Alors quelques détails comme vous pouvez le voir sur cette photo :
Monsieur Miyazaki propose deux options : soit vous lui fournissez l'optique à convertir, soit il se charge de s'en procurer une et vous vend l'optique convertie et éventuellement ce qui reste de l'original. Pour des raisons de coût, j'ai choisi la deuxième option.
Une fois l'optique Contax G en main, M. Miyazaki en extrait les blocs optiques et le diaphragme. Il replace le tout dans un habillage qu'il a lui-même conçu et fait fabriquer. Ainsi le schéma optique d'origine est conservé à 100%.
L'assemblage est ajusté et contrôlé à l'interféromètre et chaque optique est livrée avec les résultats d'une batterie de test vérifiant le piqué de la MAP mini à l'infini, sur le centre et les bords. La bague à baïonnette M est solidarisée et rectifiée en ce sens, car à l'origine l'objectif converti est en monture Leica à vis. M. Miyazaki déconseille d'ailleurs d'ôter cette bague, maintenue par un point de colle.
En ce qui concerne l'usage de telles optiques, il y a forcément quelques désagréments, mais il y a le principal, à savoir le couplage du télémètre ! C'est d'ailleurs pourquoi l'optique est testé à différentes distances et la bague d'adaptation rectifiée. Il y a aussi une échelle de distance et de profondeur de champs.
Désagréments donc, les voici : la bague de diaphragme n'a pas de stops, mais avec un appareil à priorité ouverture ça ne pose pas de soucis. Toute la partie avant tourne quand on fait la MAP, car c'est le fût en se dévissant qui permet de faire la MAP car il n'y a pas de double hélicoïde, donc adieu pare-soleil carré et filtre polarisant au jugé. Rassurez-vous, il y a un blocage empêchant le dévissage intégrale. Le télémètre n'est couplé, sur le 21mm que jusqu'à 0,8m. Après c'est au jugé. L'ergot de MAP n'est pas du tout agréable car trop fin et aux bords vifs.
Sur le ZI, malgré la partie arrière assez protubérante, aucune gène constatée sur la mesure d'exposition par rapport au Biogon 35/2 ZM sur un mur uniforme.
Petite déconvenue : bien que le G-Biogon soit livré, comme l'original, avec son viseur 21mm, il n'y avait pas de bouchon en Leica M (il faut un modèle "profond"). Il faut s'en procurer un ailleurs car la lentille arrière dépasse de beaucoup.
En ce qui concerne le service par contre, c'est aux petits oignons. En tant que non japonais et non résident, on doit passer par un intermédiaire anglophone qui a pris à sa charge la commercialisation au niveau mondial de la production de M. Miyazaki (qui ne fait pas que des conversion) via un site internet :
http://www.japanexposures.com/
Vous y trouverez les tarifs et bien d'autres choses, tels des loupes de visée pour Leica et autres, des pare-soleil métal, des étuis, ...
La personne qui se charge du service client est d'une grande écoute; par exemple elle a pris compte de mes remarques pour les transmettre à M. Miyazaki, qui ne parle pas anglais, et m'a transmis les réponses. Nous avons échangé une vingtaines de messages sur le sujet.
Je n'ai pour l'instant pas de résultats à vous montrer, je viens tout juste de terminer le film présent dans mon ZI et je vais m'absenter sans avoir le temps de le développer avant trois semaines.
Vous me demandez : intérêt de la conversion par rapport aux Zeiss ZM ? En ce qui concerne le 21 et d'après Zeiss eux-même = une meilleure optique sur le plan distorsion, vignettage et peut-être également piqué, pour un prix légèrement inférieur au neuf sans viseur. Mais quand on aime, ...
Posté: lundi 22 juin 2009 - 15:03
