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Rocinha
J’ai débarqué à Rocinha pour la première fois en mars 2007, le lendemain du Carnaval, le jour où Rio se réveille avec la gueule de bois. J’ai l’opportunité de travailler pour une association dont le but est de fournir un soutien scolaire aux enfants et ados du quartiers, mais aussi et surtout leur éviter de céder aux sirènes du narco-trafic. Sans le sous, du haut de mes 20 ans, je n’ai pas d’autres option que de m’y installer ?
J’y vivrais pendant deux ans avant de revenir en France. Puis je découvre la photographie. Je fais bien quelques voyages avec du matériel photo mais la favela n’est pas toujours un endroit très propice à des prises de vue très sereines et longtemps je reste frustré de ne pas pouvoir y faire beaucoup de photos.
Fin 2021, les conditions ayant évoluées, l’avènement des réseaux sociaux ayant peut être démystifié la prise de cliché, j’y retourne avec un bon stock de pellicule et trois petit cailloux, bien décidé à documenter, de façon humble et modeste, cet environnement qui m’est si cher, tout en essayant d’éviter de tomber dans les clichés qui collent à la peau des habitants des « morro ». C’est alors le printemps, mais il pleut, il fait gris, froid, le covid est passé par là, règne une certaine morosité.
Voici donc un aperçu des mes déambulations.
Matériel utilisé : série réalisée au Leica M2, Super Angulon 21mm, Voigtlander 35mm, Canon LTM 50mm 1.4, pellicule Ilford Pan 400 (endommagées après passage CT scanner à Amsterdam)