Ca y est j’ai fini mon premier bidon et rechargé avec la version en poudre, et je peux dire que j’en suis globalement satisfait. La compacité du système et la facilité de mise en œuvre ont tenu leurs promesse.
Utilisé avec des films « classiques » HP5+ , Fp4 et PanF d’Ilford le résultat est sans surprise. J’ai l’impression que le grain est bien présent et un peu mou, donc rien de remarquable à attendre de ce côté, par contre les négatifs semblent à l’oeil bien contrastés et conservent une bonne dynamique et des détails dans les ombres et les lumières. Ils sont faciles à scanner et laissent de la souplesse pour le traitement sur ordi.
Ce n’est pas un système qui donne une grande souplesse dans les possibilités de développement comme un révélateur classique, au contraire il donne une certaine stabilité ou constance des résultats. Quand on regarde les tables on voit que si la températures passe de 24 à 27°C le développement ne sera poussé que d’1/2 valeur. Cet été j’ai donc fait la plupart de mes développement à température ambiante sans avoir besoin de monitorer la température.
Pour un développement poussé à +1, j’ai mis le bidon au soleil 1/2 heure et vérifié la température de 31°C avec un thermomètre. Le résultat est satisfaisant aussi. C’est le film qu’on voit sur la première photo.
Ilford hp5+ Exposé à 800 dans un rolleiflex et développé poussé +1,
Le deuxième moyen de contrôler le développement est l’agitation. Trois modes d’agitation sont proposés avec là aussi La possibilité de pousser ou retenir le développement d’1/2 valeur, mais c’est beaucoup plus limité à mon sens. En effet il faut bien agiter un minimum surtout au début, il y a le temps de remplissage de la cuve et puis on ne peut pas laisser complètement immobile non plus. Donc je ne suis pas convaincu qu’on ait une grande maitrise par ce moyen, mais ce que je peu dire c’est que le développement en mode « intermittent » marche très bien.
Le seul problème que j’aie rencontré c’est avec les plans films. Ils se trouve que j’ai utilisé des vieux plans films 20x25 fomapan 200, traités un par un en cuvette, qui sont sortis sous exposés et sous développés. Ils sont peut-être périmés, ou alors c’est la couche verte qui interagit avec le développement. J’ai surexposé, et j’ai prolongé le développement, et conformément aux principes j’ai pratiqué une agitation minimale, mais là c’est l’échec parce que l’agitation minimale avec le PF reposant au fond de la cuvette ça donne des irrégularités (un peu comme des coulures mais à plat). Donc voilà pour les limites.
La durée de vie de 16 films m’a semblé réaliste, mais comme c’est les vacances j’ai perdu le compte, je pense que j’en ai fait au moins 14 avant d’arrêter! Par contre il faut tenir compte d’une prolongation conséquente du temps de traitement de plusieurs minutes. Après 10 films, compter 2min30s de plus, et je ne suis pas certain que les résultats se maintiennent dans ces conditions. Je serais plus attentif cette fois ci.
En conclusion, je dirais que ce n’est pas un produit pour les amateurs de chimie et les Mozart du labo, ni pour les testeurs de pellicules exotiques, mais qu’il est très bien pour les photographes qui veulent juste développer quelques pellicules rapidement (et ça peut inclure les débutants).
Lomo LCA-120 HP5+ en format 120, développement standard
Leica M3 et summicron 50 , HP5+ , développement standard