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Prendre en photo ce qui se passe sur un écran de cinéma

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 16:27
par jpalbe
Comment feriez vous pour prendre en photo ce qui se passe sur un écran de cinéma ?



Je dois prendre quelques photos d'un personnage dans un vieux film couleur, quelqu'un parmi vous a-t-il déjà fait ce genre de chose ? Y a-t-il des choses particulières à savoir ?

J'imagine que le temps de pose (pause? Je ne sais jamais) doit obligatoirement être inférieur à 1/30 de seconde, mais je ne me rends pas du tout compte de l'intensité de lumineuse à laquelle je dois m'attendre, sachant qu'il s'agit à priori de scènes en extérieur de jour (Je ne m'attends pas à un éclairage à la Barry Lindon ou Alien). Cela nécessite-t-il plutôt d'ouvrir à 1,4 avec 1600 iso, ou de fermer à 16 avec du 50?

Enfin, est-il préférable de prendre un film lumière artificielle ou lumière du jour ?

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:35
par Bernard
bonne question pour la vitesse à 24 images seconde ...

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:38
par Jean-Sébastien (Focus16)
Bernard a écrit :
bonne question pour la vitesse à 24 images seconde ...


Si je me rappelle bien, 24 images seconde, c'est 1/60 par image.

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:46
par Bernard
faudrait demander à un spécialiste de ciné vu que il faut tenir compte du temps de changement d'image ... voilà un problème à résoudre

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:50
par Eric Bascoul
l'histoire des 24 im/sec, pas sûr que ça joue beaucoup,
le film projeté, c'est une succession d'images "complètes"
tout au plus peut il y avoir un très léger flou.
(sinon, 24img par sec, ça fait 1/24s :wink: )


ce n'est pas comme un écran informatique ou TV qui a un "balayage",
dans ce cas, c'est 1/8 (au plus bref) pour un obtu à défilement horizontal (de plus en plus rare)
et 1/15 pour un obtu à défilement vertical,
pour avoir sur la photo une "séquence" d'un balayage complet.
(sans la barre noire du balayage)

pour un film,
le temps d'expo, ça dépend de la taille de la salle,
plus elle est grande plus l'image est lumineuse,
à vue de nez en moyenne, ça doit faire du 1/8 @F2,8 @800 iso

et pour ce qui est de température de couleur,
à vue de nez aussi, c'est plus chaud que du lumière du jour, et plus froid que de l'artificiel @2800°K

mon conseil, travailler en négatif couleur, genre Fuji 800,
poser juste (attention à l'influence du reste de la salle, sombre),
en légère surexposition,
et donner à tirer dans un bon labo :wink:

ou travailler en numérique en RAW et développer sur un bon écran calibré :wink:

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:55
par Bertrand T
Plutôt f/1 à 6400 ISO… Je dirais lumière du jour, le projecteur doit avoir une TC assez haute.
Si le but est de reproduire un photogramme, il vaudrait mieux scanner (ou reprographier) la pellicule. Si le but est d'obtenir l'image à l'écran avec la salle autour "comme pendant une séance", je tricherais en projettant une diapositive (voir étape précédente) pour pouvoir allonger la pause.

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 17:57
par Eric Bascoul
Bertrand T a écrit :
Plutôt f/1 à 6400 ISO…
:shock:


personnellement je parle d'une salle de cinéma "commercial"
j'en ai faites encore il y a quelques jours et je n'étais pas à F1@6400 :shock:

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 18:06
par dolichocephale
La température de couleur des lampes est effectivement plutôt proche de 6000°K, donc lumière du jour (sinon les blancs ne le seraient pas :roll: ). Ce sont des lampes à décharge au xénon.

Mettre une diapositive devant le projecteur... il va falloir faire très vite parce qu'en moins d'une seconde, ça va sentir la gélatine brûlée :lol:

Il y a en fait 48 images par seconde, chaque image étant projetée 2 fois. Un temps de pose proche du 1/30 devrait effectivement être correct. Plus long, ce sera flou, plus court, il y a le risque de tomber entre deux images... mais en en faisant une série au 1/125, ce ne serait vraiment pas de chance d'avoir que du noir !!!

Quant au temps d'expostion, les valeurs données par Dido me semblent plus justes que le f/1. C'est quand même très lumineux, un écran ! Je vais chercher des chiffres, je ne les ai pas en tête.

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 18:18
par titi

Message supprimé à la demande de son auteur.

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 22:59
par jpalbe
Quelle rapidité.

Il ne s'agit pas de faire une photographie de la salle, mais du contenu de l'écran, et c'est bien dans un cinéma que je dois procéder (petite salle, petit écran, etc... et impossible de scanner le photogramme)

Je retiens donc : film négatif à 800 iso, à faire tourner au 1/8, 1/15 voire au 1/30 (plus quelques vues au 1/125). Parfait.

Dolicocéphale, si jamais vous mettez la main sur les chiffres dont vous parliez, n'hésitez pas.

Grand merci à tous, je vous tiendrai au courant des résultats (dans le courant de la semaine prochaine, en principe).

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 23:12
par geuledebois
si tu as accès au film utilise un reprodia

MessagePosté: vendredi 21 décembre 2007 - 23:16
par dolichocephale
L'éclairement d'un écran est d'environ 150 lux (sans garantie... j'ai retrouvé ça dans mes vieux cours... Je ne travaille pas dans une salle en ce moment, donc je ne peux pas vérifier, mais si je vais voir un film, j'emporterai mon compact numérique pour voir :wink:).

Je n'ai pas de luxmètre sous la main, mais ça devrait correspondre à l'éclairage classique d'un appartement. Donc plutôt f/2,8 et 1/30 pour 400 ISO.

Personnellement (si c'est une séance privée), je ferais la mesure en lumière incidente avec un posemètre au niveau de l'écran sur une image blanche (il suffit de demander au projectionniste de passer une boucle de pellicule sans image, genre amorce de film) et je garderais cette valeur pour toutes les poses.

Attention si la mesure est effectuée avec la cellule de l'appareil. Il faut tenir compte du fait que le coefficient de réflexion de l'écran (au moins 80% dans l'axe) est largement supérieur au gris neutre. C'est comme pour la neige, il faut ouvrir le diaph !

Pour la vitesse, 1/30 devrait être parfait. Plus long, c'est le risque de flou s'il y a du mouvement dans le film...

Le scan de la pellicule est une bonne idée, mais encore faut-il pouvoir en obtenir un bout coupé pour passer dans le scanner... Si ce n'est pas une copie rare, le projectionniste acceptera peut-être de couper une image ou deux :roll:

Photographier un photogramme

MessagePosté: samedi 22 décembre 2007 - 0:04
par Jean D.
Bonjour !
jpalbe a écrit :
(…) J'imagine que le temps de pose (pause ? Je ne sais jamais)
« Pose » dans le cas d’un instantané, mais « pause B » !

Bernard a écrit :
faudrait demander à un spécialiste de ciné vu que il faut tenir compte du temps de changement d'image (...)

:) J’en suis un !

Eric a écrit :
(…) le film projeté, c'est une succession d'images "complètes" (…) ce n'est pas comme un écran informatique ou TV qui a un "balayage", (…)
Exactement !

Bertrand T a écrit :
(…) Si le but est de reproduire un photogramme, il vaudrait mieux scanner (ou reprographier) la pellicule. (…)
En effet…

dolichocephale a écrit :
(…) Il y a en fait 48 images par seconde, chaque image étant projetée 2 fois. (…)
C’est exact en cinéma professionnel : il y a deux obturations successives, la première correspondant à l’escamotage (passage d’un photogramme au suivant) tandis que la seconde se produit au milieu du temps de projection du photogramme. Cette deuxième obturation absorbe un peu de lumière, mais en contrepartie permet d’éliminer l’impression physiologique de scintillement.

Puis, il a écrit :
(…) C'est quand même très lumineux, un écran ! (…)
Un écran paraît lumineux parce que le spectateur est dans le noir et que l’iris de ses yeux est largement ouvert, mais un luxmètre dirigé vers le centre montre que la luminosité réfléchie est faible par rapport à la lumière du jour… Le vignettage est en outre important, même si le spectateur ne s’en rend en général pas compte.

Enfin, il a écrit :
(…) Le scan de la pellicule est une bonne idée, mais encore faut-il pouvoir en obtenir un bout coupé pour passer dans le scanner... Si ce n'est pas une copie rare, le projectionniste acceptera peut-être de couper une image ou deux :roll:

:non: En principe, sa déontologie le lui interdit ! Une autre solution que le scanner consisterait à dérouler le film jusqu’au passage recherché, avec l’aide du projectionniste compréhensif, et à photographier un photogramme de la scène choisie en macrophotographie sur une table lumineuse (d’où l’intérêt de la chambre Visoflex et du soufflet :wink: ).

jpalbe a écrit :
(…) Je retiens donc : film négatif à 800 iso, à faire tourner au 1/8, 1/15 voire au 1/30 (plus quelques vues au 1/125). (…)
Faire la mise au point sur l’écran lui-même, pendant l’entracte (c’est plus facile). Ces indications sont une bonne base de départ ; il convient de faire plusieurs essais. Prévoir si possible de placer l’appareil sur un trépied et d’utiliser un déclencheur souple.

Jean D.

MessagePosté: samedi 22 décembre 2007 - 0:44
par dolichocephale
Jean D. a écrit :
:non: En principe, sa déontologie le lui interdit !

C'était la raison de mon smiley circonspect ":roll: ". Hélas la déontologie n'empêche pas de voir des projections floues ou des films au format 1,33 passés avec un objectif pour le 1,66... voire même des films en 1,85 passés en scope :evil:.

Concernant la luminosité de l'écran, tout à fait d'accord. Je disais "très lumineux" en réation au f/1 à 6400 ISO cité. La luminosité n'a rien à voir avec celle de la lumière du jour, mais elle permet d'avoir des temps de poses et des sensibilités "ordinaires".

J'indiquais environ 150 lux pour l'éclairement de l'écran, je ne dois pas être très loin de la vérité. L'éclairage au niveau de l'écran avec la lumière du projecteur est largement suffisante pour lire le journal par exemple. Je n'ai jamais pensé à vérifier l'ordre de grandeur avec un posemètre, mais je le ferais dès que j'aurais l'occasion.

Standard, panoramique et cinémascope...

MessagePosté: samedi 22 décembre 2007 - 1:18
par Jean D.
:wink: J’avais bien compris la raison du smiley "circonspect" ! Hélas en effet, certains projectionnistes ne font pas consciencieusement leur travail ; par ailleurs, certains directeurs de salle imposent la projection des films au format 1,33 (dit "standard") en 1,66 (dit "panoramique"), dans le but flatteur de « mieux remplir l’écran » (pour les non-spécialistes : cela ampute largement le haut et le bas de l’image, qui au lieu de paraître presque carrée devient nettement rectangulaire).
Quant à des films en 1,85 (dit "panoramique italien") projetés en cinémascope… là je suppose que Dolichocephale galège, car cela susciterait quand même une émeute dans la salle ! :lol:

Jean D.