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Bonjour ! Un aspect du quartier des "Quatre chemins" de Pantin (Seine Saint-Denis), Samedi 28 Janvier…

Leica If Summaron f:3,5/35 mm Tri-X, tout au 1/100ème à f:5,6
(plein format, mais pas de "bords noirs" : la fenêtre du Leica If est légèrement décalée, frôlant une des rangée de perforations, et j’avais insuffisamment limé le passe-film de mon scanner )


Deux petits garages…

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20, rue Honoré

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3, rue Gabrielle Josserand


Rue Cartier-Bresson (en rapport avec la filature établie en 1859, en activité jusqu'à la fin des années 1950) : murs lépreux et anciennes industries à l’abandon, comme celle qu’alimentait ce transformateur…

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Le café-restaurant-tabac "Le Marigny" est fermé depuis le Samedi 21 Janvier : son patron a été assassiné…
Poignardé, Monsieur Jean est venu mourir sur le trottoir d’en face, cherchant du secours au restaurant "Le Select" (fermé une semaine en hommage au collègue disparu, indique une pancarte).

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44, rue Cartier-Bresson


Sur le seuil dorénavant clos du bistrot, les habitués et des gens du quartier ont allumé de petites bougies et déposé d’humbles objets et quelques bouquets. Plusieurs feuilles portent d’émouvants messages où se lisent « dégoût, tristesse et amertume » ; une affichette annonce que si la chienne Diane (mise en fourrière) n’est pas recueillie rapidement, elle sera piquée…

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Cette dame âgée, modestement vêtue et ayant perdu l’œil gauche, me parlait pendant que je photographiais… « Je ne le connaissais pas, mais l’autre jour je passais avec mon cabas lourdement chargé, et il m’a dit : "vous êtes fatiguée, Madame, entrez vous reposer, asseyez-vous, même sans consommer !" »

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Il faisait très froid ce matin-là… Je photographiai le caniveau gelé ; un garçonnet antillais passa peu après en riant, me montrant qu’il parvenait à casser la glace en roulant dessus avec sa trottinette…

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Mercredi dernier, j’ai vu plusieurs couronnes funéraires sur le seuil du "Marigny" : la cérémonie avait eu lieu ; Monsieur Jean n’existe désormais que dans la mémoire de ses amis, dans ce quartier pauvre dont l’avenir paraît incertain…

Jean D.

Du grand "Faits Divers" à la France-Soir ou Radar dans les années 50.
Bravo Jean D. et un editing à la Paris-Presse avec légendes qui chutent en drame
Jacques

Merci, Jean D, pour ce magnifique moment d'émotion.
J'en ai eu le souffle coupé; c'est très bien amené, les légendes sont un vrai régal et soulignent à merveille la splendide simplicité de ces images limpides. Une seule envie: encore!

Je m'associe à toutes ces félicitations : années 50, émotion et texte +++

Très bien.

Ces images de qualité associées à des commentaires d'une grande sensibilité font de ce reportage plein d'humilité, de spontanéité et de respect pour l'autre une des raisons d'être de la photographie.
Bravo Jean et Merci.

reportage extrèmement touchant...

Bravo Jean D. pour ce reportage. Au début, avec les deux photos représentant des garages je ne pensais pas qu'on allait abordait un sujet aussi sérieux et dramatique que l'assassinat d'un homme. C'est en effet très émouvant.

comme fil...je me suis laissé entrainer ...bravo Jean c'est beau ...c'est grand ...

jean D,
bravo pour ce reportage très émouvant
michel

Eh ouais, le Jean y poste pas souvent mais quand y s'y met copain, ben ça donne...
Et dire que ça aussi c'est Paname ou tout comme, quelle époque

Quand j'ai vu le titre et les deux ou trois premières photos, je me suis dit que le but était de nous laisser imaginer quelle histoire façon "Max et les ferrailleurs", allait pouvoir coller à ces images très 20e siècle. Malheureusement le crime n'est pas imaginaire... Ton reportage, abrupt mais humain et parfaitement exécuté (pas "trop" d'esthétisme, pas de misérabilisme non plus) nous donne à réfléchir.

bonsoir Jean,
ton récit est poignant, et la dernière image le résume de manière incroyable, avec cette image de glace brisée... mille bravos
Amicalement,

excellent, vraiment excellent

bravo jean D pour ce travail.
un leica qui se traine dans ces quartier pour montrer ce délabrement et les lieux d'un crime....c'est mortel !

j'aime cette idée. je me demande si je vais pas faire un reportage sur les communautés gitanes en alsace...faut que je m'y fasse accompagner ! y a aussi des chioses dures parfois.

encore bravo jeanD
christophe