nikleitz45 |
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Habitué Messages : 423Depuis le 12 mai 2012 orléans |
Bonjour à tous voila mes petits boitier, enfin quelques uns. vous reconnaitrez si je ne me trompe un II de 1932 et son petit frère de 1936
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Benja |
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Arffff... magnifiques !
Faudra vraiment que je passe le pas un jour et que je m'offre un vissant. D'ailleurs, au niveau ligne, je préfère moi aussi les II, si purs de ligne sans la "verrue" des vitesses lentes... Et puis... le chromé... avec cette gravure d'un propriétaire précédent... cela lui donne une âme supplémentaire ! Belles acquisitions. Qui me font rêver. Merci. Bonnes photos ! |
PASQUIER |
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Spécialiste Messages : 1041Depuis le 23 oct 2009 BOURGES |
certe oui, mais ce sont des boitiers exigents pour faire des photos; quand je suis passé du M4 au IIIf, j'ai cru reculer d'un siècle... |
Frederic.T |
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Régulier Messages : 217Depuis le 20 sep 2004 Paris 14 |
Bonjour NikLeitz45,
Je suis passionné par mes Leica à vis. Je les utilise au quotidien pour leur compacité, poids et vraie efficacité quand on les a apprivoisés. Je m'interroge toujours aussi sur leur passé. Sont-ils passés dans les mains d'Oskar Barnack lui-même ? Comment un autre a pu sauver la vie d'un journaliste sur le front de l'Est en arrêtant une balle de l'Armée Rouge ? Comment d'autres disposaient d'un étui conçu pour préserver le film en cas de crash de dirigeable ? Comment a-t'on pu retrouver un Leica dans un glacier autrichien puis découvrir le nom de celui qui l'avait commandé dans les registres de Wetzlar des années 30... Je me demande donc quelle est l'histoire de votre Leica de 1936. Les inscriptions de noms sont plutôt rares, surtout les votres qui semblent provenir des ateliers Leitz. Je suis allé sur Internet pour découvrir dans des registres polonais le nom d'un docteur Erich Hussmann du département de la médecine SS. J'ai eu froid dans le dos à imaginer les images que cet appareil a pu prendre... Finalement le nom de ce docteur apparaît dans plusieurs ouvrages mentionnés sur Internet mais sans détailler quelle a été personnellement son action. Pour sortir des interrogations morbides, ce nom est peut-être courant. Sans bien-sûr aucun lien, il y a aujourd'hui un photographe nommé Erich Hussmann à Vienne. Je ne sais que penser de votre appareil. Est-il hanté ?!!! Je ne suis pas trop non plus à l'aise avec ce type de discussion sur le forum. Merci au modérateur de supprimer ce fil si jamais il dérive. Je me demande seulement ce que je ferais si cet appareil était à moi. Je me demande ensuite quelles visions ont pu avoir mes Leica II et III de 1932 et 1933. Puis-je continuer à les utiliser aujourd'hui pour photographier les doux événements de ma vie familiale ? NikLeitz45, Avez-vous des informations sur la provenance de ce Leica II infirmant tout lien avec le médecin SS ? Voulez-vous partager votre sentiment sur cet appareil ? Cordialement, Frédéric |
Jean D. |
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Membre des Amis Messages : 6257Depuis le 24 jan 2004 Paris |
Bonsoir ! Frederic.T a écrit : (...) Je ne sais que penser de votre appareil. Est-il hanté ?!!! Je ne suis pas trop non plus à l'aise avec ce type de discussion sur le forum. Merci au modérateur de supprimer ce fil si jamais il dérive.Je me demande seulement ce que je ferais si cet appareil était à moi. Je me demande ensuite quelles visions ont pu avoir mes Leica II et III de 1932 et 1933. Puis-je continuer à les utiliser aujourd'hui pour photographier les doux événements de ma vie familiale ? (...) En titre, Frédéric demande « nos appareils photos ont-ils une âme ? » et les lignes citées traduisent une certaine inquiétude, ou tout au moins quelque perplexité, qui pourront être dissipées à la lecture de ce fil intéressant contenant plusieurs informations sur l’attitude de la firme Leitz de Wetzlar face au nazisme, qu'il est utile de rappeler. Jean D. |
fredtravers |
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Vieux briscard Messages : 5770Depuis le 17 juil 2011 Allos La Foux |
AMHA ...
C'est tout le problème de la sémantique et du signifiant que nous donnons aux objets ! Le marteau peut servir à construire une maison ou tuer le voisin ennemi ! L'objet en lui même n'est que le support de nos projection, il peut représenter l' <Autre > , qui n'est que le reflet de nos pensées, comme un miroir de nous même. On peut imaginer que l'appareil a vu des cruautés et qu'il est sali de par cette vision traumatique. On peut aussi imaginer qu'il a vu de belles Dames et de beaux panoramas. Dans ce cas, pourquoi la < tache > serait elle plus traumatisante que la beauté ? parceque cela correspond à nos désirs inconscients de pulsion de mort, et que notre cerveau ne peut en accepter la culpabilité profonde. Il peut y avoir dégout pour certains ou fascination pour d'autres, cela dépends des failles de leur fonctionnement psychique. Pire que les nazis, c'est le nazisme, car il peut surprendre tout le monde au détour d'un moment de vulnérabilité, de tentation totalitaire. C'est le reste du désir de toute puissance du bébé sur le monde, moment que chacun d'entre nous a vécu au tout début de son enfance. Ces vissants qui ont été utilisés pendant des moments difficiles de l'humanité ne sont entachés de rien, c'est notre surmoi qui projete ces taches sur l'objet, comme pour mieux détruire nos propres instincts de pulsion de destruction de l'autre. C'est aussi une forme indirecte de narcissisme qui nous permet d'avoir un regard plus valorisant sur nous que ce que nos vrais instincts nous commandent inconsciemment. C'est enfin le support de tout le symbolisme sexuel du mâle pourvu d'un pénis, l' < appareil > n'est rien d'autre que le prolongement de notre phallus plus ou moins valorisant dans notre < puissance > . Bref, tout objet humain peut être le support de plein plein de symboles, traumas, désirs, culpabilités etc etc ... Faut pas trop réfléchir quand on vit, sinon on ne vit plus ... ![]() AMHA ... |
Couplex |
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Spécialiste Messages : 2638Depuis le 25 nov 2010 Lyon |
D'accord avec fredtravers.
Même si ce II a une âme (ce dont je ne doute pas), il n'a jamais de son plein gré pris une carte au parti national-socialiste et sa parfaite neutralité par rapport au monde ne peut être mise en doute. Ce qui me parait important face à ce type d'appareil c'est surtout d'être conscient qu'en continuant à le faire vivre, on porte modestement une part de l'histoire Leica qui ne nous appartient pas vraiment et que l'on transmettra un jour (le plus tard possible...). Ad vissam aeternam |
nikleitz45 |
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Habitué Messages : 423Depuis le 12 mai 2012 orléans |
Jean D. a écrit : Bonsoir ! Frederic.T a écrit : (...) Je ne sais que penser de votre appareil. Est-il hanté ?!!! Je ne suis pas trop non plus à l'aise avec ce type de discussion sur le forum. Merci au modérateur de supprimer ce fil si jamais il dérive.Je me demande seulement ce que je ferais si cet appareil était à moi. Je me demande ensuite quelles visions ont pu avoir mes Leica II et III de 1932 et 1933. Puis-je continuer à les utiliser aujourd'hui pour photographier les doux événements de ma vie familiale ? (...) En titre, Frédéric demande « nos appareils photos ont-ils une âme ? » et les lignes citées traduisent une certaine inquiétude, ou tout au moins quelque perplexité, qui pourront être dissipées à la lecture de ce fil intéressant contenant plusieurs informations sur l’attitude de la firme Leitz de Wetzlar face au nazisme, qu'il est utile de rappeler. Jean D. Pour répondre à tous sur ce Leica 1936 je souhaite tout d'abord partager les mots de Fredtravers auxquels je souscris pleinement. J'ai acheté cet appareil il y a peut être une dizaine d'années et quand j'ai remarqué l'inscription, je me suis moi même interrogé. Premier élémént de réponse cet appareil vient d'Allemagne, je l'ai acheté là-bas. Lorsque j'ai interrogé le vendeur ce dernier m'a simplement répondu qu'il avait été ramené de la guerre par son grand-père lui-même impliqué en tant qu'officier de l'armée allemande. Il semblerait que le Dr Hussmann auquel vous faites référence ait bien été le premier propriétaire de cet appareil, cependant son rôle en tant que médecin reste assez flou en effet. J'avoue avoir longtemps hésité à me séparer de ce boîtier pour toutes ces raisons mais après tout, mon II de 1932 et mon III de 1933 en ont certainement vu tout autant venant eux aussi tous deux d'Allemagne. Dès lors pourquoi mettre au rebut un appareil qui en effet n' a jamais été qu'une machine inerte aux mains d'hommes plus ou moins mauvais ? Je posterai d'ailleurs bientôt quelques images faites avec ce boîtier Voila en espérant éclairer quelque peu votre lanterne |
Jean D. |
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Membre des Amis Messages : 6257Depuis le 24 jan 2004 Paris |
Bonjour ! nikleitz45 a écrit : (…) Il semblerait que le Dr Hussmann auquel vous faites référence ait bien été le premier propriétaire de cet appareil (…)A propos de ce Dr Hussmann, il a écrit : (…) cependant son rôle en tant que médecin reste assez flou en effet. (…)Ensuite, Frédéric a écrit : (…) J'avoue avoir longtemps hésité à me séparer de ce boîtier pour toutes ces raisons mais après tout, mon II de 1932 et mon III de 1933 en ont certainement vu tout autant venant eux aussi tous deux d'Allemagne. (…)Enfin, il a écrit : (…) Dès lors pourquoi mettre au rebut un appareil qui en effet n'a jamais été qu'une machine inerte aux mains d'hommes plus ou moins mauvais ? (…)Jean D. |
Couplex |
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Spécialiste Messages : 2638Depuis le 25 nov 2010 Lyon |
Jean D. a écrit : (…)« En ont certainement vu tout autant » : rien ne prouve que leurs Elmar f:3,5/5 cm observèrent des scènes abominables qu’elles confièrent à ces Leica II. Bien entendu et ils ont même probablement enregistré de touchantes scènes de famille. On connait celles des Dr Jekill et Mr hyde des camps nazis... Mais Dieu merci des citoyens allemands au dessus de tout soupçon pratiquaient aussi la photo à cette époque. Les appareils de cette période ne seraient répréhensibles que s'ils étaient collectionnés pour une appartenance (avérée) à un de ces monstres. Or ce n'est heureusement pas le cas. Et les nostalgiques nauséabonds ont sûrement d'autres objets de culte plus significatifs (hélas). Ad vissam aeternam |
bedojo |
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Vieux briscard Messages : 9237Depuis le 19 mai 2010 corse |
Voilà... tout est dit |
bb |
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Régulier Messages : 281Depuis le 12 jan 2009 Angers |
Deux beaux Leica !!
Comme une Mercedes, une BMW, une Porsche ... |
nikleitz45 |
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Habitué Messages : 423Depuis le 12 mai 2012 orléans |
Pour compléter voici une petite image de mon III de 1933 avec son Summar traité a posteriori.
![]() A ce propos vous remarquerez que ce III porte un numéro qui le désigne comme un III chromé alors qu'il est manifeste qu'il est noir d'origine. Des idées ? |
Frederic.T |
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Régulier Messages : 217Depuis le 20 sep 2004 Paris 14 |
La famille Leitz a eu une attitude exemplaire pendant cette période sombre de l’Histoire. J’en suis très heureux vu l’attachement que je partage avec vous tous pour nos belles machines à image. Néanmoins, il ne faut pas oublier que l’échelle des responsabilités en cette période a été très étendue, de nul pour beaucoup d’allemands, à extrême pour ceux qui sont allés au-delà de tout ce que l’on peut concevoir.
Dans mon premier message, j’avais freiné mes mots pour rester sobre face à un sujet grave et car je ne pouvais savoir en quelques recherches Internet si l’action du Docteur Erich Hussmann relevait ou non du crime contre l’Humanité. Il est néanmoins très clair que cette personne n’était pas un simple allemand, ni un simple officier de l’armée régulière allemande. Erich Hussmann était SS-Artz (Médecin SS), SS-Obersturmführer (officier SS) des Waffen-SS, à la RuSHA de Prague. La RuSHA était l’organisation en charge de la pureté de la race aryenne et des peuplements. La RuSHA autorisait les mariages des SS pour le bon maintien de la pureté de la race aryenne. Le RuSHA (et Prague est en Bohème-Moravie) était aussi en charge des déplacements des populations de l’Europe de l’Est, et toutes les populations n’ont pas été simplement "déplacées". Les Waffen-SS géraient les camps de concentration. Certains médecins faisaient de l’expérimentation humaine mortelle sur des déportés. Des médecins ont été condamnés à Nuremberg pour crime de guerre et contre l’Humanité. Le RuSHA a lui-même fait l’objet d’un procès pour crime de guerre et contre l’Humanité. Voici en quelques mots, ce que j’ai trouvé sur le premier propriétaire de ce Leica. Si l’appareil n’est pas bien-sûr responsable des actes de celui qui a appuyé sur son déclencheur, il me met particulièrement mal à l’aise. J’avais vu des photographies des camps - et notamment des expérimentations humaines par les médecins - lors de projection à Auschwitz et d’exposition à Paris dans les années 90, photographies prises dans les camps soit par les Allemands, soit par les prisonniers eux-mêmes. Cela explique ma sensibilité. Je ne peux pas considérer sereinement l’appareil photo du SS matricule 99756 SS-Obersturmführer Doktor des Waffen-SS. Nous avons tous des sensibilités différentes par rapport aux objets et à leur âme. Nous leur portons de l’affection quand ils nous accompagnent tout au long d’une vie ou dans ce que nous avons le plus cher à en nous-mêmes, à savoir un peu ou beaucoup selon les photographes de création artistique. Nous sommes néanmoins là en présence d’un appareil au moins entaché par la marque du nom d’un Waffen-SS. A la sortie de la guerre, les Allemands effaçaient les marquages honteux de l’armée allemande. Il me semble qu’aujourd’hui un tel appareil serait comme d'autres attributs de SS interdits à la vente en Allemagne. Si ce n’est le cas, un tel appareil attirerait de toute façon un jour la convoitise d’un collectionneur déséquilibré de croix de fers, armes, uniformes, livres, affiches nazies… Personnellement si j’avais en ma possession cet appareil, je ne pourrais le revendre à quelqu’un qui ne sait pas, je ne pourrais prendre le risque qu’il rejoigne un jour une collection d’objets nazis, je ne pourrais le conserver. J’oublierais les 400 euros (et beaucoup plus sur les marchés obscurs) qu’il vaut. J’irais l’enterrer, non pour être un Leica mais pour avoir été l’objet et la fierté d’un SS qui y a fait graver son nom. En toute sincérité, Frédéric |
fredtravers |
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Vieux briscard Messages : 5770Depuis le 17 juil 2011 Allos La Foux |
Frederic.T a écrit : ...Nous avons tous des sensibilités différentes par rapport aux objets et à leur âme. Nous leur portons de l’affection quand ils nous accompagnent tout au long d’une vie ou dans ce que nous avons le plus chers à en nous-mêmes, à savoir un peu ou beaucoup selon les photographes de création artistique. ... Au delà des sentiments qui sont vôtres, le mécanisme profond est issu de notre développement psychique inconscient infantile. Ce sont des processus de sublimation qui s'installent en nous quand les tendances réparatrices à l'égard de l'Objet deviennent un processus fondamental. Quand le Surmoi diminue sa pression sur le Moi, la sublimation permet la réparation. Par exemple dans ce sujet, le Leica n'est pas plus entaché par l'utilisation par un médecin WaffenSS qu'il n'est lavé par mon utilisation (je suis médecin). C'est un processus personnel de sublimation du sens de l'objet qui nous rassure vis à vis d'une obeissance au Surmoi, ce dernier nous interdisant nos pulsions de mort. L'une des pulsions les plus importantes qui nous structure est le désir de destruction du Père, fortement culpabilisant, qui est refoulé et refusé par le Surmoi. Pour d'autres, cette sublimation admirative leur permet d'accepter plus facilement l'idée inconsciente du désir de destruction du Père, tout en ne la réalisant pas, ce qui est conforme aux pressions du Surmoi. Que l'on exècre ou que l'on admire l'Objet revient dans tous les cas à : 1) admettre implicitement l'obéissance au Surmoi 2) admettre implicitement notre désir de destruction du Père (où son image symbolique) 3) C'est un moyen pratique que le psychisme à trouvé pour nous détourner de nos tendances sadiques et pulsions de mort sans trop de souffrance. Ce n'est pas la même chose pour un objet directement destiné à la torture ! Là le Mal est inclus dans sa fonction, pas besoin de processus de sublimation. Notre sentiment de répulsion est très probablement un processus de tentative de réparation des crimes insupportables de cette époque de l'Humanité, crimes qui sont issus des tendances sadiques et pulsions de mort que nous avons, heureusement pour la plupart d'entre nous, profondément refoulées en nous lors de notre développement psychique infantile, et que nous ne mettons jamais en oeuvre que sur les scarabées, fourmis et autres nounours... C'est par un processus analogue que, par exemple, je porte une affection particulière aux deux Leica III que mon Oncle d'Amérique m'a légués. Il avait fui le régime du IIIème Reich en les emportant avec lui, puis a épousé une de mes Tantes après avoir débarqué en France (G.I.) avec ses Leica. J'aime ces Leica > j'aime mon Oncle > j'aime sa fuite d'Allemagne > je n'aime pas le IIIème Reich > je refoule mes tendances sadiques naturelles > j'obéis à mon Surmoi > j'obéis à mon Père > j'évite que mon père-rival me détruise > j'évite l'Oedipe ... ![]() Le Leica en question ... L'enterrer c'est peut être lui donner l'importance qu'il n'a pas, l'idéal serait qu'il retourne à l'anonymat (c'est pour ce processus que l'on efface les traces), l'admirer comme objet symbolique c'est peut être lui donner aussi l'importance qu'il n'a pas. Au travers de ces gestes nous tentons de résoudre le problème de notre relation à l'image interne du Père (Imago) qui est le support de nos craintes, soumissions, désirs de mort, jalousies, désirs d'élimination du rival, tentatives de séductions, etc etc ... j'en passe et des meilleures ... Et figurez vous que cela dure toute notre vie !!! ![]() Heureusement certains sur ce site merveilleux sont capables de nous offrir des images belles, très belles, au delà des signifiants divers que nos clic-clacs peuvent supporter de nos sublimations humaines ! ![]() Freudement Vôtre ![]() ![]() |
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