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J'avais depuis longtemps envie d'aller en Iran et cette envie a été réactivée par le beau fil de Nikoviet, en couleurs,
viewtopic.php?f=29&t=71655&hilit=iran

mais aussi par cette photo de Lucien Hervé, qu'il ne serait plus possible de faire (Persepolis 1962)

J'ai eu la chance d'y passer 10 jours sous la houlette aimable d'un archéologue du département des Arts Islamiques du Louvre et celle d'un professeur d'université, spécialiste de littérature comparée, La Fontaine et la Poésie Persane, mais aussi de Montherlant, au sein d'un petit groupe du Musée Guimet.

Je m'étais muni d'un Monochrom 1 (35 et 90 mm), d'un X Pan + 30 mm avec de l'Acros 100 et d'un Canon PowerShot G7X

L'Iran, c'est avant tout un peuple et je souhaiterais initier ce fil avec quelques personnes rencontrées au hasard des déplacements.

1. La baraka nous a accompagné et accompagnait ce délicieux café italien, le bon café est rare là-bas...

2. Pour les Européennes, le port d'un châle est le minimum recommandé, comme ici devant une représentation de Cyrus en l'honneur de la fête de Norouz qui venait de se terminer (période déconseillée pour le tourisme !).
Cette fête très ancienne marque le Nouvel An, pas seulement chez les Iraniens, et commence le jour du Printemps.
Ce n'est pas une fête musulmane, ce qui n'a pas été sans poser de problèmes aux "fondamentalistes"

3. Le chador reste très répandu, en pourcentage variable selon les provinces et le nombre de "fondamentalistes".
Ici, au bazar de Shiraz.

4. La propagande en faveur du port du chador est très active comme ici à Kachan.
Il protège de la concupiscence, notamment du touriste américain.

5. Un des avantages est de faire des économies sur les mannequins (anencéphales)

6. Les collégiennes sont assujettis à un modèle strict, mais les visages sont moins stricts

7. A un âge plus avancé, l'attitude peut changer en fonction de la classe sociale

8. Et même les pachtounes peuvent être des "fashion victims"

9. Alors que le diable se cache parfois dans les détails

10. Malgré l'omniprésence des différents guides...

11. Et le danger des escalators

12. La libération ne semble pas pour demain...

Je reviendrai bientôt avec d'autres images :smile:

Excellent reportage avec un récit captivant.
Tu n'as pas éprouvé de difficultés à photographier les gens ? Je dis cela car j'ai des souvenirs assez épiques du Maroc, alors l'Iran...
Je trouve que tes photos présentent une variété de cadrages, compositions... mais pour parvenir à un tout cohérent.

Superbe début ! On attend la suite avec impatience :applaudir:

Le reportage a retenu mon attention jusqu'au bout!!
J'aime beaucoup le fait de voir les habitants, souriants, "normaux". la diabolisation politique et médiatique est tellement forte qu'on en oublie le côté humain!

Robert c'est un peu comme la Française des jeux, il y a aussi une récompense au tirage :mrgreen:

Hâte de voir ça sur papier (!)...

Une série très intéressante ! Belle maîtrise du n&b
:applaudir:

Robert

Quelle belle entrée en matière. Vivement la suite :applaudir:

Merci à tous :smile:

La perception que l'on peut avoir de l'Iran est évidemment variable.
1979, révolution islamique, c'est déjà très loin et on oublie que l'Islam en Iran à l'époque était modéré.
Le choix de Khomeiny a été d'instaurer une dictature violente avec une épuration qui a notamment fragilisé l'armée,
ce qui a précipité la guerre Iran/Irak car Saddam Hussein y a vu l'occasion de mettre la main sur le pétrole.
De plus, de nombreux iraniens ont émigré.

37 ans après, les mollahs ont dû lâcher un peu de lest, mais la République reste islamique
et le guide suprême reste le décisionnaire final, au-dessus du président de la République.
Enfin, si les Chiites sont différents des Sunnites, la charia s'applique avec plus ou moins de rigueur.

Les gens mènent donc une double vie, une vie publique et une vie privée que l'on protège par tous les moyens,
de la protection renforcée à la discrétion. Il est évident que cela dépend aussi du niveau social.
Il n'en reste pas moins que les intellectuels, journalistes et écrivains,
comme les artistes sont soumis à la censure et risquent la prison, quand ils n'y sont pas déjà.
L'embargo et les sanctions ont aggravé la crise économique et ce sont les classes moyennes et inférieures qui en font les frais.

Cela dit, dans la rue les gens abordent les "étrangers" assez facilement pour leur demander d'où ils viennent,
en Anglais, et certains parlent le Français. L'accent a été mis sur l'Anglais, très clairement...
On trouve d'ailleurs de nombreux produits américains, dont toutes les variétés de Coca ou de Pepsi.
Il est assez facile de photographier les gens en leur demandant et ils se prêtent au jeu,
quand ils ne vous photographient pas eux-mêmes :lol:

avec leur Smart Phone dernier cri.

13. Cette dame à Abyaneh, petit village en altitude (2000 m) aurait bien voulu
que je visite son échoppe où domine le "made in China" comme son châle.
Hors des villes, les femmes, nomades notamment, mettent des tenues plus colorées.

14. Elle n'a évidemment rien à voir avec ces jeunes femmes avec qui nous avons conversé dans un restaurant :smile:

15. N'oublions pas que les Iraniens ont un grand passé et une grande culture.
Monsieur Fotowat (si, si) est l'héritier d'une longue lignée de miniaturistes.
Ici, il exécute une portrait du poète Hafez (Ispahan) sur un morceau d'os de chameau grand comme un timbre poste.

15. La musique iranienne est extrêmement raffinée (ici, à Kachan)