Nouveaux vissants

nikleitz45
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orléans
J'ai adopté une attitude finalement plus simple face à ce boitier
Je ne m'occupe pas du tout de sa provenance. Considérant qu'il fonctionne à la perfection je l'utilise simplement assez souvent de même que mes deux autres vissants , que mon M6 et que mon M3. J'ai d'autres boîtiers d'autres marques qui ont fait le Vietnam dans les mains d'amis photographes de guerre et j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à utiliser ces appareils en semi pro il y a quelques années sans me préoccuper de leur histoire.
Leica, Nikon ou autres ne sont que des outils plus ou moins parfaits censés se mettre au service du photographe, moi en l’occurrence. Même si je suis sensible à la perfection technique des vissants, par exemple, je ne collectionne pas cela ne m'intéresse pas. Pour moi ces appareils n'ont d'intérêt que dans la mesure ou il est possible de les utiliser selon leur fonction: le reportage et la photo en général.

cordialement
Jean D.
    La liste officielle / homonymie éventuelle
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Bonjour !
A propos de ce Leica III, nikleitz45 a écrit :
(…) vous remarquerez que ce III porte un numéro qui le désigne comme un III chromé alors qu'il est manifeste qu'il est noir d'origine. Des idées ?
Ce numéro, non précisé dans le message, demeure difficilement lisible sur la photo ; quoi qu’il en soit, si cette incohérence s’avère réelle, cela confirmerait que la liste officielle n’est pas tout à fait exacte.

Merci aux deux Frédéric pour leurs messages forts intéressants…
A propos de ce Leica II n° 211812 gravé du nom d'un « Dr Erich Hussmann », le premier ci-dessus a écrit :
(…) Voici en quelques mots, ce que j’ai trouvé sur le premier propriétaire de ce Leica. (…)
En supposant – ce qui est assez probable - qu’il ne s’agisse pas d’une homonymie…

Jean D.
Victor Bel
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Paris
Bonjour

Cette discussion est troublante.

J'avoue que je ne sais encore quoi en penser, les avis des deux Frédéric sont chacuns pertinents concernant les objets. Néanmoins si les objets ont une histoire, peut-on dire qu'il portent une histoire ? Je ne sais pas. Je me souviens d'un ami collectionneur qui était très fier d'avoir un Contax ayant appartenu à un grand maître qui l'avait gravé de son nom. D'autres m'ayant montré un appareil très rare dont la laque était toute usée mais d'origine, et qui témoignait de "toute son histoire". Tout le monde ici connait ces notions-là. Superstition, témoignage, déraison, symbole ?
Je ne se sais pas non plus.

D'évidence ce n'est pas inerte. La photo du dos de l'appareil de nikleitz45 le rappelle (il n'y a pas de photo du dos du Couplex noir), cette inscription fait partie de cet appareil et a son importance. On ne peut pas prétendre ne pas en tenir compte après l'avoir mise en exergue, mais on ne peut non plus lui donner une importance éxagérée, ce sont des objets, sans vie et sans affect. Nous en avons pour eux. Mais quel affect adresser à cet appareil sinon aucun ? On peut alors l'utiliser pour l'appareil précis qu'il reste, mais beaucoup d'appareils plus récents seront plus simples à utiliser pour un résultat au moins égal, si on utilise ces vieux vissants, chacun de nous sait que c'est aussi pour l'attachement humain qu'on porte à ces objets anciens.

Beaucoup de collectionneurs reconnaitront ici ce paradoxe des objets.
A nouveau, je ne sais quoi en penser. Personnellement j'aurais du mal avec ce boîtier-là parce que l'action de son propriétaire original reste gravée dessus, cette volonté d'y laisser définitivement sa trace est très symbolique, mais je ne juge pas ni ne donne de leçon, à personne. je reste troublé.

Victor
La réponse est oui
fredtravers
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Vieux briscard
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Depuis le 17 juil 2011
Allos La Foux
:)
Ces objets portent une charge affective, du fait de notre regard projectif.

Ainsi, un tableau de maître magnifique, très coté et très convoité devient une croûte infâme dès que l'expert en a révélé le nom du faussaire ! Etonnant, non ?
Parceque l'objet lui même n'a pas changé !

Chacun d'entre nous y projette à un moment donné ses désirs inconscients, issus de son histoire personnelle et familiale.

:)

Le fait de collectionner necessite une démarche complémentaire.
C'est moins l'objet qui compte que la rétention du nombre-objets, éventuellement rares.
Il est toujours frappant de noter que les collections comportent volontiers un exemplaire particulier, parfois unique, qui lui est soumis à certaine charge affective spécifique. Il peut être détrôné par un autre rarissime encore plus grandiose, et ainsi de suite, la collection s'agrandit.


Il faudrait peut être une certaine dose de schizophrénie, ou une contrôle psychique puissant pour rester indifférent devant un Leica tatoué WaffenSS ! Et c'est là le paradoxe de la relation à l'objet qui n'est rien en lui même, et qui, par son existence propre, nous fait exister !
Ces objets sont maîtres de nos pulsions, nos désirs, notre existence !
Ils nous permettent de nous situer dans une société pleine de repères et de valeurs, et d'exister autrement que par la biologie si basique.

Ils n'existent pas sans nous, et nous ne sommes pas Humains sans eux.
La création de l'appareil photographique permet à l'appareil photographique de creer le photographe ! Que dirions nous d'un prétendant au statut de photographe qui n'aurait pas d'appareil ?

Enfin, c'est le façonnage et l'utilisation de l'objet qui définissent les prémices de notre intelligence et de la race humaine. Nous ne pouvons nous en passer, et eux ont besoin de nous.

Me voici lancé sur un terrain où il y a risque grave de palliallie frisant St Anne ... !

:):)

Et tout cela remonte à nos premières relations à < l'objet maternel > , c'est dire si c'est ancré !

;):)
Couplex
    Re: SS-Obersturmführer Doktor, Waffen-SS, RuSHA de Prague
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Spécialiste
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Depuis le 25 nov 2010
Lyon
fredtravers a écrit :
Ce sont des processus de sublimation qui s'installent en nous quand les tendances réparatrices à l'égard de l'Objet deviennent un processus fondamental.
Quand le Surmoi diminue sa pression sur le Moi, la sublimation permet la réparation...
C'est un processus personnel de sublimation du sens de l'objet qui nous rassure vis à vis d'une obeissance au Surmoi, ce dernier nous interdisant nos pulsions de mort.
L'une des pulsions les plus importantes qui nous structure est le désir de destruction du Père, fortement culpabilisant, qui est refoulé et refusé par le Surmoi...

Nom de Dieu... Percevant souvent l'humour caustique de Mr Fred au travers (sans jeu de mots) de ses posts, je suis sûr qu'il s'agit de deuxième degré...
Bons baisers Dr Sigmund ! :cool:
Ad vissam aeternam
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