summilux.net

Bonjour.
Amateur de photographie depuis peu, donc peu habitué à l'argentique (à part avec un compact autofocus ou un jetable...) j'ai eu la chance, il y a peu de temps, de récupérer un Leica IIIf ayant appartenu à mon grand-père.
L'appareil est comme neuf, enfin presque (chrome sans aucune marque, état visuel vraiment beau). J'ai eu avec quelques accessoires, entre autre la boite en velour rouge, la sacoche en cuir, 2 posemètres, un filtre orange...

Cependant j'ai plusieurs problèmes :
- l'appareil est un peu sale ; que puis-je utiliser pour lui redonner un bel aspect, sans risquer d'abimer quoi que ce soit ?
- je n'arrive pas à démonter l'objectif pour voir l'état "intérieur" ; quel est le mode opératoire pour retirer l'objectif ? y a t'il autre chose à faire que tourner ? comment le décoincer ?
- ou trouver des pellicules pour l'utiliser ? (désolé sur ce point mais je n'y connait vraiment pas grand chose !!)

Pour ce qui est de l'identification, grace aux informations sur ce site j'ai pu trouver tout ce que je voulais savoir. Mais quand on parle d'échelle rouge, s'agit il du rappel en rouge des ouvertures autour de l'objectif ou des chiffres sous la molette des vitesses ?

Merci pour vos réponses et en attendant, quelques images de mon appareil :

L'objectif se dévisse tout simplement.

Je ne vois pas où il est sale : un coup de peau de chamois suffit.

Pellicules : film 135 24x36 36 vues.

Dévissage de l'objectif avec l'index de mise au point en position bloquée comme point d'appui.

Mince, il y en a qui ont de la chance avec leur(s) grand(s)-papa(s)....

Bonjour ! C’est en effet un bel héritage que Bertrand vient de faire… Bienvenue sur le forum !
Comme vient de l’écrire Danyves, ce Leica IIIf ne paraît pas vraiment sale : un nettoyage au moyen d’un chiffon doux et non pelucheux devrait suffire ; ne surtout pas effleurer la lentille frontale de l’objectif car elle semble demeurer intacte.
Comme l'a indiqué Laurent, l’objectif se dévisse ; avant d’exercer l’effort de rotation, encliqueter la rampe de mise au point sur l’infini afin de pouvoir exercer cet effort sur le "téton" (également nommé "ergot").
Quant aux films, ils s’achètent chez le marchand, on en trouve heureusement encore ! Il s’agit du format dit "135"…

:content: Il s’agit de deux échelles rouges distinctes :

• l’échelle de profondeur de champ gavée autour de la base l'objectif (chiffres peints en rouge), qui caractérise la dernière version de l’Elmar f:3,5/5cm (on parle d'Elmar "échelle rouge"),
• la couronne graduée de 0 à 20 (chiffres peints en rouge) sous le barillet des vitesses : il s’agit de la "synchro-flash" (voir par exemple ce message) ; cette couronne et la présence du retardateur ont donné son nom à la troisième version du Leica IIIf (nommée "IIIf échelle rouge avec retardateur").

Jean D.

Ne pas oublier de découper l'amorce du film comme indiqué sur le schéma à l'intérieur de la semelle.

En faisant attention de commencer la coupe entre deux perforations et couper en angle ou en arrondi à droite de la perforation inférieure.

...ou bien utiliser le guide de coupe ABLON/14126 (au fait, j'en cherche un ; si quelqu'un en a un en trop...)

Bonsoir ! Dans ce message j’avais rédigé quelques recommandations pour faciliter l’utilisation du Leica IIIf (et - pour la plupart d’entre elles - celle d’un Leica à vis), elles pourront être utiles à Bertrand pour bien gérer son héritage…

Jean D.

Une autre solution (lente...) est d'enlever l'objectif, de régler l'obturateur sur la pose "T" - et de l'ouvrir ; ainsi on peut aider au bon positionnement du film via la fenêtre image. Il me semble avoir lu quelque part que c'est Barnack lui-même qui conseillait cette méthode à ceux qui craignaient de "foirer" leur chargement ; mais je n'ai pas retrouvé la référence...

Un bien bel héritage en effet !

C'est aussi ce que je fais à présent, pas de découpe et c'est tellement plus simple !
Merci à Chabada du tuyau... (je ne trouve plus le fil ou il en parlait..)

Il y a aussi plus simple, c'est découper à l'avance les pellicules quand on utilise un vissant. C'est ce que je fais. Les longues amorces ne posent aucun problème pour charger un M, donc je découpe toutes mes pellicules à l'avance.

Avec un ABLON c'est rapide et facile.

Voici un sage conseil...
Non, je ne pense pas que ce soit Oskar Barnack lui-même qui ait conseillé cette méthode*, mais c'est en effet Chabada ici !
* que je désapprouve plutôt car elle entraîne une manipulation pouvant être nuisible en cas de maladresse...

Jean D.

Une méthode recommandé par Chabada, ne peut-être que bonne et efficace.

Je suis totalement de l'avis de Jean D.

Il suffit d'examiner de près un ABLON pour juger du soin mis à sa conception par Oscar Barnack et partant de son utilité.

Ce n'est qu'ici que j'ai entendu parler de cette méthode risquée, non prévue à l'origine. Il suffit pour s'en convaincre de consulter les ouvrages consacrés au Leica à vis, ou tout simplement de lire les manuels d'utilisation livrés avec les appareils.
Je n'ai jamais rencontré un Leicaïste utilisant un appareil à vis à l'époque où ils étaient encore commercialisés, ou lu quelque part un texte, préconisant la méthode imaginée par Chabada.