Juillet en Campanie
Posté: vendredi 21 janvier 2005 - 19:46
Salut les amis,
Il est beaucoup question depuis l'ouverture de la rubrique sur les Leica à vis, et surtout ces derniers jours, de l'Elmar 50 rentrant . Il y a bien sûr la dernière version 'moderne' qui est toujours au catalogue, mais nous parlons ici essentiellement des précurseurs : la version historique F:3,5 à vis et la deuxième version F:2,8 en baïonnette M (celle, chromée, des années 60 ). L'inconvenient de ces versions anciennes est, pour les utilisateurs de filtres, que tout le groupe avant (avec sa bague de diaphragme) tourne quand on fait la mise au point ; sans parler du réglage du diaph à partir d'un minuscule ergot affleurant à peine en bordure de la lentille frontale (sur la première version uniquement ). L'avantage est bien sûr leur compacité (la palme au vissant).
C'était dans cet esprit de liberté et de légèreté que nous avons parcouru une partie de la Campanie (la province de Naples en Italie) avec ma femme à l'été 2003. J'avais décidé de faire beaucoup de photos, mais avec un seul appareil ; je savais qu'il ferait beau chaque jour (enfin j'espérais, j'ai donc anticipé pour conjurer le mauvais sort ), et que je n'aurais pas de problème de lumière. J'ai donc pris mon M4-P noir et un Elmar F:2,8 chromé de 1964 (je crois), 15 rouleaux de Tx et c'est tout... Comme on peut le voir sur les avatars d'Ekreviss et de Jean (de Bordeaux), un caillou chromé sur un boitier noir, c'est très beau... Il faisait très chaud et je ne voulais pas porter de fourre-tout ; j'avais seulement l'appareil en bandoulière (choisir celle qui absorbe la sueur !) et deux ou trois rouleaux d'avance dans la poche de mon short . Mais du coup j'avais l'appareil en permanence sur moi, amateur discret mais touriste archétypique .
En deux mots : j'ai adoré ce voyage, et je me suis senti très bien dans cette façon de faire des photos. Il y a plusieurs raisons à cela, dont les plus importantes sont à mon avis que (i) si on n'a pas de cellule à gérer (interne ou externe), on est beaucoup plus disponible pour shooter, et que (ii) si on n'a qu'une seule focale, on est rapidement plus performant pour faire rentrer dedans la plupart des sujets, alors qu'avec trois focales on est toujours en train d'hésiter (et... trop tard, la belle dame est passée ). Bien sûr, c'était du 50 mm mais cela aurait pu être du 35 (très bientôt un autre fil sur la Sicile au cron 35). Je ne m'étends pas plus longuement sur le sujet et je vous livrerai ci-dessous quelques images de ce voyage. Avec bien sûr les textes écrits dans mon carnet, comme pour le Japon.
A bientôt !
JY
Naples.- Quartier chinois. A deux pas de la grande esplanade de la gare, où s’entassaient entre quatre planches les miséreux de toute provenance, d’autres immigrés faisaient du commerce. Nous y avons vu les premières trottinettes électriques, qui semblaient se vendre comme des petits pains, dans des souks où elles côtoyaient des jouets en mauvais plastique. Ce marchand s’octroyait la pause de midi, ne pouvant pas se dispenser d’indiquer par sa présence sur le trottoir que sa boutique demeurait néanmoins ouverte en cas d’urgence. A l’opposé de l’avachissement, sa main bien tirée sous son visage, au sommet du triangle de son bras, rappelle une célèbre attitude du Bouddha endormi.
Il est beaucoup question depuis l'ouverture de la rubrique sur les Leica à vis, et surtout ces derniers jours, de l'Elmar 50 rentrant . Il y a bien sûr la dernière version 'moderne' qui est toujours au catalogue, mais nous parlons ici essentiellement des précurseurs : la version historique F:3,5 à vis et la deuxième version F:2,8 en baïonnette M (celle, chromée, des années 60 ). L'inconvenient de ces versions anciennes est, pour les utilisateurs de filtres, que tout le groupe avant (avec sa bague de diaphragme) tourne quand on fait la mise au point ; sans parler du réglage du diaph à partir d'un minuscule ergot affleurant à peine en bordure de la lentille frontale (sur la première version uniquement ). L'avantage est bien sûr leur compacité (la palme au vissant).
C'était dans cet esprit de liberté et de légèreté que nous avons parcouru une partie de la Campanie (la province de Naples en Italie) avec ma femme à l'été 2003. J'avais décidé de faire beaucoup de photos, mais avec un seul appareil ; je savais qu'il ferait beau chaque jour (enfin j'espérais, j'ai donc anticipé pour conjurer le mauvais sort ), et que je n'aurais pas de problème de lumière. J'ai donc pris mon M4-P noir et un Elmar F:2,8 chromé de 1964 (je crois), 15 rouleaux de Tx et c'est tout... Comme on peut le voir sur les avatars d'Ekreviss et de Jean (de Bordeaux), un caillou chromé sur un boitier noir, c'est très beau... Il faisait très chaud et je ne voulais pas porter de fourre-tout ; j'avais seulement l'appareil en bandoulière (choisir celle qui absorbe la sueur !) et deux ou trois rouleaux d'avance dans la poche de mon short . Mais du coup j'avais l'appareil en permanence sur moi, amateur discret mais touriste archétypique .
En deux mots : j'ai adoré ce voyage, et je me suis senti très bien dans cette façon de faire des photos. Il y a plusieurs raisons à cela, dont les plus importantes sont à mon avis que (i) si on n'a pas de cellule à gérer (interne ou externe), on est beaucoup plus disponible pour shooter, et que (ii) si on n'a qu'une seule focale, on est rapidement plus performant pour faire rentrer dedans la plupart des sujets, alors qu'avec trois focales on est toujours en train d'hésiter (et... trop tard, la belle dame est passée ). Bien sûr, c'était du 50 mm mais cela aurait pu être du 35 (très bientôt un autre fil sur la Sicile au cron 35). Je ne m'étends pas plus longuement sur le sujet et je vous livrerai ci-dessous quelques images de ce voyage. Avec bien sûr les textes écrits dans mon carnet, comme pour le Japon.
A bientôt !
JY
Naples.- Quartier chinois. A deux pas de la grande esplanade de la gare, où s’entassaient entre quatre planches les miséreux de toute provenance, d’autres immigrés faisaient du commerce. Nous y avons vu les premières trottinettes électriques, qui semblaient se vendre comme des petits pains, dans des souks où elles côtoyaient des jouets en mauvais plastique. Ce marchand s’octroyait la pause de midi, ne pouvant pas se dispenser d’indiquer par sa présence sur le trottoir que sa boutique demeurait néanmoins ouverte en cas d’urgence. A l’opposé de l’avachissement, sa main bien tirée sous son visage, au sommet du triangle de son bras, rappelle une célèbre attitude du Bouddha endormi.