paga a écrit :
Les tables de temps/températures des fabricants ne sont que des indications de départ sur lesquelles chacun devrait se faire sa propre correction.
C'est une manière de voir.
L'autre manière de voir est de considérer qu'il y a une base, dépendante des caractéristiques d'un film et de son développement.
Constatant que l'on fait parfois des expositions imparfaites par rapport à cette base, on cherche à modifier non le développement... mais sa manière d'exposer.
Toutefois, on peut en effet aussi remarquer que par rapport à cette manière de faire, on rencontre des déceptions ou surprises. L'une d'entre elle la plus fréquente est le léger sous-développement que sous-tendent certains temps donnés par Kodak, en particulier pour le D-76.
A l'examen, on remarquera qu'Ilford donne parfois pour ses films des temps identiques, et parfois des temps plus longs. J'ai remarqué qu'en adoptant les temps Ilford, on a des résultats cohérents avec le reste des temps donnés par les divers fabricants pour les divers autres films.
C'est la seule adaptation que je pratique. Pour le reste, si mes films sont trop pales, j'en conclus que je dois exposer plus longtemps, et me demande où pêchent ma mesure de lumière et mon exposition.
Pourquoi, direz-vous ?
Simplement parce que si j'adapte mes développement noir et blanc à ma manière non orthodoxe de mesurer la lumière, je n'aurais des résultats corrects qu'en noir et blanc sur film, et en serais ensuite amené à imaginer des choses compliquées ou frustrantes avec les autres supports : qu'il faut sous-exposer les diapos, sur-exposer les négatifs couleur, considérer que la sensibilité des appareils numériques n'est pas la bonne.
Ne riez pas, on lit souvent ceci sur les forums.
Or, si l'on développe ses noirs et blanc comme prévu par les fabricants, et qu'on cale sa manière de mesurer et exposer dessus, on constatera avec joie et soulagement que l'on peut mesurer de manière identique pour le négatif couleur, la diapositive, et le capteur.