summilux.net

Bonjour à tous les amateurs de vieilles choses impérissables, qui sont forcément nombreux sur ce site.
Voici donc quelques images faites chez un ami dont la passion consiste à réparer des voitures anciennes, en particulier les Citroën. Quand j'arrive ce jour-là dans le petit garage aménagé sous sa villa, il est en train de refaire complètement le moteur d'une traction 15 chevaux de 1951. Il en a sorti le bloc moteur pour refaire les cylindres, pistons et boîte à vitesses. Je manque de recul et de lumière, mais un bon matériel sauve de tout, n'est-ce pas?



La boîte est démontée. Leçon no 1, ne pas se mélanger les pinceaux…



Mais Jean-David fait face avec aplomb…



Il ne met pas long à comprendre pourquoi les vitesses passaient mal.



Corpus delicti: les pignons de la «pièce intermédiaire» sont «bouffés»…



Pas énormément, mais assez pour produire des vibrations et des grincements. Or un amateur de traction est comme un léicaiste, pas besoin de vous faire un dessin… Cela dit, la planche n'est pas complètement inutile même pour Jean-David: ce n'est pas tous les jours qu'on remonte une boîte de 15-six…



Pour remonter les roulements, il faut avoir l'oeil, et le bon…



Enfin quand tout est remonté (je la fais pas trop longue…), un petit essai avant de remettre le bloc entier dans la voiture. Le moteur démarre au quart de tour. Sans échappement, dans le sous-sol, ça s'entend, et ça se respire. Une bête, ce 6 cylindres, qui rugit comme un tigre, et ronronne au ralenti comme un chat au coin du feu.



Jean-David est content aussi du jeu des soupapes, qui font leur petite danse sur la culasse. Je commence à comprendre pourquoi on peut se passionner pour ça…



L'huile arrive comme il faut, tout est bien…



Alors le bloc-moteur est remis en place. Jean-David règle ça comme vous chargez un film: en souplesse, juste avec le petit coup de pouce au bon moment…



Voilà, j'aurais bien voulu vous montrer la voiture mieux dégagée, voire à l'air libre. Ce sera pour ce printemps, quand elle aura été bichonnée aux petits oignons. Et surtout quand les routes seront meilleures. Un véhicule pareil ne se roule pas dans le sel à neige.


M7 + cron 50 ancien en voltigeur sur Delta 1600
R6.2 sur pied avec elmarit 60, cron 35, et elmarit 19 ancien.

....CA c'est du boulot....

C'est le genre de reportage ou il manque au moins une bonne vingtaine de photos avant d'être rassasié.

Des reportages en N&B c'est trop bien.

Y'a des beaux trucs ce soir à voir 8) 8)

La photo de la danse des soupapes est superbe !

Super , j'aime beaucoup l'avant-derniere (la goutte d'huile sur le doigt).

Je ne suis pas tres doué pour la mécanique, mais j'adore les belles anciennes surement parce que mon pere a eu une Talbot Lago Record de 1947 qu'il a malheureusement revendu il y a une quinzaine d'années
Avant ma naissance (cela fait déja un bout de temps) il a également eu une Traction modele 15 comme celle-ci.

Et a propos d'huile, tant que cela coule c'est qu'il en reste

On voit aussi le dessin typique des Michelin X, pas larges les pneus a l'époque

Superbe
Je pense à mon oncle garagiste que je vois cette série. Il était garagiste citroen et a un 15 de 1935 avec le velour d'époque sur les sièges.

Magnifique Jeb et le jour ou Jean-David restaure une DS ou une SM Maserati, pense à nous.

Bravo à tous les deux !
Le N&B sied à merveille à ces photos (qui auraient pu sans problème figurer dans la rubrique "Reportages").
Un Plus pour le doigt et l'huile. Bravo

Beau reportage. Une préférence également pour celle avec le doigt taché d'huile.

Le pauvre, la SM est un vrai "nid a miseres", meme si certaines ont été "fiabilisées" ultérieurement. Ni Citroën, ni Maserati n'ont respecté les recommandations de l'autre pour intégrer le V6 Maserati dans la SM

çà !!!
c'est de la baaaaaaaalle !
la composition ... au rasoir, simple et évidente
on l'entend "tourner rond", ce moteur, il est 8)
sur le visage du maître d'œuvre,
l'expression, la satisfaction, la juste fierté du labeur aboutit
comme on dirait vers Toulouse, il "biche"
(avec raison, et c'est "juste" )

il y a même, dans ton cadrage, l'espace nécessaire,
pour la quiétude et le respect, c'est plus "majestueux",
perso, c'est une "simplicité" qui marche avec moi, mais bon chui zarbi
enfin, pour te dire que, avec moi çà marche impeccable
et pourtant, je ne suis pas porté sur les voitures
mais, tu me montres cet homme, si bien,
que je le comprends, je le sens parfaitement.
(promis, après je vais dormir !)


ho oui,
il y a un ou deux ans, çà m'aurait fait rire
mais depuis, je sais,
que certaines personnes comprennent le chant des cylindres oui !

Jeb tu déchiiiires
permet moi de te dire que je te trouve,
"plus concentré sur l'essentiel"
et tu touches "juste", par tes images, tu "explicites" les choses
perso, çà me parle, j'aime, et je trouve que çà te va, c'est "bien" , merci

et tout ton reportage est du même "jus"
sensible, graphique, et "intelligent"

et bien là, Jeb, je suis scié ! Rendu incroyable des noirs (ça me rappelle Salgado et ses puits de pétrole au Koweit), beaux cadrages et tout, vraiment du grand art

Et hop dans la galerie, ça c'est vraiment de la pub pour Leica (mais évidemment on sait tous que c'est à l'artiste que revient le mérite )

Ce qui me plait particulierement dans la goutte d'huile, c'est qu'il y a reflet (qui donne du relief) et transparence (on voit l'empreinte digitale a travers le liquide) a la fois.