
Bonjour à tous
Le sujet a déjà été plusieurs fois abordé, mais plutôt sous l’angle de la conservation des films et papiers vierges. Sur la conservation et la durée de vie des images, tirages, diapositives, négatifs N&B et couleur, les informations sont plus parcellaires, d’où l’idée de ce fil qui regrouperait avis et informations des experts es archives comme Benja , des petits et grands chimistes, sans oublier souvenirs et témoignages des barbes blanches du Forum qui photographient au Leica depuis Oskar Barnack.
Héritier de 4 générations de photographes amateurs, je suis très sensible à la perspective de pouvoir conserver et transmettre des images. Sur des milliers de photos de circonstances, de voyages ordinaires, de recherches sans éclat, j’espère que 3, 6 ou 12 portraits survivront et permettront à deux ou trois curieux des générations futures de mettre un visage sur un nom. C’est sans doute une des raisons de mon attachement à l’argentique, en particulier N&B, qui, en plus de son esthétique est dans mon expérience ce qu’il y a de plus stable.
Mon arrière-arrière grand père a photographié les Alpes de Haute Provence entre 1860 et 1915. Très jeune je me suis émerveillé à contempler ces grandes plaques de verre sur lesquelles de nombreuses images avaient si bien résisté au temps. C’était moins vrai pour les tirages dont une bonne part s ‘effaçaient doucement. Ces plaques, près de 1700, sont aujourd’hui sauvegardées par les archives départementales des Alpes de Haute Provence qui les ont rendues accessibles à tous : (http://www.archives04.fr/f/eysseric/mosaique/?fnbres=20 )
Mon grand père délaissa dès qu’il put les plaques de verres pour le Contax I qui fut l’appareil de toute sa vie. Il a laissé nombre de négatifs N&B de l’entre deux guerres, avant de se mettre à la diapo couleur (Kodachrome) dans les années 50. Toutes ces photos sont ont remarquablement conservées.
Mon père aborda l’après guerre avec un Ikoflex (réponse de Zeiss au Rolleiflex), avant d’adopter un modeste télémètrique Petri, doté d’une très bonne optique fixe. Ses N&B ont parfaitement résisté, ses Kodachromes sont éclatants de couleur, en revanche, désastre pour les Ektachromes qui après avoir viré à des symphonies de violet ont progressivement disparu.
De cette expérience et de certaines lectures, je retire quelques idées qui j’espère seront confirmées, débattues, nuancées, précisées, contredites, ainsi que de nombreuses interrogations.
- Les images d’une pellicule N&B, bien fixées et bien rincées ont la durée de vie de leur support. Mais, quelle est la durée de vie du support ?
- Le Kodachrome doit son exceptionnelle stabilité au fait que les pigments couleur ne faisaient pas partie de l’émulsion photosensible. Il étaient rajoutés au cours du développement, ce qui permettait de choisir des pigments colorés particulièrement stables. En revanche, cela rendait le développement extrêmement complexe, uniquement réalisable dans les grands labos Kodak.
- Toutes les autres pellicules diapo couleur, facilement développables par le procédé E6, contiendraient des pigments plus ou moins « arrimés » aux grains d’argent, plus ou moins photosensibles, et en tout cas peu stables. Il est certain que les Kodak Ektachrome vieillissent très mal et arborent des couleurs délavées ou d’importantes dominantes parfois au bout de seulement 10 ans. Qu’en est il des autres diapos E6 ? J’avais lu ou entendu quelque part que Fuji considérait que la Velvia pouvait avoir 1 siècle de stabilité.
- Quelle est la stabilité des négatifs couleur ?
- J’ai lu et compris qu’un bon tirage baryté, bien fixé (mais pas trop longtemps), soigneusement et longuement rincé avec ajout d’auxiliaire de lavage, trempé dans un stabilisateur d’image argentique puis viré au sélénium, séché entre des buvards photographiques propres et neufs, enfin encadré avec devant un verre anti UV et derrière un carton sans acide se conservera aussi longtemps que la Joconde (voire que les peinture de Lascaux si on le maintient dans l’obscurité)……. Néanmoins, que risque t’on si on néglige quelques étapes ? Peut on faire un peu plus simple sans trop perdre en stabilité ?
- Les papiers RC sont il bons pour la poubelle au bout de 10 ans ? (D’après pas mal d’avis sur ce forum, il sont bons pour la poubelle tout de suite…
)
- Pour sauvegarder les images numériques du crash de disque dur, de la panne de clef usb ou du vol de l’ordi, il faut faire tirer ses meilleures images. Le conseil paraît raisonnable… mais …y a t’il des procédés de tirage ou d’impression plus stables que d’autres ? Est ce que tout dépend des encres ?
A vous lire ...
amicalement
Jean-Marie
Le sujet a déjà été plusieurs fois abordé, mais plutôt sous l’angle de la conservation des films et papiers vierges. Sur la conservation et la durée de vie des images, tirages, diapositives, négatifs N&B et couleur, les informations sont plus parcellaires, d’où l’idée de ce fil qui regrouperait avis et informations des experts es archives comme Benja , des petits et grands chimistes, sans oublier souvenirs et témoignages des barbes blanches du Forum qui photographient au Leica depuis Oskar Barnack.
Héritier de 4 générations de photographes amateurs, je suis très sensible à la perspective de pouvoir conserver et transmettre des images. Sur des milliers de photos de circonstances, de voyages ordinaires, de recherches sans éclat, j’espère que 3, 6 ou 12 portraits survivront et permettront à deux ou trois curieux des générations futures de mettre un visage sur un nom. C’est sans doute une des raisons de mon attachement à l’argentique, en particulier N&B, qui, en plus de son esthétique est dans mon expérience ce qu’il y a de plus stable.
Mon arrière-arrière grand père a photographié les Alpes de Haute Provence entre 1860 et 1915. Très jeune je me suis émerveillé à contempler ces grandes plaques de verre sur lesquelles de nombreuses images avaient si bien résisté au temps. C’était moins vrai pour les tirages dont une bonne part s ‘effaçaient doucement. Ces plaques, près de 1700, sont aujourd’hui sauvegardées par les archives départementales des Alpes de Haute Provence qui les ont rendues accessibles à tous : (http://www.archives04.fr/f/eysseric/mosaique/?fnbres=20 )
Mon grand père délaissa dès qu’il put les plaques de verres pour le Contax I qui fut l’appareil de toute sa vie. Il a laissé nombre de négatifs N&B de l’entre deux guerres, avant de se mettre à la diapo couleur (Kodachrome) dans les années 50. Toutes ces photos sont ont remarquablement conservées.
Mon père aborda l’après guerre avec un Ikoflex (réponse de Zeiss au Rolleiflex), avant d’adopter un modeste télémètrique Petri, doté d’une très bonne optique fixe. Ses N&B ont parfaitement résisté, ses Kodachromes sont éclatants de couleur, en revanche, désastre pour les Ektachromes qui après avoir viré à des symphonies de violet ont progressivement disparu.
De cette expérience et de certaines lectures, je retire quelques idées qui j’espère seront confirmées, débattues, nuancées, précisées, contredites, ainsi que de nombreuses interrogations.
- Les images d’une pellicule N&B, bien fixées et bien rincées ont la durée de vie de leur support. Mais, quelle est la durée de vie du support ?
- Le Kodachrome doit son exceptionnelle stabilité au fait que les pigments couleur ne faisaient pas partie de l’émulsion photosensible. Il étaient rajoutés au cours du développement, ce qui permettait de choisir des pigments colorés particulièrement stables. En revanche, cela rendait le développement extrêmement complexe, uniquement réalisable dans les grands labos Kodak.
- Toutes les autres pellicules diapo couleur, facilement développables par le procédé E6, contiendraient des pigments plus ou moins « arrimés » aux grains d’argent, plus ou moins photosensibles, et en tout cas peu stables. Il est certain que les Kodak Ektachrome vieillissent très mal et arborent des couleurs délavées ou d’importantes dominantes parfois au bout de seulement 10 ans. Qu’en est il des autres diapos E6 ? J’avais lu ou entendu quelque part que Fuji considérait que la Velvia pouvait avoir 1 siècle de stabilité.
- Quelle est la stabilité des négatifs couleur ?
- J’ai lu et compris qu’un bon tirage baryté, bien fixé (mais pas trop longtemps), soigneusement et longuement rincé avec ajout d’auxiliaire de lavage, trempé dans un stabilisateur d’image argentique puis viré au sélénium, séché entre des buvards photographiques propres et neufs, enfin encadré avec devant un verre anti UV et derrière un carton sans acide se conservera aussi longtemps que la Joconde (voire que les peinture de Lascaux si on le maintient dans l’obscurité)……. Néanmoins, que risque t’on si on néglige quelques étapes ? Peut on faire un peu plus simple sans trop perdre en stabilité ?
- Les papiers RC sont il bons pour la poubelle au bout de 10 ans ? (D’après pas mal d’avis sur ce forum, il sont bons pour la poubelle tout de suite…

- Pour sauvegarder les images numériques du crash de disque dur, de la panne de clef usb ou du vol de l’ordi, il faut faire tirer ses meilleures images. Le conseil paraît raisonnable… mais …y a t’il des procédés de tirage ou d’impression plus stables que d’autres ? Est ce que tout dépend des encres ?
A vous lire ...
amicalement
Jean-Marie