summilux.net

Je m'interroge au sujet des Summicron "jaune" (traités au Lanthanum) rentrants, en monture à vis ou M.

En effet, 100% des objectifs vus ont soit d'importantes marques de nettoyage, soit du "haze", soit des champignons.

On sait que les optiques Leitz sont fragiles, mais je trouve le pourcentage incriminé légèrement trop élevé .

Qui possède un cron jaune MINT ? Cela existe ? Si oui, vous êtes vendeur ?

j'en ai récupéré un, avec juste quelques micro -rayures sur la frontale, interieur nickel chrome.... il vient de hollande, un ami qui me l'a trouvé.... (moins de 200€)... 8)

au niveau de la qualité optique, je ne saurais dire précisement.. je n'ai pas encore tiré de photo prise avec ce cailloux...

cet ami a dans ses relations des gens qui ont accés à des cailloux "anciens"... état mint à usager.... je lui laisserais un mail pour voir si jamais un de ces cron "collapsible" venait à passer sous la main...

il n'y a sans doute pas beaucoup de survivants parmi les utilisateurs, vu que cet objectif est radioactif

PS: il ne passe pas les détecteurs des centrales nucléaires

Quelles furent les années de production de ces summicrons ?
Ou leurs tranche de numéros de dérie, si quelqu'un les connaît ?

Des summicrons radioactifs !
Ça alors, calculés en collaboration avec les Joliot-Curie ?

"... The Summicron began production is 1953, with three elements of the new LaK9 glass, and a thorium glass, which is also radioactive and needs a rear lens of heavy lead glass to block the rays that would fog the film."

Hove Collectors Books, Leica Pocket Book 7th Edition, p130.

Les objectifs concernés sont sous le numéro 1.000.000.

Je possède le summicron 2181626 fabriqué en 1966 (mais acheté neuf en 1972). Ses verres ont effectivement des reflets jaunâtres. Mais il est en parfait état.

Bonjour !
Erwin Puts cite (p.130, "Leica Pocket Book") les numéros de deux séries d’objectifs destinés à tester cette nouvelle formule dérivée du Summitar f:2/50 mm, gravés "Summitar*" (avec un astérisque) et non "Summicron" afin de conserver le secret (100 objectifs, tous datent de Septembre 1950). Trois des sept lentilles de ces objectifs sont en verre de type LaK9 ("La" signifiant vraisemblablement "Lanthane") provenant de la compagnie britannique Chance Brothers, une quatrième lentille comporte du thorium, l’ensemble est légèrement radioactif de sorte que la lentille arrière est enrichie en plomb afin d’entraver le rayonnement qui, autrement, voilerait le film !
Dans son "Leica Lens Compendium" (p. 119), Erwin Puts n’est pas très clair quand il affirme que le verre LaK9 a été utilisé pour les objectifs réellement gravés du nouveau nom "Summicron" à partir du n° 920000 datant de fin 1951, et que du verre provenant de la compagnie Schott a été adopté en 1952 (ce qui a entraîné de nouveaux calculs) : on peut en déduire que le verre radioactif de Chance Brothers et celui au thorium ont été alors abandonnés, à moins que celui de Schott ne concerne que quelques lentilles ?
Je connais un "Summiluxien" qui possède ce Summicron "jaune" (première version, à vis), de toute beauté, en état absolument neuf, sans aucun défaut à la monture ni la moindre atteinte au revêtement de la lentille frontale !
ALLEZ, DÉNONCE-TOI !
L’objectif n° 2181626 fabriqué en 1966 de Parmodyne peut posséder, sous une certaine incidence, quelques reflets jaunes, mais il appartient à la deuxième version du Summicron f:2/50 mm (1956-1968), non rentrante, partiellement à mise au point rapprochée. Cette version comporte toujours sept lentilles, dont quatre sont en verre de type LaK9 (qui, dans cette version, n’est probablement pas radioactif ?).

Jean D.

le mien porte le numéro 1375226 et serait (d'apres le base de données) de 1956....

Il est à bayonnette, avec le bouton de verrouillage sur l'infini, sa MAP mini est de 1 mètres et il a effectivement 7 lentilles. C'est exactement celui du milieu (bayonnet mount) de la page 131 du Leica Pocket Book 7ème édition.
Je l'ai utilisé durant 15 ans avant de le donner à mon fils (avec interdiction de le revendre: c'était mon 1er objectif Leitz - pas LEICA). C'est une très belle pièce.

C'est bien ça, Parmodyne ! C'est la référence n° 11818, superbe objectif... Quant à moi je possède le même, mais à mise au point rapprochée (référence n° 11918, photo du bas de cette page 131) dit "dual range" en anglais, en raison des deux gammes de mise au point offertes ("normale" de 1 mètre à l'infini, et "rapprochée" de 48 à 88 cm en extrayant l'étonnante bague allonge incorporée). C'est cette merveille inégalée qui coiffe ce Leica M3 ; le correcteur de viseur, nécessaire à la mise au point rapprochée (dit "lunettes", ou goggles en anglais), se place sur la glissière...
Toutefois, lorsqu'il évoque le Summicron "jaune", Ekreviss ne fait allusion qu'à la première version, au reflet vraiment jaune d'or très prononcé. Sans certitude, je ne pense pas que ce soit la présence de lanthane qui procure ce reflet, mais plutôt un traitement de surface particulier de la lentille frontale.
Je possède un Voigtländer VITO CL ("un vrai", des années début 60) dont l'objectif Lanthar f:2,8/50 mm présente un fort reflet bleu...

Jean D.

C'est vrai que selon les marques et selon les périodes, les traitements antireflets ont eu droit à presque toutes les couleurs de l'arc-en-ciel: jaunâtre, brunâtre, bleuâtre, et même verdâtre !
Quand aux Voigtländer (j'en ai également un), c'étaient d'excellent appareils. Mais il me semble que les "Skopar" étaient meilleurs que les "lanthar".

C'est probable, en théorie... Le Lanthar et le Skopar (tous deux f:2,8/50 mm) étaient montés sur les mêmes boîtiers (Voigtländer VITO CL et CLR), dont le prix différait.
Voici un exemple des tarifs du Voigtländer VITO CL, tiré du catalogue Grenier-Natkin (1967) :
- avec Lanthar : 513,94 francs
- avec Skopar : 560,00 francs

Jean D.

Salut, j'ai un Vito CL Lanthar des années 60. Ma question est simple: cela a t'il un sens d'utiliser cet appareil. Peut on faire de la couleur avec.

Merci

Pourquoi pas ? Le charme de l'ancien... Je n'ai pas utilisé le mien depuis des lustres, mais je suppose que le résultat serait encore très bon, en couleur également. J'utilise de temps en temps un Kodak Retina avec objectif Schneider Xenar f:2,8/50 mm qui doit être contemporain, sinon peut-être un peu plus ancien encore : cet appareil quinquagénaire et toujours vaillant (le posemètre au sélénium demeure exact), se révèle vraiment excellent (définition, rendu des couleurs) !

Jean D.