Content de t'avoir amusé !
Parfois, ça manque un peu de contradiction sur un forum technique dédié à l'amour d'une marque…
Pour en revenir au sujet, qui est de savoir s'il faut garder son summicron, ou acheter un summilux asphérique, je dirais que personne n'en sait rien, et que chacun aura une bonne raison de dire oui ou non.
Alors, ce qu'on dit est toujours dit à titre personnel. Rien ne remplacera l'essai par l'auteur de la question.
À titre personnel, la réponse est non, car c'est extrêmement cher, et que j'ai largement pu constater que je fais les mêmes photos quel que soit le matériel ; même du point de vue du rendu : si je trouve qu'un négatif est trop contrasté, je l'adoucis au tirage, et si je le trouve trop gris, je renforce les contrastes… Tout ceci a bien peu d'importance au final, tant qu'il ne s'agit pas d'optiques ayant des défauts majeurs (distorsion, aberrations chromatiques) ; mais comme on parle de haut de gamme, ces problèmes restent marginaux.
C'est peut-être là que j'ai changé d'avis, comme le dit Pierre.
En effet, après avoir cru que le recours aux optiques les plus chères et les plus performantes m'amènerait quelque chose en photo, je m'aperçois que ce n'est pas le cas. Je ferais la même chose avec un vieux Nikkormat et un vieux 2/50 d'il y a 40 ans.
Néanmoins, je prends du matériel de gamme un peu au dessus car j'aime le confort !
Pour certaines applications, certaines optiques de très grand prix se justifient : les agrandissements géants, la photo de nuit, le relevé photographique.
Par exemple, faire de la photo quotidienne au Noctilux n'apporte rien, sinon une très forte dépense ; mais faire de la photo de nuit si, car il a été conçu pour réduire les problèmes de réflexions et le coma à pleine ouverture avec des sources de lumières frontales.
Faire de la photo quotidienne au Super-Elmarit 15mm n'apporte rien non plus ; mais faire de la photo d'architecture un peu pensée, dans des espaces réduits, oui ;
Dans de nombreux cas, Leica est la seule marque à apporter la réponse à certaines questions complexes, car leurs optiques sont hors norme, mais pas toujours ; il existe un Noct-Nikkor… Le Super-Elmar est un Zeiss qui a été vendu avec baïonnette Contax. Le 2,8/24 R existe en monture Minolta. Le 28 PC existe en toutes montures reflex de grandes marques (fabriqué par Schneider). Etc.
L'avantage de Leica est d'avoir réuni une gamme homogène de haute qualité ; si l'on a les moyens, on trouve chez Leica toutes réponses à tous besoins. Dans d'autres marques, on panache, on cherche des compatibles, on bricole un peu.
Pour 95% des photos que l'on peut voir sur summilux, qu'elles soient au Leica ou au Pentax n'a aucune importance, et s'avère parfaitement invisible.
Voir par exemple
ce sujet en cours, qui mêle du Nikon et du Leica. Lorsqu'on scanne les négatifs, je peux vous assurer qu'il faut se lever tôt pour voir la différence — personnellement je ne la vois pas.
Alors que des tests précis montrent que le Nikon est moins bon que le Leica :
voir ici. Sur le terrain, dans la majeure partie des cas, ça ne se voit pas. Néanmoins, ce test qui introduit à un moment pour s'amuser une image faite au 2/35 summicron asphérique sur capteur de M8 montre que cet ensemble est une tuerie… de film ! Le capteur du M8 permet d'obtenir une finesse de détail qu'aucun film n'a jamais donnée (visible dans la
deuxième série d'essais de ce test).
Autrefois, j'ai longuement utilisé conjointement du Nikon F2-F3 et du Leica R4, pour utiliser les grands angles Leica R et les autres focales en Nikon. Il y a cinq ans, je suis passé entièrement en Leica R car je jugeais que c'était plus pratique.
Aujourd'hui, entièrement en Nikon, car c'est plus pratique… Leica n'ayant pas produit de numérique ; j'ai pu le faire grâce à un fabricant qui m'a permis de transférer mon Super-Elmar R sur Nikon, et grâce à Zeiss qui fait des optiques compatibles Nikon.