Bonjour Nanou,
Bravo pour ce choix du Leica II Model D pour les Anglo Saxons, Couplex pour les Français.
Il faut se reporter
ici, pour saisir l'importance fondatrice de ce modèle dans l'évolution du Leica.
Le modèle présenté ici est bien un authentique Couplex de 1932 aux caractéristiques spécifiques de cette année là et qui varieront dès 1933.
Notons aussi l'Elmar contemporain avec son verrou de blocage sur l'infini à 11 heures dernière année de fabrication de l'objectif présenté ainsi. Dans le monde de l'automobile ancienne il serait qualifié de "Matching Numbers", autant dire, si l'on transpose cette définition ici, que les numéros du boîtier et celui de l'objectif sont tous les deux de la même année, 1932.
Le disque permettant le choix des vitesses semble effectivement chromé. Il devrait être nickelé et de diamètre plus grand. Il est assez difficile à trouver dans cette présentation. Le disque présenté ici est plus tardif et de plus faible diamètre donc, "emprunté" sur un autre boîtier plus tardif.
La vulcanite a son aspect caractéristique de vieillissement devenant marron avec le temps surtout quand l'appareil a été conservé dans un endroit humide. Il est possible de lui redonner son lustre d'antan mais c'est une restauration délicate car il faut démonter l'appareil et disposer de la ceinture nue. Mais on ne refait pas du neuf avec du vieux, les autres parties de l'appareil ne pouvant pas être rajeunies.
Les teintures et applications de cirage noir préconisées ici où là sont inefficaces, au mieux donnant des résultats médiocres éloignés de l'authenticité.
Autant le garder ainsi avec les injures du temps.
Je note une caractéristique particulière et rare : l'ajout d'un correcteur dioptrique au niveau de l'oeilleton de visée du télémètre, qui était installé à la demande du client par le SAV Leitz à Wetzlar.
Il serait catastrophique pour l'objectif de tenter de huiler la bague des diaphragmes.

C'est une erreur classique et fatale.
En vérité la sagesse, s'il doit être utilisé, voudrait que cet appareil soit confié effectivement à Marc Nicolas pour une révision complète de la mécanique simple du boîtier, du télémètre souvent embrumé, et de son objectif, pas très onéreuse, pour cet appareil de 80 ans.
Son utilisation est un véritable bonheur, mais il ne faut pas oublier un paresoleil, FISON pour l'Elmar 50, indispensable pour ces vieux objectifs, très sensibles au flare.
Bonne chance pour la suite et bienvenue au Club.
