Histoire humide : Quinn Jacobson au centre IRIS
Posté: lundi 15 mars 2010 - 14:57
Dimanche dernier petite sortie improvisée (organisée par Niklaus et Jean D., cf. news page d'accueil) au centre IRIS (cliquer ici), Expo et atelier au programme. Accueil très chaleureux du responsable du centre qui outre l'expo de Quinn Jacobson, nous a permis exceptionnellement de découvrir les principes du collodion humide** dans le cadres de ses ateliers en cours (2 jours).
**NB: dit Ambrotype (sur verre) ou ferrotype (sur métal)
Le photographe Quinn Jacobson est vraiment un personnage, expansif et intarissable sur son Art, de plus il est très Pédagogue !
Merci à tous les deux pour cet accueil très Symphatique !
Donc une petite série, mais notre ami Quinn est si rapide (et toujours en mouvement), que cela n'a pas été du Collodion heheeeeee du Coton ... j'voulais dire ... pour les photos !
Notre Summiluxien et spécialiste du Collodion : alman1, s'est occupé de vous faire de bons commentaires et de nombreuses explications, merci à lui !
:iboitier: M9 50 Noctilux Asph toutes les photos à PO f/0.95 sauf la dernière (f/2.8)
Le maître des lieux !
L'Expo :
La chambre utilisée par Quinn Jacobson, une réplique exacte de celles utilisées de 1850 à 1880 par les photographes de l'époque.
L'objectif, un Derogy est lui un authentique objectif du XIXe siècle.
Quinn nous a indiqué avoir un coup de coeur pour les Optiques Françaises de l'époque.
Les premières étapes de la réalisation d'une photographie au collodion :
Couper le verre, ici Quinn utilise du verre noir pour obtenir plus tard un ambrotype, puis les bords
coupants sont limés, ce qui évite au photographe de se blesser et permettra au collodion de mieux "s'aggriper" et adhérer à la plaque de verre.
ensuite le verre est soigneusement nettoyé avec un mélange d'alcool et de craie broyée.
Nettoyage suite et fin, bien que pas passionante, le nettoyage du verre est une étape très importante, si le verre n'est pas parfaitement propre, le collodion se décollera de la plaque de verre, ou bien
des impuretés provoqueront des réactions chimiques qui altèreront la photo.
Quinn étend le collodion sur la plaque, c'est un geste très technique qui demande beaucoup de pratique pour être réalisé correctement.
Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther auquel on ajoute des sels.
Quinn a les gestes précis (rien ne se perd) et quelle rapidité d'exécution ... pas évident de le suivre et de prendre des photos !
Sensibilisation de la plaque. Une fois que le collodion commence à se solidifier sur le verre, la plaque est plongée dans un bain de nitrate d'argent
pour la sensibiliser pendant 3 à 4 minutes, les sels contenus dans le collodion réagissent avec le nitrate d'argent et deviennent sensibles à la lumière.
Donc on ne voit rien tout se passe dans la boîte en bois au fond à gauche !
Placement de notre sujet (préféré), support de tête (la pose est de plusieurs secondes).
L'éclairage est très puissant ce qui permet à l'optiqe (utilisée à pleine ouverture) d'enregistrer le maximum de détails ...
... très bien aussi pour le Noctilux Asph qui ne s'est jamais aussi bien porté à pleine ouverture !!! heheheh ..
Le monde à l'envers. Pendant que la plaque est en cours de sensibilisation, Quinn vérifie et affine une dernière fois son cadrage.
Quinn attention gros bras tatoué (comme ses sujets de prédilection d'ailleurs), notre Sujet n'ose plus Bouger Hahahahah ...
Le petit oiseau va sortir !
La plaque, une fois sensibilisée est introduite dans le châssis, à l'abri de la lumière, dans la chambre noire vue plus haut. Tout est est prêt pour la photo.
Le temps d'exposition pour cette photo sera de 3 secondes, les temps de pose pour la photographie au collodion vont de quelques secondes a plusieurs minutes.
Ensuite, retour à la chambre noire, la plaque est sortie du chassis, le photographe verse le révélateur, à base de sulfate de fer, sur la plaque,
pas de cuvette ni immersion comme pour le tirage noir et blanc car cela emporterait trop de cristaux d'argent et donnerait une image très pauvre.
La plaque est ensuite rincée et prête a être fixée, cela se fera à la lumière du jour.
Apparition de l'image latente (assez impressionnant !)
Le résultat :
Ensuite la plaque est séchée à la chaleur d'une lampe à alcool ou à pétrole, puis chauffée afin de préparer l'étape finale : le vernissage.
Le vernissage : à base de gomme sandarac, d'huile de lavande et d'alcool, une couche de vernis est étendue sur la plaque chauffée, ce qui la protégera et permettra de la conserver très longtemps ; sans vernis, les images se ternissent avec le temps. Les images du XIXe siècle ainsi vernies ont traversé le temps sans aucune altération.
Rien ne se perd comme d'habitude avec Quinn ho la la ... quelle maîtrise !
Résultat final :
Séchage du vernis de protection environ 2 jours.
Quelques images réalisées par Quinn et ses étudiants lors de son atelier...
Très bel encadrement : baguettes noires mates avec joints invisibles, verre plexi (léger) superbe & anti-reflexion, sur noir Mat et double passe-partout ainsi qu'agrafes aux quatre coins (:wink: pour faire joli) en UN mot SPLENDIDE ... faites chauffer les cartes bleues il en reste à la vente, sinon allez voir cette EXPO !
**NB: dit Ambrotype (sur verre) ou ferrotype (sur métal)
Le photographe Quinn Jacobson est vraiment un personnage, expansif et intarissable sur son Art, de plus il est très Pédagogue !
Merci à tous les deux pour cet accueil très Symphatique !
Donc une petite série, mais notre ami Quinn est si rapide (et toujours en mouvement), que cela n'a pas été du Collodion heheeeeee du Coton ... j'voulais dire ... pour les photos !
Notre Summiluxien et spécialiste du Collodion : alman1, s'est occupé de vous faire de bons commentaires et de nombreuses explications, merci à lui !
:iboitier: M9 50 Noctilux Asph toutes les photos à PO f/0.95 sauf la dernière (f/2.8)
Le maître des lieux !
L'Expo :
La chambre utilisée par Quinn Jacobson, une réplique exacte de celles utilisées de 1850 à 1880 par les photographes de l'époque.
L'objectif, un Derogy est lui un authentique objectif du XIXe siècle.
Quinn nous a indiqué avoir un coup de coeur pour les Optiques Françaises de l'époque.
Les premières étapes de la réalisation d'une photographie au collodion :
Couper le verre, ici Quinn utilise du verre noir pour obtenir plus tard un ambrotype, puis les bords
coupants sont limés, ce qui évite au photographe de se blesser et permettra au collodion de mieux "s'aggriper" et adhérer à la plaque de verre.
ensuite le verre est soigneusement nettoyé avec un mélange d'alcool et de craie broyée.
Nettoyage suite et fin, bien que pas passionante, le nettoyage du verre est une étape très importante, si le verre n'est pas parfaitement propre, le collodion se décollera de la plaque de verre, ou bien
des impuretés provoqueront des réactions chimiques qui altèreront la photo.
Quinn étend le collodion sur la plaque, c'est un geste très technique qui demande beaucoup de pratique pour être réalisé correctement.
Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther auquel on ajoute des sels.
Quinn a les gestes précis (rien ne se perd) et quelle rapidité d'exécution ... pas évident de le suivre et de prendre des photos !
Sensibilisation de la plaque. Une fois que le collodion commence à se solidifier sur le verre, la plaque est plongée dans un bain de nitrate d'argent
pour la sensibiliser pendant 3 à 4 minutes, les sels contenus dans le collodion réagissent avec le nitrate d'argent et deviennent sensibles à la lumière.
Donc on ne voit rien tout se passe dans la boîte en bois au fond à gauche !
Placement de notre sujet (préféré), support de tête (la pose est de plusieurs secondes).
L'éclairage est très puissant ce qui permet à l'optiqe (utilisée à pleine ouverture) d'enregistrer le maximum de détails ...
... très bien aussi pour le Noctilux Asph qui ne s'est jamais aussi bien porté à pleine ouverture !!! heheheh ..
Le monde à l'envers. Pendant que la plaque est en cours de sensibilisation, Quinn vérifie et affine une dernière fois son cadrage.
Quinn attention gros bras tatoué (comme ses sujets de prédilection d'ailleurs), notre Sujet n'ose plus Bouger Hahahahah ...
Le petit oiseau va sortir !
La plaque, une fois sensibilisée est introduite dans le châssis, à l'abri de la lumière, dans la chambre noire vue plus haut. Tout est est prêt pour la photo.
Le temps d'exposition pour cette photo sera de 3 secondes, les temps de pose pour la photographie au collodion vont de quelques secondes a plusieurs minutes.
Ensuite, retour à la chambre noire, la plaque est sortie du chassis, le photographe verse le révélateur, à base de sulfate de fer, sur la plaque,
pas de cuvette ni immersion comme pour le tirage noir et blanc car cela emporterait trop de cristaux d'argent et donnerait une image très pauvre.
La plaque est ensuite rincée et prête a être fixée, cela se fera à la lumière du jour.
Apparition de l'image latente (assez impressionnant !)
Le résultat :
Ensuite la plaque est séchée à la chaleur d'une lampe à alcool ou à pétrole, puis chauffée afin de préparer l'étape finale : le vernissage.
Le vernissage : à base de gomme sandarac, d'huile de lavande et d'alcool, une couche de vernis est étendue sur la plaque chauffée, ce qui la protégera et permettra de la conserver très longtemps ; sans vernis, les images se ternissent avec le temps. Les images du XIXe siècle ainsi vernies ont traversé le temps sans aucune altération.
Rien ne se perd comme d'habitude avec Quinn ho la la ... quelle maîtrise !
Résultat final :
Séchage du vernis de protection environ 2 jours.
Quelques images réalisées par Quinn et ses étudiants lors de son atelier...
Très bel encadrement : baguettes noires mates avec joints invisibles, verre plexi (léger) superbe & anti-reflexion, sur noir Mat et double passe-partout ainsi qu'agrafes aux quatre coins (:wink: pour faire joli) en UN mot SPLENDIDE ... faites chauffer les cartes bleues il en reste à la vente, sinon allez voir cette EXPO !