Bonsoir ! En effet, Géraud a bien expliqué la différence entre l’ancienne échelle des diaphragmes (en vigueur sur le Summar f:2/5 cm comme sur tous les objectifs de cette époque) et l’échelle normalisée actuelle (adoptée depuis un demi-siècle), dont la progression est fonction de la racine carrée de 2 (soit 1,414). Selon cette norme, cela signifie qu’en ouvrant le diaphragme - d’une valeur à la suivante - la surface de la "pupille"
* double : dans un même intervalle de temps (celui produit par l’obturateur), deux fois plus de lumière pénètre dans la chambre noire. On comprend donc que, pour que le film reçoive la même quantité de lumière, il faille diminuer de moitié la durée de l’exposition ; d’où la correspondance vitesses/diaphragmes, permise par cette norme et la progression dans le même rapport des vitesses de l’obturateur.
Exemple : le couple 1/125ème à f:8 équivaut au couple 1/250ème à f:5,6 et au couple 1/500ème à f:4 (le flux lumineux reçu par le film demeure constant).
Avec l’habitude, on interpole cette correspondance en fonction de l’ancienne échelle des diaphragmes. Le disque calculateur de certains posemètres comporte l’échelle normalisée des diaphragmes ainsi que l’ancienne échelle, dont les valeurs sont intercalées (Weston Master par exemple).
* Analogie oculaire : le cercle ou le polygone laissant passer la lumière.
Un peu perplexe, Exoflux a écrit :
(…) Il n'est en effet pas facile de raisonner quant on possède d'autre base.
Grosso modo le coup de profondeur de champ par exemple... (…)
La profondeur de champ s’évalue exactement de la même façon : entre les deux repères du diaphragme choisi…
Ensuite, il a écrit :
(…) Cet objectif est donc bien spécialisé dans les portraits puisqu'il n'a pas la même équivalence que d'autres, et qu'il n'a donc pas une profondeur de champ aussi grande que d'autres ?
Le Summar f:2/5 cm ne fut pas particulièrement conçu pour le portrait, mais principalement pour pouvoir être utilisé dans des conditions de lumière faible. Comme vient de l'écrire Dolichocephale, à diaphragme égal la profondeur de champ que le Summar procure n’est pas sensiblement différente de celle d’autres objectifs de même distance focale.
Jean D.