dossier 5

THE CLOSED LAND
Calais 2012 - 2015
C’est ici l'un des derniers obstacles sur les routes à travers l'Europe empruntées par des milliers de personnes du Moyen-Orient, d’Europe de l'Est, d’Afrique et d’Asie. Ici, la mer et la frontière s’opposent à la poursuite du voyage. Ici, la route doit se tisser dans les transports et les infrastructures dédiés à la mondialisation. Ce travail a pour cadre Calais, où deux mondes entrent en collision.
Calais.
Il y a d'abord le besoin d'aller au-delà des médias. On trouve rapidement une place pour aider, plus difficilement pour échanger, mais les discussions deviennent une motivation pour revenir : des vies, l’endurance, l'attente, le passage, les lieux d'attente, les lieux interdits, les camions, la nuit, la pluie, etc. Vient le besoin d'aller dans ces lieux, de les parcourir pour les comprendre. Des heures de marche dans des zones industrielles, des zones portuaires et des landes marquées par la collision de deux mondes.
Je commence à photographier. Je ne cherche pas à apporter de réponses ; je veux montrer une situation complexe, une hostilité.
J'utilise d’abord, un petit compact argentique. J’ai trouvé ici un boîtier télémétrique plus adapté, un m6 avec un summicron 35mm déjà usé, inusable. L'appareil me sert d'instrument de navigation et d'outil pour écrire - c'est également ici que j'ai pris conscience d'une écriture.
Chaque fois que je vais là-bas, j’emmène les photographies. Il y a du thé, que nous préparons dans des thermos. Des moments de discussion. Je rencontre de nouvelles personnes la plupart du temps. Je dis que je ne photographie pas les temps forts, ni les gens. Je parle d’espaces migratoires. Je parle d'impressions. J'écoute. On m’indique d'autres situations.
En septembre dernier, j’affiche ces photographies sur les murs d'un immeuble ; de grandes affiches faites de photocopies. Je fais des collectes.
Je vais continuer à me rendre à Calais. De nouveaux chapitres s'ouvrent en Europe, vers un sujet sur les "paysages migratoires, autour de l'Europe".
Calais 2012 - 2015
C’est ici l'un des derniers obstacles sur les routes à travers l'Europe empruntées par des milliers de personnes du Moyen-Orient, d’Europe de l'Est, d’Afrique et d’Asie. Ici, la mer et la frontière s’opposent à la poursuite du voyage. Ici, la route doit se tisser dans les transports et les infrastructures dédiés à la mondialisation. Ce travail a pour cadre Calais, où deux mondes entrent en collision.















Calais.
Il y a d'abord le besoin d'aller au-delà des médias. On trouve rapidement une place pour aider, plus difficilement pour échanger, mais les discussions deviennent une motivation pour revenir : des vies, l’endurance, l'attente, le passage, les lieux d'attente, les lieux interdits, les camions, la nuit, la pluie, etc. Vient le besoin d'aller dans ces lieux, de les parcourir pour les comprendre. Des heures de marche dans des zones industrielles, des zones portuaires et des landes marquées par la collision de deux mondes.
Je commence à photographier. Je ne cherche pas à apporter de réponses ; je veux montrer une situation complexe, une hostilité.
J'utilise d’abord, un petit compact argentique. J’ai trouvé ici un boîtier télémétrique plus adapté, un m6 avec un summicron 35mm déjà usé, inusable. L'appareil me sert d'instrument de navigation et d'outil pour écrire - c'est également ici que j'ai pris conscience d'une écriture.
Chaque fois que je vais là-bas, j’emmène les photographies. Il y a du thé, que nous préparons dans des thermos. Des moments de discussion. Je rencontre de nouvelles personnes la plupart du temps. Je dis que je ne photographie pas les temps forts, ni les gens. Je parle d’espaces migratoires. Je parle d'impressions. J'écoute. On m’indique d'autres situations.
En septembre dernier, j’affiche ces photographies sur les murs d'un immeuble ; de grandes affiches faites de photocopies. Je fais des collectes.
Je vais continuer à me rendre à Calais. De nouveaux chapitres s'ouvrent en Europe, vers un sujet sur les "paysages migratoires, autour de l'Europe".