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MessagePosté: dimanche 27 septembre 2015 - 19:55
par raymondo
Bonjour

Imaginons qu’un photographe gravement fêlé ai choisi d'user une pellicule de trente six poses par journées de douze heures au cours de quarante années de dur labeur, le malheureux aurai appuyé cinq cent vingt cinq mille six cent fois sur le déclencheur de son appareil photographique.

En estimant que la moyenne des temps de pose ait été de 0,250 secondes, le pauvre homme aura consacré trente deux mille huit cent cinquante secondes à cette tâche autant ingrate que répétitive. Soit cinq cent quarante sept minutes et trente secondes chrono. En allant au plus court, neuf journées et demi de veille consacrée à cette éreintante activité.

Ramené aux quatorze mille six cent journées de douze heures ou aux six cent trente million de secondes de cette banale existence, nous pourrions déclarer sans trop nous avancer que le temps de la pose, en photographie, est une coquille de noix dans le déluge des civilisations.

Raymondo

MessagePosté: lundi 28 septembre 2015 - 0:17
par mikebrand
raymondo a écrit :
Bonjour

Imaginons qu’un photographe gravement fêlé ai choisi d'user une pellicule de trente six poses par journées de douze heures au cours de quarante années de dur labeur, le malheureux aurai appuyé cinq cent vingt cinq mille six cent fois sur le déclencheur de son appareil photographique.

En estimant que la moyenne des temps de pose ait été de 0,250 secondes, le pauvre homme aura consacré trente deux mille huit cent cinquante secondes à cette tâche autant ingrate que répétitive. Soit cinq cent quarante sept minutes et trente secondes chrono. En allant au plus court, neuf journées et demi de veille consacrée à cette éreintante activité.

Ramené aux quatorze mille six cent journées de douze heures ou aux six cent trente million de secondes de cette banale existence, nous pourrions déclarer sans trop nous avancer que le temps de la pose, en photographie, est une coquille de noix dans le déluge des civilisations.

Raymondo


:applaudir: :applaudir: :applaudir:

MessagePosté: lundi 5 octobre 2015 - 8:44
par Jean Jacques
Merci infiniment pour cette modeste contribution ! En ce qui me concerne, pour moi qui suis loin de faire une
péllicule 36 poses par jour et 7/7 jrs tout au long de l'année, ma contribution doit être proche du zéro absolu !

:langue:

MessagePosté: lundi 5 octobre 2015 - 17:31
par AAA
Léon Desarcy, aujourd'hui octogénaire, a fait ce genre de "dur labeur" durant un demi-siècle à Liège dans son agence locale de presse.
Il a sillonné la ville pendant la journée, développé/tiré le soir, fourni ses clients le lendemain.
Jubilés, inaugurations, noces d'or, mises à la retraite, accidents/incendies/inondations, fêtes de quartier, quinzaines commerciales ou culturelles, courses cyclistes pour amateurs, rallyes automobiles, il a TOUT photographié.
Il ne s'est sans doute jamais demandé combien de temps il avait passé à déclencher, mais il estimait la collection à un million d'images.
Dûment répertoriée par son épouse, elle a été cédée dans l'espoir de la sauvegarder à une institution culturelle qui l'a dans un premier temps exploitée commercialement.
Et il n'y a eu quasiment personne pour s'y intéresser hormis d'autres institutions lors d'expos !!!
Elle a été rapidement fermée et le personnel affecté ailleurs.
Pour l'anecdote, c'était le "bataillon disciplinaire" de l'institution en question, le service où on plaçait ceux qui n'étaient pas assez respectueux de la bien-pensance de la maison.
On y trouvait donc des gens très intéressants :wink:

MessagePosté: lundi 5 octobre 2015 - 20:41
par raymondo
AAA a écrit :
Léon Desarcy, aujourd'hui octogénaire, a fait ce genre de "dur labeur" durant un demi-siècle à Liège dans son agence locale de presse.
Il a sillonné la ville pendant la journée, développé/tiré le soir, fourni ses clients le lendemain...
:wink:


Bonjour

Merci pour cette contribution. Il est dommage en effet qu'il n'y ai pas de traces répertoriées de son travail. La seule image que j'ai trouvée sur le net est celle-ci.



Le personnage doit être attachant autant que rieur vu la posture des ouvrières en grève devant son objectif.

Pas banal comme parcours photographique. Cela me rappelle le film " Smoke" dans lequel Harvey Keitel sort son trépied et son appareil photo (un Nikon si je me souviens bien) chaque jour, à la même heure, à la même place, pour photographier le carrefour devant son bureau de tabac. Soit dit en passant pour les cinéphiles que ce long métrage talentueux est un succulent portrait d'une Amérique sans fard...

Cdt

Raymondo

MessagePosté: mardi 6 octobre 2015 - 1:29
par lenicolas
Quelqu'un se souvient qui est le photographe qui a dit qu'à raison d'un 125eme ou 250eme de seconde par image, au final on ne connais que 2 ou 3 secondes de la vie d'un photographe?
Peut-être Klein ?

Ce fil me rappelle cette remarque que j'ai lu je ne sais plus où...

MessagePosté: mardi 6 octobre 2015 - 7:13
par raymondo
Bonjour

lenicolas a écrit :
Quelqu'un se souvient qui est le photographe qui a dit qu'à raison d'un 125eme ou 250eme de seconde par image, au final on ne connais que 2 ou 3 secondes de la vie d'un photographe?
Peut-être Klein?


Bien vu. Il s'agit bien de William Klein. Voici le propos intégral.



Bonne journée

Raymondo

MessagePosté: mardi 6 octobre 2015 - 12:58
par lenicolas
Ah oui bien sur! C'était l'intro du premier épisode de "Contacts" c'est bien ça ?
:grin:

MessagePosté: mardi 6 octobre 2015 - 19:15
par raymondo
lenicolas a écrit :
Ah oui bien sur! C'était l'intro du premier épisode de "Contacts" c'est bien ça ?
:grin:


Bonjour Lenicolas

Tu ne croyais peut-être pas si bien dire...

http://www.atelphot.info/contacts.html

Cdt

Raymondo