Posté: dimanche 31 mars 2024 - 21:51Bonsoir,
Depuis une vingtaine d'années la Corse connait une renaissance spectaculaire des confréries qui depuis le Moyen-Age ont joué
un rôle très important de lien social et de solidarité villageoise et communautaire. A l'origine les confréries avaient pour mission d' accompagner
les mourants et leur famille jusqu'aux portes de la mort, prenant en charge les formalités d'usage et le réconfort charitable auprès
de tous ceux touchés par le deuil.
De nos jours, si ces missions originelles perdurent, une volonté nouvelle s'est progressivement imposée, celle de vouloir sauvegarder
un héritage culturel et cultuel, et ainsi perpétuer et enrichir un patrimoine historique au travers de sa langue, de ses chants et de ses rites.
C'est lors de la semaine sainte que les confréries, à travers toute la Corse, sont évidemment les plus actives.
Chaque confrérie rejoue pour sa communauté villageoise et alentours la Passion du Christ et son Chemin de Croix. A l'occasion, un Pénitent, choisi longtemps à
l'avance par le Grand Prieur- et dans le plus grand secret puisque le visage est et restera masqué tout le tempse- refait le long calvaire ponctué de ses 14 stations. La cérémonie terminée,
le Pénitent disparait par une porte dérobée de l'église. Personne ne saura jamais qui il était et d'où il venait.
Il existe des milliers de reportages et photos des Chemins de Croix de Sartène ou Bonifacio, rite confraternel devenu depuis longtemps procession touristique, ou l'IPhone a
remplacé irrémédiablement le Leica et sa pellicule. (iici il s'agit du ...M9)
Il ne s'agit donc pas pour moi de vous montrer de façon exhaustive le déroulement de cette soirée qui se termine toujours par le rituel repas, pris tous ensemble,
de la soupe de pois-chiches et de la morue à la tomate. J'inscris ces images dans le cadre d'une recherche plus globale, d'un travail au long cours jamais fini,
sur les piliers et les fondamentaux de cette "civilisation" corse qui, elle aussi, à maille à partir avec le temps et le "progrès", de cet intérieur de l'île qui tout doucement
s'éteint, malgré une jeunesse -trop peu nombreuse- qui a compris que pour savoir où aller il faut avant tout comprendre d'où on vient.
Ces photos sont prises à Quercitellu, petit village à 6 km à vol d'oiseau du mien, où la Confrérie St Cyprien patronne les festivités. Sa devise est: "une main tendue et
une oreille attentive". C'est l'occasion pour moi de faire quelques portraits, et d'immortaliser divers scènes en m'éloignant autant que possible de l'iconographie
à l'évidence trop folklorique, même si parfois on ne peut l'éviter. Il s'agit alors de bien choisir son évitement en laissant parler la spontanéité.
Le Chemin de Croix, ici, commence toujours à 20h.
...
Depuis une vingtaine d'années la Corse connait une renaissance spectaculaire des confréries qui depuis le Moyen-Age ont joué
un rôle très important de lien social et de solidarité villageoise et communautaire. A l'origine les confréries avaient pour mission d' accompagner
les mourants et leur famille jusqu'aux portes de la mort, prenant en charge les formalités d'usage et le réconfort charitable auprès
de tous ceux touchés par le deuil.
De nos jours, si ces missions originelles perdurent, une volonté nouvelle s'est progressivement imposée, celle de vouloir sauvegarder
un héritage culturel et cultuel, et ainsi perpétuer et enrichir un patrimoine historique au travers de sa langue, de ses chants et de ses rites.
C'est lors de la semaine sainte que les confréries, à travers toute la Corse, sont évidemment les plus actives.
Chaque confrérie rejoue pour sa communauté villageoise et alentours la Passion du Christ et son Chemin de Croix. A l'occasion, un Pénitent, choisi longtemps à
l'avance par le Grand Prieur- et dans le plus grand secret puisque le visage est et restera masqué tout le tempse- refait le long calvaire ponctué de ses 14 stations. La cérémonie terminée,
le Pénitent disparait par une porte dérobée de l'église. Personne ne saura jamais qui il était et d'où il venait.
Il existe des milliers de reportages et photos des Chemins de Croix de Sartène ou Bonifacio, rite confraternel devenu depuis longtemps procession touristique, ou l'IPhone a
remplacé irrémédiablement le Leica et sa pellicule. (iici il s'agit du ...M9)
Il ne s'agit donc pas pour moi de vous montrer de façon exhaustive le déroulement de cette soirée qui se termine toujours par le rituel repas, pris tous ensemble,
de la soupe de pois-chiches et de la morue à la tomate. J'inscris ces images dans le cadre d'une recherche plus globale, d'un travail au long cours jamais fini,
sur les piliers et les fondamentaux de cette "civilisation" corse qui, elle aussi, à maille à partir avec le temps et le "progrès", de cet intérieur de l'île qui tout doucement
s'éteint, malgré une jeunesse -trop peu nombreuse- qui a compris que pour savoir où aller il faut avant tout comprendre d'où on vient.
Ces photos sont prises à Quercitellu, petit village à 6 km à vol d'oiseau du mien, où la Confrérie St Cyprien patronne les festivités. Sa devise est: "une main tendue et
une oreille attentive". C'est l'occasion pour moi de faire quelques portraits, et d'immortaliser divers scènes en m'éloignant autant que possible de l'iconographie
à l'évidence trop folklorique, même si parfois on ne peut l'éviter. Il s'agit alors de bien choisir son évitement en laissant parler la spontanéité.
Le Chemin de Croix, ici, commence toujours à 20h.
Catenacciu
...
je déconne 
c'est très bien 
