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Bonjour à tous,

J'ai fait une recherche avant de poster mais n'ai rien trouvé.

Quelqu'un a-t-il essayé ce procédé de développement de films en bain unique ?

http://new55-film.myshopify.com/collect ... -developer

Bonjour,
Je n'ai jamais essayé mais l'idée n'est pas nouvelle. Dans les années 60, Ilford commercialisait le Monophen et d'autre fabriquants proposaient des révélateurs-fixateurs monobain. Qu'en pensent les experts chimistes du forum ? C'était certainement bien pratique pour les reporters et les photographes voyageurs, mais le développement a t'il une qualité et le fixage une stabilité comparables à un processus traditionnel ? Est il possible de jouer sur le temps de développement comme avec un révélateur classique ?
Jean-Marie

presque $20 le litre, cela fait un peu cher comparé à mon D76 + fixateur ...

J'ai utilisé du Monophen, jadis. Pour du 120, pas du 135, il n'était pas assez fin. Je crois que les négatifs que j'ai fait avec sont encore lisibles. Le gain de temps et de manipulations ne valait pas vraiment le coup pour mon usage amateur...

C'est en effet loin d'être une nouveauté (la première publication remonte à 1886).

Le principe est que le fixateur commence son activité avant que celle du révélateur soit achevée. Il en résulte: une baisse de la sensibilité réelle de l'émulsion (si l'on y prend garde, des basses lumières sans aucun détail), un grain plutôt prononcé (l'agent développant doit avoir une induction courte ou accélérée) et un voile dichroïque soutenu. Autrement dit, on gagne en rapidité de traitement ce qu'on perd en confort de prise de vue et en qualité d'image.

Ce type de formule avait son intérêt jusque dans les années 1950, quand une durée de 20mn. de fixage était courante, mais aujourd'hui que les fixateurs sont rapides et que les couches sensibles absorbent les sels pratiquement instantanément, ça représente un gain de temps de 5 minutes par rapport à un traitement normal, ce qui est cher payé au vu des inconvénients.

Pour plus de détails, voir Grant Haist, The Monobath Manual, Morgan & Morgan 1966.