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A 43 ans, il les a tous faits, nos conflits des temps modernes : Afghanistan, Kosovo, Liban, Palestine, Irak, Darfour, etc. Mais ce photographe, qui a rejoint Magnum depuis 2001, sait aussi nous offrir des images saisissantes des cités ("muceques") de Luanda (capitale de l'Angola) - cloaque sans nom -, ou de la... Cité du Vatican, sans parler d'un cliché du château d'If - du jamais vu. Plus jeune, il a réalisé des reportages backstage de défilés de top models usés avant l'âge - http://www.olympusamerica.com/e1/gal_ppellegrin.asp -, dans des décors aussi artificiels que mortifères. Son pessimisme, déjà affirmé dans ses noirs et gris désespérés, ne pouvait que "s'épanouir" dans le tumulte du monde.
Doué, Pellegrin a obtenu d'innombrables récompenses : huit World Press, la "Robert Capa Gold Medal Award 2007", et bien d'autres... Quant à cet ouvrage, qui vient de paraître chez Actes Sud, il a décroché le "Leica European Publishers Award For Photography 2007". Excusez du peu.
Superbement imprimé (sentez l'encre quand vous ôterez le film de protection du bouquin !), "Alors que je mourais..." est l'ouvrage à ne louper sous aucun prétexte. Pourquoi ? Tiré sans doute dans les 3000 exemplaires (et édité grâce à diverses subventions - dont celle de Leica), il ne sera, à coup sûr, jamais réimprimé. Et une fois dans vos mains, vous en aurez pour un moment - plusieurs et répétés moments - avant d'en épuiser toutes les richesses. D'autant que son prix de vente est somme toute - si je puis dire - modeste : 34,20 euros, franco de port, chez Amazon.fr, 36,10 euros, franco de port, chez Fnac.com, + 5% chez votre libraire habituel.
Pour avoir un aperçu de sa production, se rendre sur http://magnumphotos.com/paolopellegrin (51 clichés disponibles).
Son travail a aussi été évoqué très récemment sur Rue 89, un lien donné par danyves (merci !) un peu plus bas, le 3 décembre, à propos de "De Calais à Beyrouth, la photo documentaire ou journalisme". A lire.

Je l'ai acheté il y a une semaine, et j'ai eu la flemme de poster un mot à ce sujet... On trouve aussi en France deux autres livres de Paolo Pellegrin, mais en anglais : Kosovo 1999-2000, the flight of reason et Double Blind: War in Lebanon 2006, les deux aux éditions Trolley.

En tout cas merci, je n'ai pas eu la flemme de ne pas l'acheter, c'est le principal.

Merci Inthebox de m'avoir donné l'envie de lire ce livre.

Je viens de recevoir cet ouvrage, il est effectivement superbe. Il est de plus très bien relié, ce qui fait que les photos (exclusivement en double page) ne sont pas trop "cassée", comme c'est souvent le cas.
Au moins, on est pas trop embêter ici par le texte , il y en a pour ainsi dire pas. Ce qui ne me dérange pas trop car je lis rarement l'intégralité. Un seul petit bémol, les légendes en fin de livre, que je trouve un peu fastidieuses à consulter. J'aurai préféré les info de dates, lieu et contexte sur la page même des photos
Je ne suis pas spécialiste du tout en impression, mais je me demande comment on peut avoir un prix aussi bas pour un tirage d'une telle qualité pour 3000 ex uniquement. Les subventions évoquées expliqueraient ça? Ou il a été tiré en plus grand nombre?
Merci en tout cas d'avoir signaler cet ouvrage.

Reçu aussi hier soir. Même remarque que Dahu sur la qualité du livre, et des photos. Donc merci Inthebox pour nous avoir donné conseillé ce livre.

En regardant ces photos terribles et magnifiques à la fois (comme souvent en photojournalisme), je me posais la question des pellicules utilisées.
Le grain important me fait évidemment penser à la Tri-X.
Quelqu'un a t il un avis (voir des infos) sur ce point, somme toute assez secondaire au regard de la qualité du point de vu du photographe, mais qui m'intéresse quand même.

Bien d'accord avec Dahu : j'aurais, moi aussi, préféré des précisions sur les dates, lieux et circonstances de ces prises de vue, en fin de volume.
Quant au prix - très modique eu égard à la qualité de l'ouvrage -, il s'explique, je suppose, outre les subventions, par le fait que ce bouquin paraît à la fois en France, en Allemagne, en Angleterre..., voire dans d'autres pays. Ce qui réduit très considérablement les prix d'impression (effectivement de grande qualité).
Aucune idée des films utilisés par Pellegrin (là, "consulter" les spécialistes).

Euh, ben justement, elles sont en fin de volume. Il me semble avoir dit que je les aurais préférer sur la page même.

@ Dahu
Je t'ai lu trop vite...
En effet, en fin de volume, mais, selon moi du moins, trop succinctes.
Placer les légendes au bas de l'image elle-même est, certes, plus commode, avec toutefois le bémol que tout texte distrait de la vision du cliché. C'est compliqué...

Pellegrin est un grand, aucun doute. La qualité du tirage est très bonne sans aucun doute. Cependant, je ne comprends vraiment pas comment l'on peut "couper" les photos en utilisant la double-page. Car même si cela passe pour certaines, c'est dans l'ensemble pas très judicieux. C'est un peu comme se foutre de l'aspect esthétique de la chose. Et que Pellegrin accepte cela, je trouve dommage. Pour lui comme pour nous.

C'est un avis que je partage un peu, mais en précisant que le brochage de ce livre est très bien fait, ce qui rend plus agréable la double page.
Mais le pire à ce petit jeu c'est Salgado, qui " salopait " littéralement ses photos dans des doubles pages.

L'éternel problème de la double page... Que ce soit dans l'édition ou dans la presse, même combat, toujours perdu d'avance. Combien de directeurs artistiques se sont arrachés les cheveux à ce sujet ? Tous, sans exception. Car il n'existe aucune solution miracle. Les contraintes de format et, donc, de fabrication, sont telles que ceux-ci n'ont aucun autre choix que celui de "faire au mieux", ou, à défaut, au moins mal. Mais ensuite, quel que soit le résultat, les photographes n'ont plus leur mot à dire. C'est du "tu veux être édité ou tu vas te faire foutre ; à toi de voir". La solution, bien sûr, serait de ne pas "casser" une image, tel un iconoclaste ignare, en respectant au plus près le format qui conviendrait le mieux au cliché proposé. Mais allez donc faire du A3 (voire plus grand) avec une photographie prévue pour paraître, dans l'ouvrage (ou dans un magazine), en 24x30. Im-pos-si-ble ! Voilà pourquoi, tant Salgado que Pellegrin, comme beaucoup d'autres avant eux, sont et ont bien été obligés de composer avec ces contraintes - et elles sont sévères - de l'édition.
Oui, c'est parfois du saccage. Mais qui pourrait prétendre avoir la clé de ce problème ? Le messie, dans ce domaine, serait le bienvenu.

c'est malin,vous m'avez donné envie de l'acheter:)
j'adore pellegrin moi aussi et je ne connaissais pas ce bouquin.