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Echelles de diaphragme

MessagePosté: mercredi 1 février 2012 - 14:30
par Couplex
Sauf erreur de ma part, je n'ai rien trouvé sur le sujet sur ce site.
Ma question concerne les anciennes échelles de diaphragme (avant normalisation ISO) et que l'on trouve donc sur les Elmar et autres Summar antiques.
Comment sont elles calculées et, donc, peut-on les comparer aux normes actuelles.
Autrement dit : le "f:12,5" ou le "f:6,3" équivalent-ils respectivement à f:16 et f:8 ou sont-ils des valeurs intermédiaires des échelles actuelles.
L'objectif de ma question n'est pas de pinailler sur des fifrelins d'ouvertures mais de savoir comment lire ces anciens diaphs sur une cellule à main contemporaine.
Merci d'avance aux experts qui me feront moins bête ce soir...

MessagePosté: mercredi 1 février 2012 - 14:57
par Jean-Pierre Dep
Bonjour Couplex,
En voilà un joli pseudo :wink:
Tiens, je te propose un peu de lecture...http://fr.wikipedia.org/wiki/Diaphragme_(photographie)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouverture_(photographie)
Bon amusement
JP

MessagePosté: mercredi 1 février 2012 - 17:24
par Couplex
Merci pour ces éléments très détaillés.
Et merci aussi pour le pseudo. Je l'ai échangé contre mon ancien "Smoking Dog". Sans regret...

MessagePosté: jeudi 2 février 2012 - 9:18
par Couplex
C'est marrant comme je n'aurais jamais imaginé de pouvoir tomber amoureux comme ça des vissants...
Mais il faut en avoir pris en main pour comprendre.

MessagePosté: jeudi 2 février 2012 - 9:24
par Jean-Pierre Dep
Bienvenue chez les collectionneurs compulsifs ludiques ! :cool:

MessagePosté: jeudi 2 février 2012 - 13:11
par stephane_marco
Oui, c'est très sympa le vissant et bienvenue dans ce monde.
Pour répondre à ta question, je peux te dire qu'il y a très peu d'écart entre un 5,6 et un 6,3 ou un 8 et un 9, voire un 11 et un 12,5 et tu peux régler ton diaph en fonction de l'échelle inscrite sur l'objectif utilisé en réglant entre 6,3 et 9 pour un f:8 par exemple.
Sinon, tu peux toujours utiliser une vieille Weston


MessagePosté: jeudi 2 février 2012 - 17:12
par Couplex
Merci à tous, les gars, ça fait chaud au coeur de se sentir entouré...
En fait, j'ai acheté un IIIc il y a maintenant un peu plus d'un an et je ne me doutais pas que j'allais tomber dans la marmite (même si je ne suis plus tout petit !). Pour avoir possédé des M3 et M2, à mes débuts de leicaïste, je n'avais pas éprouvé ce sentiment particulier fait de la densité de l'objet, du plaisir d'une photo dépouillée de toute assistance et de l'utilisation d'un ancêtre respectable que je continue avec émotion à faire vivre encore.
Et, comme vous pouvez l'imaginer à mon nouveau pseudo, je rêve maintenant de nouveaux horizons...
@ stephane : oui, je suis d'accord avec toi qu'à 5,6 ou 6,3 la différence ne se verra sûrement pas. Cependant, j'étais aussi curieux de savoir pourquoi et comment on était passé d'un calcul à l'autre, sachant que ce diaphragme est toujours le résultat de la division de la longueur focale par la diamètre de l'ouverture, non ?

Différentes normes

MessagePosté: samedi 4 février 2012 - 2:16
par Jean D.
:twisted: Encore une innocente victime !
Bonjour ! En effet : le "diaphragme", c’est-à-dire l’ouverture relative d'un objectif photographique, correspond au rapport entre la distance focale de cet objectif et le diamètre de sa pupille (diaphragme-iris).
:idea: Application : le diamètre de la pupille d’un Summicron f:2/50 mm est de 50/2 = 25 mm. Lorsque cet objectif est diaphragmé (par exemple) à f:4, le diamètre de sa pupille est de 50/4 = 12,5 mm. Ces dimensions sont théoriques.
Les repères successifs du diaphragme sont établis en progression géométrique de raison √2 (racine carrée de 2), de la sorte que de l’un au suivant la surface de la pupille est divisée par 2 (le flux lumineux traversant l’objectif est donc réduit de moitié) ; dans certains cas, la valeur à pleine ouverture échappe à cette règle parce que la conception de l’objectif l’a imposé (exemple : Elmar f:3,5/50 mm).
Une telle progression du diaphragme et l’étagement des vitesses de l’obturateur (du simple au double) permettent de maintenir le couple vitesse / diaphragme et ainsi d’éviter des calculs fastidieux : par exemple, la quantité de lumière traversant l’objectif au 1/125ème de seconde à f:4 est la même qu’au 1/60ème à f:5,6 mais deux fois plus élevée qu’au 1/125ème à f:5,6.
:shock: La norme actuelle a été établie par le Congrès International de Photographie… de 1900 (consulter ici la page correspondante du "Traité encyclopédique de photographie" de Charles Fabre publié en 1906) ; une norme différente, réputée "ancienne" et également en progression géométrique de raison √2 (3,5 - 4,5 – 6,3 – 9 – 12,5 – 18), a été adoptée par Leitz jusqu’en 1945 semble-t-il.
On remarquera que les cercles-calculateurs de certains posemètres, tel celui illustré ci-dessus, indiquent une succession de nombreuses vitesses et diaphragmes réunissant différentes normes.

Jean D.

MessagePosté: samedi 4 février 2012 - 6:40
par Jujuparis
Ces explications techniques et historiques sont, comme toujours, très intéressantes.

Merci Jean D. ! :)

MessagePosté: samedi 4 février 2012 - 9:05
par Couplex
Oui, merci Jean D., voilà qui répond exactement à ma question.
Signé : la victime pas si innocente et surtout consentante... :wink:

Re: Différentes normes

MessagePosté: dimanche 5 février 2012 - 0:11
par dbarth
Jean D. a écrit :
Une telle progression du diaphragme et l’étagement des vitesses de l’obturateur (du simple au double) permettent de maintenir le couple vitesse / diaphragme et ainsi d’éviter des calculs fastidieux


À ce propos, je me suis toujours demandé si l'"ancienne norme" utilisée pour les diaphragmes, ie 3,5 - 4,5 - etc. avait un rapport avec l'étagement différent des vitesses sur les appareils de Barnack. À savoir 20 - 30 - 40 - 60 - 100 - 200 - 500. Dans ce cas il semble que si on part d'une vitesse de 20 et que l'on ferme d'un cran, alors il faut sauter au 40, puis au 100.

Mais là où je ne comprends plus, c'est qu'il n'y a pas de 1/15 sur les vitesses lentes des boîtiers anciens. Donc, est-ce correct d'approximer ainsi:
1/8 - 1/20 (eq 1/15) - 1/30 (un vrai 2*1/15) - 1/60 (eq. 1/50) - 1/100, etc.?

Et donc dans ce cas, le 1/40 ne sert pas. Ou alors uniquement comme alternative un peu plus lente au 1/60 pour approcher le 1/50.

Bref, est-ce qu'il y a un truc pour mieux associer les indications d'une cellule moderne avec les diaphragmes et vitesses anciennes?

MessagePosté: dimanche 5 février 2012 - 9:46
par Couplex
Merci dbarth : avec toi on aura enfin fait le tour de ma question (qui était sûrement pas très bien posée car pas très bien comprise...).

Re: Echelles de diaphragme

MessagePosté: dimanche 5 février 2012 - 11:41
par Jean-Pierre Dep
Couplex a écrit :
Ma question concerne les anciennes échelles de diaphragme (avant normalisation ISO)
Autrement dit : le "f:12,5" ou le "f:6,3" équivalent-ils respectivement à f:16 et f:8 ou sont-ils des valeurs intermédiaires des échelles actuelles.


1. Voir le deuxième lien Wikipédia que j'ai donné au début de ce message.
2. L'explication que Jean D. à eu la bonté de fournir.
3. Bien lire dans le point 1. que c'est N+1/3 de diaph qui est pris en compte et que 6,3 est bien valeur intermédiaire :wink:

MessagePosté: lundi 6 février 2012 - 9:49
par Couplex
Cette fois-ci, avec tous ces points sur les "i", j'ai bien compris !
Merci à tous.