"Longyearbyen est exactement ce qu'elle paraît : une banale ville minière. Elle gagne en charme pendant l'hiver, la neige camouflant sa laideur, les lumières des maisons scintillant tout au long des jours obscurs."


En Septembre 2015 j'ai visité Longyearbyen, dans l'archipel du Spitzberg, pour la seconde fois, faisant fi des mises en gardes des guides de voyage qui n'y voient qu'un village sans intêret.
Fondée en 1906 par des mineurs de charbon, c'est la ville la plus septentrionale du monde (1300km au nord du cercle polaire).
C'est aussi une ville isolée, à plus de 700 km des côtes Norvegiennes.
Aujourd'hui habitée par pres de 2000 personnes, Longyearbyen est en pleine reconversion d'un passé minier à un avenir où le tourisme semble voué a devenir l'activité principale.



Vue d'ensemble de Longyearbyen, au creux de la vallée de Longyeardalen, sur les rives de l'Adventfjorden (Fjord de l'Avent)


Nick Weis-Fogh à bord de son voilier le Skydancer. Apres avoir travaillé dans les mines de charbon pendant 15 ans, Nick propose des sejours/charters à bord de son bateau dans l'océan Artique.
Ce jour là il revenait d'une traversée d'un mois avec des anciens drogués dans le cadre d'un programme de réhabilitation.


La rive Nord de l'Adventfjorden cachée par la brume, depuis le pont du Skydancer.


Depuis le debut des années 2000, des activités touristiques se développent, comme l'équitation.


Sam, ingenieur à la centrale éléctrique.


Un ange passe - voiture jaune dans le centre ville de Longyearbyen.


Hommage à Capa - Un épouvantail pres d'une maison isolée.


Trois Lagopedes pendus sur une terrasse - Il ne reste officiellement que deux trappeurs dans l'archipel du Spitzberg, mais beaucoup d'habitants savent chasser ou poser des pieges.


Sur la route de Sverdrupbyen...


Pick-up pres de la mine abandonnéee de Sverdrupbyen.
Les 7 puits de Longyearbyen ont tous été fermés au 20eme siecle. La mine en activité la plus proche est maintenant à une dizaine de kilometres de la ville.


Martin Rœnestadt est agent d'entretient pour une compagnie minière. Il habite à Longyearbyen depuis juin 2015 et se prépare à passer son premier hiver au nord du cercle polaire. Il est venu à Longyearbyen pour l'aventure, et l'attrait des hauts salaires proposés. Il gagne environ 24 euros de l'heure et ne paye pas d'impots sur le revenu.


La tombe de Rolph Lundgren, mort en Mars 2015. Il est impossible d'être enterré au Spitzberg ; les corps gèlent et ne se décomposent pas.
Rolph a été transporté sur le continent où il a été incinéré. Ce sont ses cendres qui sont entérées ici.


Robert O'Sullivan, peintre en batiment irlandais.
Le Spitzberd est un territoire au statut unique. Bien que sous souveraineté Norvegienne, 40 nations signataires du traité du Svalbard en 1925 ont le droit d'y conduire leurs affaires. En theorie, personne ne peut s'installer au Spitzberg. Les travailleurs comme Robert conservent leur adresse postale et leur domicile fiscal dans leur pays d'origine.


Les chiens de traineau ne sont pas seulement une attraction touristique. Bien que les habitants leur preferent la voiture en été et la motoneige en hiver comme moyens de transport, les courses de traineaux sont un sport populaire. Les chats en revanche sont interdits sur l'archipel.



Ces images font partie d'un travail débuté en 2014 et dont le thème est la vie quotidienne dans l'Arctique, une région vouée à prendre une place prépondérante dans la géopolitique de demain.
Le Spitzberg constitue le premier chapitre d'un travail que je prévois de poursuivre en Sibérie et au Groenland en 2016/et 2017.
La présentation de ce premier chapitre doit m'aider à trouver des partenaires et des fonds pour produire la suite du projet.
Objectifs à court terme : exposition des photos à Oslo et édition d'un livre qui sera en vente dans les boutiques et hôtels de Longyearbyen.