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L'Horloger de la Croix-Rousse

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 19:26
par marielle
Suite à mes photos de luthier, plusieurs artisans lyonnais qui exposaient au Salon du Patrimoine Culturel à Paris ont demandé à ce que je vienne les photographier dans leurs ateliers respectifs.
L'horloger de la Croix-Rousse (quartier de Lyon) est un Maître-Horloger, dont l'atelier vient d'être labellisé "Entreprise Patrimoine Vivant", et souhaite disposer de photos de son savoir-faire pour son service communication.
C'est donc avec joie - et un peu d'appréhension - que je me suis rendue dans son atelier, pour mon 1er "travail sur commande"...

J'arrive donc au rendez-vous avec mon R8 + macro-Elmarit 60 + 35/2.8 (+ MP avec le summilux de 50, dont je ne me servirai finalement pas). L'atelier est au fond d'une cour de la Croix-Rousse, avec un petit jardin. A l'intérieur, des mécanismes, des engrenages, des horloges comtoises du XVIIè siècle, du laiton, des machines transmises de générations en générations... Un émerveillement, avec des tic-tac d'horloges et des sonneries qui ponctuent les heures, les demi-heures, les quart d'heures. Finalement, un endroit où on mesure le temps, complètement en dehors du temps.

Place aux photos :

L'horloge est déjà démontée lorsque j'arrive. Il convient de la remonter, en retravaillant chaque pièce de façon à ce que tout s'engrène de façon parfaite.

Ici, 2 roues dentées de 2 époques différentes.
#1

Travail minutieux d'assemblage, en choisissant la bonne pièce pour ajuster
#2

#3

Chaque pièce est retravaillée au 10è de millimètre si besoin.
#4

#5

#6

#7

#8

#9

L'engrenage retravaillé est ensuite positionné à sa place.
#10

L'horloge montée est observée par le Maître-Horloger et son apprenti.
#11

L'horloge comtoise :
Les pièces sont conservées ensemble, pour que rien ne se perde, le temps de sa restauration. Une horloge a d'autant plus de valeur que ses rouages internes sont d'époque. Chaque pièce peut être datée de façon précise, à 10 ou 20 ans près
#12

Le cadran
#13

Les rouages sont retravaillés sur le tour. Les pièces sont en laiton, et sont facilement ajustées
#14

à l'aide de petits burins (ciseaux ?). Ici, un burin à l'effigie de l'oncle de l'horloger actuel (c'est le burin du grand-père, qu'il avait fabriqué à l'effigie de son fils)
#15

Mesures précises de la retouche à effectuer
#16

Travail au tour
#17

Finition manuelle
#18

Les aiguilles sont des oeuvres d'art
#19

Mise en place de la pièce sur le mécanisme de l'horloge comtoise
#20

#21

Ajustement du cadran
#22

Fin de matinée. Les horloges sonnent presque en même temps l'heure du repas. L'horloger m'invite au restaurant. On parle photo et horloges.
Le temps qui s'écoule est bon à vivre.

:iboitier: R8 :iobj: Macro-Elmarit 60 et 35/2.8 :ifilm: Fuji 800

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 19:33
par Rico
Un seul mot, superbe :applaudir:

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 19:46
par Richard
du travail...d'orfèvre...

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 20:01
par Coignet
Très beau boulot, Marielle.
Maintenant, il va falloir travailler la colorimétrie !
Tu excelles dans ce type de vues des mains au travail, pour décrire le labeur patient, minutieux, précieux. On sent que tu aimes ce qu'ils font, et transmettre ces savoirs faire d'exception.
Et la petite histoire en image se lit avec plaisir.
Pas de vues de l'atelier, de l'ambiance ?

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 22:05
par Philippe D.
Très belles photos ! :content:
Par nostalgie des photographies d'objets, j'aime beaucoup la #12 et la #15 (ce sont des onglets ou onglettes).

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 22:31
par zekkar
8) Bien pour :
Que font-ils ?
Qui est-t-il ?
Manque ::
Ou sont-ils ?
Quand 1965 ou 2006 ?
Un portrait traditionnel genre Meilleur Ouvrier de France à la HCB
....


Les Macros auraient besoin de respiration et d'air au 35

A moins que ce ne soit pas posté et en stock dans la musette et à couvrir dans les "assignemets" suivants? :wink:
jacques

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 22:40
par marielle
Coignet a écrit :
Pas de vues de l'atelier, de l'ambiance ?


zekkar a écrit :
Manque ::
Ou sont-ils ?
Quand 1965 ou 2006 ?
Un portrait traditionnel genre Meilleur Ouvrier de France à la HCB
....


Les Macros auraient besoin de respiration et d'air au 35


Merci pour vos remarques et critiques.
Je compte bien sûr y retourner pour compléter ce que je n'ai pas pris.
L'atelier est vraiment très étroit, et le 35 est vraiment juste pour les photos d'ambiance. La prochaine fois, j'irai avec le 28 de mon MP (c'est mon plus grand angle).
Meilleur Ouvrier de France (portraituré) : j'y compte bien, puisque l'horloger prépare le concours pour l'année prochaine ! (d'ici là, je regarderai les modèles du Maître !)

MessagePosté: jeudi 7 décembre 2006 - 22:46
par zekkar
:lol: Hé les commandes c'est pas du Tourisme faut assurer :applaudir:

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 8:10
par Archi
Bravo Marielle pour ce moment de vie et puis cela me fait penser à Philippe Noiret " l'horloger de saint Paul " . Trés belles photos & je regrette de plus en plus d'être parti de Lyon.... :) :) :) :applaudir: :applaudir: :applaudir:

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 8:39
par Coignet
citation :
L'atelier est vraiment très étroit, et le 35 est vraiment juste pour les photos d'ambiance. La prochaine fois, j'irai avec le 28

Haaa
Ce n'est pas une question de focale, mais de point de vue.
Toutes tes vues sont penchées sur les petits objets en cours de restauration, sur le travail.
Le point de vue que tu donnes est celui :
- de l'assistant
- et aussi parfois de l'ouvrier ou de l'artisan.

Changer de point de vue, c'est :
- viser à l'horizontal, en contre-plongée, intégrer dans le cadre des éléments du décor, pendules en attente, matériel de travail, vue par la fenêtre, porte d'entrée, chaises, ce qu'y a-t-il au mur (pas de calendriers de femme nues au moins ?), etc.
Point besoin de 28 ou 19 mm, mais de changement de point de vue. Au 35 et au 50, ça ira parfaitement. A mon avis, l'effet grand angle est à éviter. Il ne s'agit pas de mettre beaucoup de choses sur la photo, mais d'y mettre ce qui fait sens (1).

Dans ta sélection finale, il y aura… 4 ou 5 des vues ci-dessus, et autant de l'atelier, et de M. l'horloger à son bureau, devant la porte de l'immeuble dans la rue, à sa fenêtre.

(Une des plus belles photos de Clara Haskil au piano n'est pas une vue plongeante sur ses mains, mais une légère contre-plongée, avec plafond de la salle de concert en arrière plan).

Très amicalement.

(1) Comme en architecture, on ne fait pas mieux avec un grand angle, parfois même au contraire. Il s'agit d'isoler ce qui donne la compréhension de ce qu'on veut transmettre.

(2) Chuis dur, hein !

Bravo Marielle

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 10:16
par yousse
Très beau travail sur la naissance d'une horloge :applaudir: :applaudir: :applaudir:

Re: Bravo Marielle

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 10:20
par Paradoxal
yousse a écrit :
Très beau travail sur la naissance d'une horloge

Ou plutôt la renaissance! Il s'agit d'une deuxième vie pour cette mécanique.
Cordialement,

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 10:30
par BONIN
Bonjour, très beau travail Marielle, un ou deux portraits comme tu sais faire et hop

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 10:35
par zekkar
:lol: Marielle :
Pas d'excuses des photos !
W. Carone rédac-chef à Match
Bises

MessagePosté: vendredi 8 décembre 2006 - 13:26
par JeanClaude
Bravo Marielle pour ces clichés remarquables aussi par l'émotion qu'ils dégagent. :applaudir: :applaudir: :applaudir:
On perçoit bien le temps particulier de ce genre d'ateliers, comme tu avais su le saisir dans ton reportage chez le luthier.
Je suis assez d'accord avec la remarque de Coignet même s'il est effectivement un peu rude :oops: . Je ne pense pas qu'un plus grand angle soit indispensable. C'est "juste" une question d'approche peut être. Cela m'a aussi frappé en regardant ces photos.

Mais encore bravo en tous cas, c'est vraiment remarquable. J'aime particulièrement la 12...