SÉPARÉS

SÉPARÉS
La vieille ville de Jérusalem tient en entier dans le second arrondissement de Paris. La superficie et la population d’Israël et des Territoires Palestiniens (Gaza et Cisjordanie) sont à peu près équivalentes à celles d’une poignée de départements Français.
Terres arides, absence de ressources stratégiques, patrimoine culturel oh ! combien symbolique mais assez limité, populations déracinées d’Europe et d’ailleurs font de cette zone géographique l’un des parents pauvres des pays de la région, et de tout le bassin méditerranéen.
Pourtant, depuis des millénaires, les conflits réapparaissent avec une régularité de métronome et creusent un peu plus le fossé entre les communautés qui y résident. Pour ne rien arranger, chacun de par le monde y va de son opinion, de ses croyances et de ses indignations pour s’enfermer dans sa propre dialectique qui le coupe des arguments de l’autre. Tout comme ces populations séparées par des murs, des religions, des passions, dont l’espoir d’une coexistence pacifique s’amenuise au fil du temps.
J’ai choisi ces photos parce qu’elles montrent ces populations dans la banalité de leur vie quotidienne, à rebours des images spectaculaires parfois mises en scène à des fins de propagande, dont l’écho ne fait qu’exacerber les tensions.
Ici, les gens vaquent à leurs occupations, que ce soit au passage d’un check point ou pour aller se prosterner devant leur dieu. Il en est ainsi, et cela continuera jusqu’au jour lointain où les passions seront apaisées.
Toutes les photos sont des scans de tirages. Elles ont été prises avec de la TriX au M6 avec un Summilux 35 pre-asphérique.
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