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Par un manque cruel de temps à l'heure actuelle, je n'essairai pas avant un bon moment de tendre à ce qu'a fait Jean-Yves avec beaucoup de talent pour son voyage au Vietnam.

Quelques photos sans travail d'organisation logique pour le moment, donc.

Kodak Elite 400UC pour la couleur, HP5 pour le N&B
M6 et Summicron 50 sauf exception (35 1.7 voigt)


001 - Sur le Yangzi, en allant vers Chongqing...


002 & 003 - Hong Kong, Super Golden Week End, Voigtlander 35/1.7


004 - Hong Kong, suite


005 - Travaux dans les champs en fin de journée. A 50m de là, le périphérique. Dali, Yunnan


006 - A proximité de Lijiang dans le Yunnan


007 & 008 - Tagong, Sichuan, 3800m d'altidude - 2 visages, 2 générations - Le tibet n'est plus très loin.


009 - Devant l'entrée d'une des nombreuses auberges de jeunesse à Lijiang. Les jeunes enfants, dans une grande partie du pays, ne portent pas de couchent, les parents fonctionnant "à l'ancienne".


010 - "Moi aussi, je réussirai !"
Vision classique mais largement caractéristique de Shanghai...

bonsoir,
j'aime bien celle des travaux des champs, avec ses couleurs un peu délavées, comme si la photo sortait d'un livre des années soixante évoquant la vie des campagnes et les bienfaits de l'électrification !

Superbes cadrages pour les N&B, sinon les couleurs sont effectivement un peu "lavées" ... ce qui n'est forcément déplaisant 8)

Encore une contribution en forme de reportage : tant mieux, car c'est bien le sens du carnet de voyage !

Encore une fois : SVP numérotez vos photos, c'est plus simple pour les commentaires.

J'ai déjà dit ailleurs tout le bien que je pense de la première photo. J'ajoute que la fin de cette série (6 à 10) m'a également bien plu, avec pour ma part un coup de coeur pour la 6...

J'aime beaucoup les images de foule, comme la 003.
Et tout particulièrement la vue de village rural, 006.
Une belle succession d'ambiances contrastées.

une bien belle série,
et la 09,.... il ne lui manque que la parole! ou plutôt non!
je crois entendre l'exression de surprise et de bonheur sortir de sa bouche

Après une période de réflexion un peu longue, je me décide à poster un ensemble un peu plus conséquent que prévu de photos de mon séjour de deux mois en Chine (1er Août - 7 Octobre). J'étais sur place avec Ubik (qui postera ses photos au 21mm s'il le souhaite, lorsqu'il sera prêt) suite à un projet de film / reportage photo prenant pour fil conducteur une remontée thématique et géographique du pays, d'ouest en est (puis retour vers l'ouest en fin de parcours).

Malgré un maigre financement, nous avons pu partir pour une durée relativement correcte, avec une liberté bienvenue. Nous aimerions exposer nos photos dans les mois à venir, et tenter de faire éditer un bouquin (mais mes premières recherches semblent indiquer que les livres de photos (et carnets de voyage dans notre cas) par des anonymes ça ne se vend pas et les éditeurs en sont d'autant plus frileux. Construire quelque chose autour de ces photos, donc, et autour des rushs afin d'en monter un (beau) film

Je ne vais pas m'étendre des heures parce qu'il s'agit de montrer finalement des choses très simples. En quelques mots tout de même, l'idée de ce voyage était de quitter progressivement les grandes métropoles de l'ouest pour s'enfoncer doucement, en remontant le Yangzi vers l'est, jusqu'aux portes du Tibet. D'un point de vue photographique comme filmique, nous cherchions à être au plus près de la population, au plus près du pays, afin de ressentir ce pays plus que de ne le comprendre. Bref, être dans le sujet, sans recul, sans discours distancié.

Sans plus attendre, un voyage que je vais poster ici de manière linéaire et sans poésie (qui naîtra d'elle même s'il y a lieu).

Je rentre de Chine également et je m'y retrouve en regardant tes photos. Celle de la foule Hong Kong est géniale.

Dragonnoir

1er AOUT - TERMINAL SHEREMETYEVO 2

Qui a déjà mis les pieds dans le terminal Sheremetyevo 2 de Moscou comprendra le pourquoi de ces photos. Lors de nos deux escales dans ce terminal, un sentiment profond de mélancolie, de résignation. Plus tard (voilà que je commence à m'écarter du récit linéaire), on rencontrera deux français (dont l'un parle russe) qui viennent de traverser la Russie et qui nous expliquent qu'il est difficile de passer la première étape de ces visages tout de glace, lorsque l'on est étranger, mais que derrière cette apparence se cachent des gens souvent chaleureux. Si quelqu'un a déjà une expérience dans ce pays, je serais ravi de l'entendre...

3 photos, donc, qui illustre la vision que j'ai eu de ce pays durant les quelques heures passées dans la zone internationale de transit.


011 - Quelques semaines après la "victoire" londonienne...


012 - Dans les couloirs de l'aéroport, les passagers en attente de transit déambulent ça et là, se posent où ils peuvent, faute d'autre chose à acheter que de la Vodka et quelques DVD hors de prix...


013 - Bureaux trop hauts, chaises trop basses. Accueil glacial lors du passage au contrôle des passeports. Photo prise un peu vite, ce qui explique le flou de circonstance...

2-8 AOUT - BEIJING


014 - Arrivée à Beijing depuis l'aéroport. La voiture file à travers le trafic, klaxonne à tout va pour se signaler, comme le font le reste des automobilistes. Rien à voir avec le T-Rex de Jurassic Park, mais ces voitures qui passent à droite et à gauche à grands renforts de klaxon, c'est aussi quelque chose d'assez impressionant.


015 - Cultural gap ou comment retrouver un nouveau venu .


016 - La Cité Interdite - temple de la photographie à la chaine


017 - Face à la Cité Interdite, la place Tian An Men à droite et ce feu, monolithique, qui orchestre le balai des voitures et véhicules à deux roues.


018 - Quel que soit le temps, on assiste à un flux incessant de la foule en semaine, d'une marrée humaine le samedi. Il faut s'armer de patience et de courage pour apprécier la visite du lieu.


019 - Aian et sa petite soeur. Ils sont malaisiens, ils vivent à Pékin avec leur mère et Alain (voir plus bas). La petite fille (il faut que je redemande son prénom, j'ai perdu mon carnet d'adresse en fin de voyage, quelle horreur ) a pris un charmant plaisir durant cette première semaine d'Août à me narguer puis se cacher à la vue du M6 (si elle savait... ).


020 - Quelques heures avant la tombée de la nuit, sur la Grande Muraille dans une tour qui va nous abriter jusqu'au lendemain.


021 - Alain. Un sacré personnage qui tient une petite auberge de jeunesse à Pékin. Originaire du Québec, il est tombé amoureux de Beijing et a décidé d'y rester. Une personne à rencontrer si l'on souhaite un tant soi peu voir Beijing "de l'intérieur".


022 - Je n'ai plus le nom de cette rue, de ce quartier, suite à la perte de mon carnet où je notais ce genre de choses. Il ne reste il me semble que deux quartiers de Hutong à Beijing. Celui-ci est celui plus au nord, près des lacs. En milieu de journée, cette petite rue piétonne est assaillie par les groupes de touristes, chinois, espagnols, italiens, français et j'en passe... Très tôt le matin, ou lorsque le temps ne s'y prête pas, la rue se vide de tout superflu et la population locale reprend le dessus. Il est de ce fait intéressant de loger dans un quartier typique comme celui-là pour avoir l'occasion de le voir avec un peu plus d'authenticité que lorsqu'on y passe en visiteur...
Je ne me veux pas didactique avec ces notes donc je ne vais pas m'étendre à chaque fois ainsi, mais pour éclairer un minimum au sujet des Hutongs, il s'agit donc de maisons en 4 parties entourant une petite cour, avec une entrée commune. A l'origine, elles étaient destinées à abriter plusieurs générations d'une famille dans un même endroit. Aujourd'hui, on est dans quelque chose qui tient plus de la collocation, à mesure que ces quartiers typiques disparaissent à pékin.


023 - Da Jin Si Hutong #2
Une de ces fameuses cour entourée de 4 maisonnettes. Le soir, quand le temps s'y prête, les habitant des 4 logements (et plus si affinité) se retrouvent autour de cette table autour d'une série de plats délicieux, et les discussions battent au son de bribes de français, de québécois, d'anglais et de chinois. Ce jour là, un violent orage (rare) ne permit rien de tout ça.


024 - Comme le dit Jean-Yves, on pourrait être dans le cinéma de Tran Anh Hung. Ce fauteuil, à l'entrée de la guesthouse, ne doit plus accueillir beaucoup de derrières, mais marque le ton et le rythme posé de ces petites ruelles, en plein de coeur de cette fourmilière bruyante qu'est Pékin.


025 - Dans la rue, deux enfants joues à un jeu qui pourrait être un sport national. A nouveau, avec les enfants, le contact est d'une simplicité déconcertante...


026 - Dans la rue vue plus haut (022), les petites échoppes changent de forme et de fonction en soirée. C'est un monde complétement différent, une population renouvelée à chaque heure de la journée. Les bars branchés relèvent leur stores métaliques, les stands de jeu accueillent les parieurs, etc...


027 - Lors de cette soirée de pendaison de crémaillère, les cinqs continents étaient réunis dans une petite demeure de 50m². Le dialogue s'installe doucement, aux consonnances anglophones, et rapidement les noms s'échangent, puis les adresses, puis les idées...
HP5@1600


028 - Qu'est-ce qui ressemble plus à un métro qu'un autre métro...? Quelque chose, pourtant, semble s'échapper, dans les transports en commun, ou plutôt chez les gens qui empruntent les transports en commun, en asie. On pense à Chris Marker, à ces japonais qui dorment sur ces sons venus d'ailleurs...

Salut Maxstar !
Bonne chance pour ton bouquin avec Ubik... c'est toute une aventure !

Quelques commentaires : comme ça sent le road movie, avec des "pauses-connaissance", des légendes fournies seraient bienvenues, pour toutes les photos. Par exemple, la dernière serait banale sans le détail du dormeur. C'est vrai qu'en Asie on voit beaucoup de gens dormir la tête renversée en arrière, et dans des lieux bien moins probables encore. Ta légende, sans le dire, attire l'attention sur ce point et c'est bien. Mais ce n'est pas le cas pour les 23-24, et là on reste sur sa faim... La 23 pourrait cependant faire un décor pour "L'odeur de la papaye verte"... Tu fais aussi de très beaux portraits (19, 25) et tu as des "visions" qui s'accordent avec la réflexion sur l'ailleurs qu'impose le voyage (20, qui est splendide). Pour le reste, c'est inégal à mon goût. La 14, par exemple, ne fait pas sens (ou bien tu dois nous guider). Mais la 16 donne une vision journalistique parfaite du phénomène touristique (la bonne vieille technique du contre-champ)...
Moi, j'ai hâte de voir la suite...

Merci Jean-Yves pour les commentaires. Je n'ai pas terminé de légender hier, je complète ça aujourd'hui La suite bientôt, donc.

Un mot sur la 14 tout de même : c'est aussi et surtout un petit clin d'oeil rapide au cinéma qui ne fait sens (un peu) qu'après lecture du message sur le rétroviseur

Je ne ferai que raconter une anecdote.
Je suis aussi passé, lors d'un voyage en 1988, en transit par l'aéroport de Moscou. En pleine forêt, fermé par des barbelés, cet aéroport "international" ne recevait que des avions d'Aéroflot, il était traversé par des camions citernes hors d'âge suivis par une épaisse fumée noire, et nous cheminions de l'avion à l'aérogare entre deux haies de policiers armés de kalachnikov. Une ambiance très chaleureuse.
Nous y étions ensuite parqués dans une salle réservée à la consommation internationale et interdite aux voyageurs soviétiques, où il était possible d'acheter de la vodka et du caviar en dollars…

Pour terminer sur Pékin, deux clichés, deux générations :


029 - Le temps passe trop lentement.
A Pékin, tout va pourtant trop vite. Parfois, au détour d’une rue, à la montée dans un bus, un visage nous arrête, fige l’espace et le temps, et nous transporte ailleurs.


030 - Un petit marché au nord de la Cité Interdite
Apprendre à se sentir à nouveau perdu, dans un monde que l’on pense bien connaître, et pouvoir s’émerveiller devant les étalages de ces petits marchés de quartier, voilà un luxe que seul le poids des années semble pouvoir permettre.

SHANGHAI


031 - 50ème étage de la Jinmao tower, le hall de l'hôtel Grand Hyatt. Il reste 37 étages avant d'atteindre le sommet de l'édifice mais nous naviguons déjà là dans des sphères bien éloignées de ce qui se passe aux pieds de la tour.


032 - 85ème étage, "Cloud 9" comme ils l'appellent... De loin, on se croirait dans Gotham City. Du haut de la Jinmao Tower, la tête dans les nuages à 420m, la ville semble à nos pied mais pourtant plus menaçante que jamais.