summilux.net

Grindelwald, donc, également surnommé le village des glaciers, en Suisse alémanique (au sud-est d'Interlaken).
Village perché à 1.034 mètres d'altitude, au pied des trois monstres de l'Oberland (Alpes bernoises) :

L'Eiger (3.970 m), le Mönch (4.107 m) et la Jungfrau (4.158 m) :


(APX 100).


Eiger omniprésent, dominant une montagne sauvage, faussement bucolique :


(APX 100)

Vaincu (dans sa face nord) en 1938, par la cordée Heckmair-Harrer-Vörg-Kasparek (une affaire d'Araignée...).
Son voisin immédiat, à l'est, le Mönch ("moine" ; si vous l'observez attentivement, peut-être saisirez-vous son visage...) :


(APX 100)


A l'est du Mönch... la Jungfrau ("jeune fille"). Reine de l'Oberland, facilement identifiable par son arête trigonométrique :


(APX 100)


Toujours depuis le col de la Jungfraujoch (3.454 m), vue étourdissante sur le glacier d'Aletsch, plus grand glacier d'Europe. Ses neiges reflètent la course des nuages :


(APX 100)


Deux moyens d'accéder au Jungfraujoch :
Le train à crémaillère le plus haut d'Europe (construction débutée en... 1898 !), depuis Kleine Scheidegg :


(APX 100)

Ou, à peine plus raides, les escaliers :


(Delta 100)

Région superbe (faut-il le préciser ?). Parmi les courses les plus réputées, depuis les hauteurs de Grindelwald, celle du Bachalpsee (2.265 m), où se noie la pointe du Schreckhorn.
Ci-après, d'ouest en est : Wetterhorn (3.701 m), Schreckhorn (4.078 m), Finsteraarhorn (4.274 m) et Fiescherhörner (4.079 m) (NB : à l'est, non visible sur le cliché... l'Eiger) :


(APX 100)


Depuis ce lac d'altitude, il serait dommage de ne pas grimper jusqu'au sommet du Faulhorn (2.681 m), où s'accroche désespérement l'un des hôtels de montagne les plus élevés et probablement le plus ancien :


(APX 100 ; aïe, ça vignette...)


Panorama complet sur les Alpes bernoises - et même sur le lac de Brienz bordant Interlaken :


(APX 100)


(APX 100)


(APX 100)


La course s'achève (vous aussi), après sept heures de marche, au belvédère du Schynige-Platte, sous l'autorité (constante) des maîtres des lieux :


(APX 100 ; clin d'oeil à Judith et Marie B. Toujours passer du bon côté du cairn... )


Retour sur Grindelwald : ses pâturages, ses chalets, ses mazots, ses vaches, ses pâturages, ses chalets, ses mazots, ses vaches, ses pâturages, ses chalets, ses mazots, ses vaches...


(FP4 125)


(FP4 125)


(Delta 100 ; notez les clarines suspendues au mur extérieur...)


(Delta 100)


Oberland : terre de prédilection des alpinistes... et source d'inspiration pour les écrivains.
W.-A. Coolidge (1850-1926), qui fut les deux, repose dans le cimetière protestant de Grindelwald, accompagné de guides.
Séjourna également dans la région le poète George Gordon Byron, auteur de Manfred (1816), l'un des poèmes dramatiques (et métaphysiques) les plus étonnants de la littérature anglaise. L'action se situe... au pied de la Jungfrau ("The scene of the Drama is amongst the Highest Alps - partly in the Castle of Manfred, and partly in the Mountains").
En exclusivité pour summilux (!), les ruines du château de Manfred, perdues dans la forêt de Wilderswil (château d'Unspunnen, XIIIème siècle, à proximité d'Interlaken) :


(Tri-X 400)


Toujours dans la région, le village de Lauterbrunnen, célèbre pour sa cascade du Staubbach (300 mètres de chute d'eau, littéralement réduite en poussière), que Byron (encore lui) avait comparée à la "queue du cheval pâle que monte la Mort dans l'Apocalypse" :


(FP4 125)


... et ses cascades du Trümmelbach, formées par le torrent qui s'est creusé un chemin à même le roc. Excursion humide mais effets de lumière sur la poussière d'eau garantis :


(Tri-X 400)


Fin du voyage. Ou presque... N'ai pas croisé les esprits de l'Unbounded Universe qu'appelle Manfred depuis son château. Mais j'ai rencontré un summiluxien bien réel, lui : notre ami Jeb, venu de Lausanne avec sa courtoisie et gentillesse habituelles, pour goûter aux beautés et aux mystères de la montagne... Servi, Jeb !! (Temps bouché comme je n'en avais jamais connu...).


(FP4 125)


Merci en tout cas pour ta visite... et le pique-nique à l'oeil de perdrix (bises à ta famille !). Bah... Nous étions bien au pied de l'Eiger, je t'assure...

A une prochaine fois, donc, en télécabine :


(FP4 125)


C'est du solide, en Suisse :


(APX 100)


Une dernière vignette (!) pour la route : Schweiz, immer im sicht... :


(APX 100)


(Toutes les photos ont été prises au 35 mm asph, sauf : celle du château de Manfred et celle de la télécabine, au skopar 21 mm. Images stockées chez ImageShack).

Superbe balade, Nathalie.
Pas le temps de répondre plus longuement, mais je voulais être la première à saluer la qualité :
1) des photos
2) du paysage
3) du développement maison (??)
4) des commentaires

Des remarques plus détaillées suivront !
Amitiés
Marielle

Vraiment sympa ces photos !
Pour moi qui vit dans le Midi, elles sont rafraîchissantes.
Elles réveillent en moi la nostalgie des exploits de Rébuffat, Lachenal, Terray et des autres dont je dévorais les livres il y a un certain nombre d'années...
Plus qu'un office du tourisme, elles m'ont donné l'envie d'aller faire un tour par là-bas...

nathalie,
je découvre, rapidement (trop rapidement) cette très belle série de photos de montagne avant de me mettre au travail
impression de paysage grandiose, très lumineux mais avec une petite note d'inquiétude devant ces sommets qui nous écrasent de leur puissance
bien amicalement
michel

Très belle série Nathalie, merci pour le voyage....

Valiha.

Superbe, cristallin , j'en reste sans voix

Merci Nathalie pour ce beau voyage.
J'ai une petite préférence pour la deuxième qui me rappel Heidi et celle qui montre les deux vaches tranquillement couchées dans l'herbe.

Bonjour Nathalie,
Merci pour cette superbe série...C'est un trés beau travail. Quel équilibre dans la composition de vos images...
En plus, elles me donnent le sentiment qu'elles sont d'hier, d'aujourd'hui et ... de demain.

Nathalie,

je pensais que tu carburais uniquement au 50, et voici une floppée de clichés au 35, dont on pourrait croire pour la plupart, qu'ils aient été pris avec un 50 (notamment photos 3, 4, et 5: absolument superbes, pour ne citer que 3 exemples sur la série, mention spéciale pour le glacier, et, oui, à la réflexion, celle-là n'aurait sans doute pas été possible au 50), preuve d'un cadrage très sobre, rigoureux, et sans effets faciles. Bravo donc, et tant qu'à te faire rougir, j'en remets une couche, série d'autant plus impressionnante que les conditions climatiques avaient l'air tout sauf optimales, et s'il est bien un lieu dont la majesté ne se laisse pas facilement transcrire sur film, c'est bien la montagne.

Hormis toutes ces considérations somme toute fort techniques, cela me donne surtout envie d'explorer un peu cette région (je suppose que c'est près de Gstaad et Château d'Oex, c'est bien cela?), qui me semble fort différente du Valais, que je connais beaucoup mieux

Mektoub a raison, photographier des montagnes enneigées au soleil, avec 4 ou 5 diaph de différence entre le bas et le haut du cadre, tient souvent de la gageure, et tu t'en tires mieux que bien. La cellule d'un M7 n'est pas n'importe quoi, mais il t'a fallu sans doute pas mal finauder avec les compensations pour arriver à ce résultat, en particulier sur l'image du glacier d'Aletsch qui me laisse sidéré: arriver à avoir cette finesse de détail dans les lointains et ces nuances de gris sur les névés! Le cron asph 35 non plus n'est certes pas n'importe quoi, mais la composition t'appartient, et elle est parfaite. Ah, j'aimerais bien tenir ce négatif sous mon Focomat, avec une belle feuille d'Agfa FB 111… Enfin je trouve que tu t'es bien payé notre tête, en disant il n'y a pas si longtemps que tu n'aimais pas le NB. Quand je pense au nombre de bobines que j'ai bousillées avant d'avoir un développement correct, et que tu arrives du premier coup à ce résultat, j'ai presque envie de m'acheter un D70. Mais j'imagine que tu auras fait quelques dias, quand même, et que cette première livraison aura une suite?

Mais ce qui ressort surtout de cette série entière est sans doute qu'en photo comme ailleurs, on ne fait rien de bon qui n'est pas d'abord une affaire d'imprégnation, de désir et de générosité. Ces montagnes, on voit que tu les aimes, qu'elles te parlent, que tu as envie de les faire partager, plus que de faire des images. Et ça marche. Impossible de dire à quoi cela se voit, mais cela se sent, ou plutôt se ressent, comme d'ailleurs dans le commentaire qui les accompagne. Et j'y pense – Jean D. dites-moi si je me trompe – : est-ce qu'à l'origine du Leica, il n'y avait pas l'intention de créer un appareil facilement transportable en haute-montagne?
Quoi qu'il en soit, tu lui fais drôlement honneur, Nathalie, et honneur à la Suisse. Le moins que pourrait faire l'Office fédéral du Tourisme serait de t'offrir un Pass permanent et à vie sur tous chemins de fer et téléphériques du pays.
Ce fut un grand plaisir, malgré le bouillard inique. Mais comme disait l'autre: «Oeil de Perdrix», dix de retrouvées, ha ha… Je posterai peut-être plus tard une ou deux images de ce que j'ai vu, moi. Pour le moment, je n'ose pas.

Bonsoir Nathalie,

Willy Ronis a bien raison : on ne photographie bien qu'avec le coeur...
D'autre part, je comprends mieux votre quête actuelle !!!
...

Hervé

Merci à tous pour vos commentaires, encouragements et observations !
Jeb, c'est réglé ; l'Office fédéral vient de me téléphoner afin de procéder à un échange entre mon abonnement TCL (transports en commun lyonnais) et un pass...

Dans l'ordre des réflexions :
1. Marielle : oui, développement maison. J'y ai (définitivement) pris goût... (J'ai mis le temps, mais le temps s'écoule plus lentement, en Suisse...).
2. Parmodyne : suis enchantée si mes photos ont au moins convaincu une personne d'aller ou de retourner user ses semelles en montagne...
3. Michel : c'est exactement ça : fascination mêlée de crainte. Si ce n'est déjà fait, je ne peux que te conseiller la lecture de La grande peur dans la montagne, de Ramuz. E-di-fiant. L'un des sommets (sans jeu de mots) de la littérature de montagne.
4. Fil : c'est drôle mais j'étais sûre que tu allais préférer l'unique photo avec des animaux... Elle était d'ailleurs pour toi, à vrai dire...
5. Karl : intemporalité du N&B, oui...
6. François : le 50 est une très bonne école mais en paysage, mon choix est fait... Pour les informations pratiques, Grindelwald est à 35 mn environ d'Interlaken, qui est à 01h30 de Château d'Oex...
7. Jeb : pressentant un suspense intolérable, j'apporte la réponse qui te faisait défaut. O. Barnack était en effet asthmatique mais ne souhaitait pas pour autant renoncer à ses randonnées... Ce qui l'encouragea à subsituer à sa chambre kolossale un appareil plus léger...
8. Hervé : je prends connaissance de votre message... L'attente aiguise le désir...

Bonne soirée !

Voilà, j'ai un peu plus de temps pour réagir à tes photos.

1er bravo pour le développement maison. Si on considère les différents fims utilisés, tu as dû passer quelque temps dans ta chambre noire à calculer des temps et des températures, les pensées s'égarant vers tes souvenirs de randonnées, espérant (sans doute) que les photos les retranscriront.

2ème bravo pour le sujet (venant de moi, çela ne t'étonnera guère). Les montagnes sont magnifiques. Un coin que je ne connais absolument pas, cantonnée (pour une non-suisse, c'est un comble ) dans mes Hautes-Alpes. Ta connaissance des sommets me réjouit, et l'énumération de tous ces grands noms (Eiger, Jungfrau...) donne la chair de poule (surtout le Schreckhorn : mérite-t-il son nom ??? lorsqu'on connait la signification de Schreck - effroi - en allemand)

3ème bravo pour le choix du N&B. Choix difficile, je trouve, voire même impossible pour moi qui me promène toujours avec 2 boîtiers - ce qui n'est pas forcément mieux. Dans ta série, je regrette la couleur uniquement pour le lac. Sinon, effectivement - et comme souvent - le N&B donne un effet intemporel à ces photos, qui donnent à penser la montagne d'hier et de demain.

4ème bravo (et tout particulier) pour la photo du glacier (n°5) - la meilleure à mon sens.

Je remarque que tu as été confrontée à des météos changeantes (quel été !), et aussi à la difficulté de la photo lorsque les montagnes sont plus éclairées que le premier plan (photos n° 1, 2, 13, 14 et celle des vaches). J'en ai quelques unes, et je voulais d'abord les tirer sur papier ( avec masquage du premier plan pour faire "monter" l'arrière plan ) avant de vous en soumettre quelques unes. Si certains summiluxiens ont une autre solution (surtout lors de la prise de vue), ça m'aiderait bien !!!

(Tu n'as aucune photo du Cervin -Matterhorn, cette année ???)

En tous cas, encore bravo
Et merci

Merci, tu me fait C'est trop gentil.

C'est Haut, c'est beau, c'est propre mais y sont ousque les chuisses ?
En bas ?
Fine shots comme dab
zekkar