unleashing a écrit :
Point de vue purement perso, je m'interdit l'usage d'optique utlra grand angulaire ou de gros téléobjectif qui déforme la nature meme de la réalitée.
Photographié c'est aussi reproduire les choses au plus proche de ce qu'elles sont.
Ensuite je trouve cela trés facile avec ce type de focale d'avoir des images flateuse à l'oeil ( du fait des déformations que ces focales produise ) mais bien souvent on s'en lasse vite... un peut comme une mode!
Je ne suis pas d'accord du tout.
Certes, beaucoup de photos en longues focales sont faites ainsi par peur de s'approcher du sujet. Elles sont alors mauvaises, mais parce qu'il s'agit d'une utilisation qui n'est pas dictée par des choix artistiques.
Par contre, j'adore par exemple les images d'immeubles de Stéphane Couturier, qui met littéralement à plat les facades des batiments en s'éloignant et en utilisant des longues focales :
(typiquement le genre d'image qu'il faut voir en vrai et pas sur un petit écran)
Il ne reste alors que la matière, la répétition des motifs, des étages qui remplissent le cadre... C'est une réalité, qui te parait peut-être déformée, mais en tout cas, c'est le point de vue de l'artiste. Et je ne trouve pas ces images flatteuses mais très âpres, au contraire. Je trouve son point de vue très pertinent, et je ne vois pas où est l'effet de mode. Et il faut que tu m'expliques où sont les déformations
Du côté des très grands angles, il est évidemment facile de faire des perspectives spectaculaires, et si on ne fait que ça, on tourne rapidement en rond.
Mais, pour continuer dans la photo contemporaine, le très grand angle était pourtant bien ce qu'il fallait à Gurski pour faire
99cents :
(encore une image qu'il faut voir en vrai)
Elle prend tout son sens grâce à l'emploi du grand-angle, même si elle transmet un sentiment de malaise d'ailleurs pas forcément très différent de celui que les images au téléobjectif de Couturier suscitent. Là aussi, même si c'est une image "à la mode" (mais elle ne l'était pas quand elle a été prise), je cherche toujours les déformations
De manière plus prosaïque, voilà une image que j'ai faite au 21 et que j'aime bien :
Je ne crois pas du tout qu'elle soit spectaculaire dans ses perspective. Par contre, le très grand angle était le seul moyen de disposer les personnages comme je le voulais
dans l'espace, avoir un plan américain du leader à gauche et toute la gestuelle du teigneux à droite (qui devient de fait un "petit" teigneux, grâce au cadrage). La "nature de la réalité" ici, c'était de croquer des personnages de BD, de faire apparaître le second degré dans leur démarche. Et je pense que le 21 était un meilleur outil que le 35 pour ça, même si je t'accorde que l'envie de faire une image
à la mode de Sieff était peut être là aussi.
Bref, on peut faire des photos "faciles" avec toutes les focales. Quand on fait une photo remplie de "Bokeh" à pleine ouverture, à faible distance de MAP, avec un 50mm lumineux, sans sujet réel, (ça m'arrive

), on donne aussi dans le spectaculaire facile.
Et le concept du "50 qui ne déforme pas la réalité" me laisse toujours rêveur
L'objectif doit permettre d'exprimer et d'adopter le meilleur point de vue pour la photo. Les très grands angles et les très longues focales sont parfois ce qu'il faut. Elles sont peut être aussi celles qu'il est le plus dur d'utiliser de manière pertinente.
Pour revenir à la question initiale
(excusez moi de parler photo sur un forum de matériel, promis je recommencerai plus
) : perso je trouve que le M se marie particulièrement bien au 35 et au 50. J'ai ces deux focales en monture M et je n'ai pas forcément envie d'autre chose. Par contre j'aimerais bien un 50/1.4 ASPH, qui me semble être l'arme ultime : perfs au top, pas trop trop gros, lumineux, beau rendu...
