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planche contact tri-x et d-76

MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 16:43
par perudo
Bonjour à tous,

J'ai effectué un petit test, dont je voulais vous faire part:
Je me suis amusé à prendre une série de photos en tri-x, que j'ai ensuite développé dans du d-76 (stock) à différents temps
voici ce que ça donne:

MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 21:03
par invite2

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MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 21:14
par Rive Gauche
Pourquoi Kodak ne donne pas les bons temps ? :shock:

Faut allonger de combien, pour tomber juste ?

MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 22:11
par perudo
citation :
C'est une bonne idée: tu peux calibrer tes prochains films a cette matrice, de façon cohérente avec ton processus...

exact, l'idée me viens d'un livre que j'ai lu récemment.
Ce qui est bien, c'est que ça me donne une vraie base de comparaison des temps de dévelopement, qui prend en compte tous mes parametres personnels ( fréquence des retournements, dureté de l'eau de mon robinet,etc)

citation :
On voit bien que la meilleure photo est 9' à 0 EV


oui, c'est vrai :wink: Dans un deuxième temps , mon experience a consisté à faire des tirages depuis les différents négatifs. Le meilleur néga à tirer était celui à 9' à 0EV.

7' +1 EV très correct aussi ( avec beaucoup de détails dans les ombres)

Par contre tous mes négas sous-exposé m'ont déçu au tirage. Conclusion: sous-exposer et sur-développer...ca marche pas

MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 22:13
par perudo
Rive Gauche a écrit :
Pourquoi Kodak ne donne pas les bons temps ? :shock:

Faut allonger de combien, pour tomber juste ?


Je ne suis pas expert, mais +25% dans de nombreux cas, ça ne fait pas de mal. Qu'en pensent les autres?

MessagePosté: mercredi 28 avril 2010 - 22:14
par clicclac
Je ne suis pas un inconditionnel des "lois du genre", mais exposer pour les basses lumières, ça marche bien :cool:

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 6:21
par Coignet
paga a écrit :
Les tables de temps/températures des fabricants ne sont que des indications de départ sur lesquelles chacun devrait se faire sa propre correction.

C'est une manière de voir.
L'autre manière de voir est de considérer qu'il y a une base, dépendante des caractéristiques d'un film et de son développement.
Constatant que l'on fait parfois des expositions imparfaites par rapport à cette base, on cherche à modifier non le développement... mais sa manière d'exposer.

Toutefois, on peut en effet aussi remarquer que par rapport à cette manière de faire, on rencontre des déceptions ou surprises. L'une d'entre elle la plus fréquente est le léger sous-développement que sous-tendent certains temps donnés par Kodak, en particulier pour le D-76.

A l'examen, on remarquera qu'Ilford donne parfois pour ses films des temps identiques, et parfois des temps plus longs. J'ai remarqué qu'en adoptant les temps Ilford, on a des résultats cohérents avec le reste des temps donnés par les divers fabricants pour les divers autres films.

C'est la seule adaptation que je pratique. Pour le reste, si mes films sont trop pales, j'en conclus que je dois exposer plus longtemps, et me demande où pêchent ma mesure de lumière et mon exposition.

Pourquoi, direz-vous ?
Simplement parce que si j'adapte mes développement noir et blanc à ma manière non orthodoxe de mesurer la lumière, je n'aurais des résultats corrects qu'en noir et blanc sur film, et en serais ensuite amené à imaginer des choses compliquées ou frustrantes avec les autres supports : qu'il faut sous-exposer les diapos, sur-exposer les négatifs couleur, considérer que la sensibilité des appareils numériques n'est pas la bonne.
Ne riez pas, on lit souvent ceci sur les forums.

Or, si l'on développe ses noirs et blanc comme prévu par les fabricants, et qu'on cale sa manière de mesurer et exposer dessus, on constatera avec joie et soulagement que l'on peut mesurer de manière identique pour le négatif couleur, la diapositive, et le capteur.

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 7:00
par invite2

Message supprimé à la demande de son auteur.

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 8:57
par perudo
citation :
Tout dépend justement de comment on expose et établit sa mesure, c'est pourquoi cette matrice est intéressante. Elle n'est probablement pas identique pour chacun de nous, parce que nous exposons différemment et développons différemment et cherchons chacun sa propre esthétique (niveaux de gris) aussi... en résumé, chacun sa stratégie, et un telle matrice permet de faire soit-meme sa calibration vers le résultat souhaité individuellement. Les tables de temps/températures des fabricants ne sont que des indications de départ sur lesquelles chacun devrait se faire sa propre correction.


effectivement, le but premier de ce test, était de définir les temps de dévelopement à ma façon personnelle de développer.
A la prise photo, le temp de pose a été défini en utilisant une cellule à main et une mesure indirecte ( avec la boule blanche ;) ) sur le sujet (ici le hasselblad). Je pense donc que le sujet a été correctement exposé et pouvoir me concenter uniquement sur les temps de dévelopement.

citation :
Rien n'est plus difficile à post-traiter qu'un film sous-développé


Dans mon test, il est intéressant de noter que le nega à 5.6' 0EV (donc sous-exposé) était facilement exploitable pour le tirage. Par contre tous les negas exposés à -1EV n'avaient soit aucun détail dans les ombres (à 5.6 et 7'), soit un contrast très important ( à 9' et 10.30' )

Un autre point qui m'a frappé, c'est le peu de différence entre les negas développés à 5.6' et7' . Je sais pas si ça se voit sur le scan de la planche contact, mais en réalité les 2 strips de negas ne présentent pas beaucoup de différence. C'est à partir de 9' que beaucoup de détails dans les ombres commencent à apparaître. J'ai même l'impression que ça augmente de manière très exponentielle .

Re: planche contact tri-x et d-76

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 10:52
par Patrice
perudo a écrit :
Bonjour à tous,

J'ai effectué un petit test, dont je voulais vous faire part:
Je me suis amusé à prendre une série de photos en tri-x, que j'ai ensuite développé dans du d-76 (stock) à différents temps
voici ce que ça donne:


Question qui pourrait paraître saugrenue mais je ne suis pas un as du labo : comment fais-tu pratiquement pour développer des vues d'une même cartouche avec différents temps ?

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 14:40
par Coignet
paga a écrit :
[…] c'est quand même bien d'avoir ce degré de liberté en N&B […]

Of course !
C'est même l'un des grands plaisirs de développer soi-même : se dire que l'on va augmenter le contraste ou l'adoucir par exemple, en fonction des prises de vues faites.
Pour cela, il est intéressant de vérifier soi-même ce que l'on obtient en changeant de révélateur, mais aussi de dilution, de température, etc.

J'avais mis en ligne un essai personnel fait avec soin pour visualiser l'influence des révélateurs sur le rendu d'une même émulsion :


Lire ici.

J'ai toujours en projet (mais le temps passe si vite et tant de choses sont passionnantes…) de proposer la même chose pour les dilutions et les températures.

Re: planche contact tri-x et d-76

MessagePosté: jeudi 29 avril 2010 - 16:21
par perudo
Patrice a écrit :
perudo a écrit :
Bonjour à tous,

J'ai effectué un petit test, dont je voulais vous faire part:
Je me suis amusé à prendre une série de photos en tri-x, que j'ai ensuite développé dans du d-76 (stock) à différents temps
voici ce que ça donne:


Question qui pourrait paraître saugrenue mais je ne suis pas un as du labo : comment fais-tu pratiquement pour développer des vues d'une même cartouche avec différents temps ?



on fait un repère au marqueur sur la bobine pour trouver le début lorsqu'on charge le film. Après, faire des séries de 3 photos espacées de 3 photos ou l'on met un couvercle sur l'objectif. Comme ça on se retrouve avec des séries de 3 photos avec assez d'espacement entre.

Au dévelopement , dans le noir, dérouler juste assez de film correspondant à 3 négatifs ( j'utilise un strip de 3 negatifs deja developé comme étalon) et on développe ça.puis on recommence l'operation.