph. Merci pour votre intervention. J'ai pris le nom de la section au pied de la lettre et c'est là qu'il m'a semblé le plus judicieux de poster mon topic. Concernant vos dires, on a tendance à évoluer dans la même ville très souvent et donc il est toujours assez compliqué de se laisser surprendre, de se réinventer ou repenser ses cadrages (ça fait parti de l'exercice me direz-vous). Pour ma part je voyage entre Lille et Paris pour le moment et préfère me perdre ou me laisser guider par des amis quand j'ai un appareil sur moi (réflex donc pas le plus discret pour cette pratique). En consultant la référence laissée par Polo ce matin je suis tombé sur deux ouvrages, le premier de Thomas Leuthard, en PDF, réalisé par un photographe numérique qui traite un peu tous les aspects de la question n'a pas vraiment retenu mon attention. http://apprendre-la-photo.fr/host/Regards-sur-la-photo-de-rue.pdf La seconde est le livre de Gildas Lepetit-Castel, consacré a priori à l'argentique (et donc ma pratique) dont on peut voir un avant-goût ci-dessous : https://www.eyrolles.com/Chapitres/9782 ... 142457.pdf Laissé aussi dans le post consacré aux photos de Street, cet article intéressant, constructif et concret (en anglais) qui relève 7 lieux communs dans lesquels il faudrait éviter de tomber afin d'améliorer ses prises de vue : http://shooterfiles.com/2015/07/7-habit ... otography/ Encore un peu de lecture en anglais avec ce livre en anglais et en PDF (160p) sur la photo de rue qui date de 2006 (pré-hégémonie du numérique) : http://orig08.deviantart.net/1ba6/f/200 ... purist.pdf L'internet interrogé nous conseille également la lecture du livre d'Eric Kim (en anglais, pdf, un peu moins de 300 pages) qui lui, fournit la somme d'un travail abouti autour de la street photography. A consulter et télécharger ci-contre pour les intéressés (gratuit bien sûr) : http://erickimphotography.com/blog/2015 ... y-mark-ii/ Bonjour, Merci pour cette synthèse. C'est vrai, ces articles sont intéressants, surtout pour les vrais passionnés. |
M6leica |
|
Vieux briscard Messages : 3698Depuis le 17 mars 2012 Bruxelles |
Mon conseil: oser risquer. Montrer la vie quotidienne sans plus, c'est mon but. Parfois comme sur cette fois, j'ai risqué car le sujet n'avait pas envie d'être photographie. Il à entendu le déclenchement et il à commencé à chercher la source. Pour garder le naturel je suis obligé de photographie sans demander la permission. Détail important dans ma conception photographique je n'utilise pas de zoom. Seulement 28/35/40/ et très rarement le 50mm Je tente toujours de me rapprocher au maximum du sujet. RICOH IMAGING COMPANY, LTD. GR II GR LENS |
Laurentß |
|
Habitué Messages : 875Depuis le 26 oct 2018 Andorre |
J'ai acheté la récente formation vidéo Magnum Photo et franchement je ne la recommande pas. C'est un super documentaire, mais pas vraiment une formation. |
Cyclimse |
|
Régulier Messages : 258Depuis le 20 sep 2018 Sur les routes |
Une petite interview (en anglais uniquement) du décrié Gilden, mais très intéressante quand il parle de comment il en est venu à la photo et à sa technique : https://www.youtube.com/watch?v=_pnVLkTohlo Ensuite, après plusieurs mois de pratique maintenant, même si les manifestations publiques permettent plus facilement la prise de vue, j'ose personnellement beaucoup plus de prendre des photos sur le vif, "sauvages". L'aisance technique, et avec l'appareil, vient et appuie une démarche beaucoup plus naturelle du photographe qui évite de se cacher et qui photographie au vu et su de tous son sujet. Bien entendu, j'ai essuyé (mais très rarement) des remarques depuis, mais j'ai aussi pris du recul sur ma pratique et je l'ordonne de manière beaucoup plus décontractée, notamment quand je suis "en chasse". Il y a des moments où il faut sentir ses sujets, où il ne faut pas photographier, c'est de l'ordre du sensoriel, et il y en a d'autres où un sourire, un regard complice, permettent de développer une magie qui, avec un peu de chance, transparaitra sur la prise finale. Ces sessions dans des villes inconnues sont un régal pour moi. |
Retourner vers Conseils et critiques
Utilisateurs parcourant cette section : Aucun utilisateur enregistré et 4 invités