JE ME SEPARE DE MON M8 !

La décision fut difficile à prendre et j'étais bien loin d'imaginer en arriver là lorsque j'ai pris livraison de mon M8 en novembre !
Avant tout, même si le M8 a eu des défauts de jeunesse (banding, réglage télémètre...) mon exemplaire après deux retours à Solms est maintenant "quasi parfait" et n'attend plus que les filtres IR et un nouveau firmware pour avoir une balance des blancs irréprochable.
Non, ma décision est plutôt liée au numérique lui-même et je crois qu'un canon 5D ou autre D200 n'aurait rien changé au constat.
Tout d'abord, lors de l'examen d'une image, ce qui est net est très (trop ?) net mais ce qui sort du plan de mise au point est très vite et brutalement flou : c'est problématique lors de portraits de plusieurs personnes par exemple. On n'a pas le beau dégradé du net vers le flou que l'on a en argentique et du coup même les fourchettes de profondeur de champ sont, je trouve, difficile à utiliser.
Ensuite, si on veut des résultats à la hauteur des capacités du M8, il faut respecter un chaine numérique que je trouve après 3 mois d'utilisation très lourde : prise de vue en raw, développement avec capture one, tri puis export vers photoshop pour les retouches (réglage de la balance des blancs, suppression des poussières,...) puis à nouveau export vers un logiciel de cataloguage, archivage sur CDs. Si je souhaite avoir des tirages, soit je les imprime sur une imprimante perso (résultats moyens !) soit je dois graver un cd pour les amener dans un minilab (résultats meilleurs mais pas mieux que M7 + film). Tout cela implique aussi une calibration régulière de mon écran, un nettoyage régulier du capteur du M8 (pour pas passer trop de temps sur photoshop).
Pendant les semaines où mon M8 était reparti en SAV, j'ai ressorti mon MP et c'est avec un réel plaisir que j'ai exposé des bobines, mon appareil me suivant à peu près partout (sans même penser à la batterie ). Quel plaisir de découvrir ensuite les négatifs ou les dias quelques jours après et de simplement les ranger dans des pochettes crystal pour une longue conservation de plusieurs décennies (voir siècles !).
Bon je pourrai aussi parler du plaisir du labo N&B, du "plongeon dans l'image" que procure une dia vue au compte-fil...
Bien sûr je n'oublie pas non plus les nombreux avantages du numérique : hautes sensibilités, sensibilité ajustable d'une photo à l'autre, et puis aussi un M8 n'est pas sensible aux X-rays dans les aéroports (voyageant beaucoup cela a été le principal argument qui m'a fait franchir le pas en novembre !).
Mais finalement avec un cron ou un lux qui a vraiment besoin de pellicules de plus de 400 ISO ? En tout cas pour le type de photos que je fais pas moi...
Pour conclure, je pense que le numérique n'est pas supérieur à l'argentique (et vice-versa
), qu'un M8 n'aide pas à faire de meilleures photos qu'un MP (même si le mode A est bien pratique et réactif
) mais que l'un et l'autre sont des moyens différents de saisir des instants du monde.
Pour ma part, je fais le choix de revenir à mes premiers amours : Tri-X, Reala et Provia mais souhaite aux heureux possesseurs de M8 de faire de très beaux DNG, TIFF ou JPEG.
PS : C'est pas la peine de m'envoyer des MP, mon M8 a déjà trouvé preneur
Avant tout, même si le M8 a eu des défauts de jeunesse (banding, réglage télémètre...) mon exemplaire après deux retours à Solms est maintenant "quasi parfait" et n'attend plus que les filtres IR et un nouveau firmware pour avoir une balance des blancs irréprochable.
Non, ma décision est plutôt liée au numérique lui-même et je crois qu'un canon 5D ou autre D200 n'aurait rien changé au constat.
Tout d'abord, lors de l'examen d'une image, ce qui est net est très (trop ?) net mais ce qui sort du plan de mise au point est très vite et brutalement flou : c'est problématique lors de portraits de plusieurs personnes par exemple. On n'a pas le beau dégradé du net vers le flou que l'on a en argentique et du coup même les fourchettes de profondeur de champ sont, je trouve, difficile à utiliser.
Ensuite, si on veut des résultats à la hauteur des capacités du M8, il faut respecter un chaine numérique que je trouve après 3 mois d'utilisation très lourde : prise de vue en raw, développement avec capture one, tri puis export vers photoshop pour les retouches (réglage de la balance des blancs, suppression des poussières,...) puis à nouveau export vers un logiciel de cataloguage, archivage sur CDs. Si je souhaite avoir des tirages, soit je les imprime sur une imprimante perso (résultats moyens !) soit je dois graver un cd pour les amener dans un minilab (résultats meilleurs mais pas mieux que M7 + film). Tout cela implique aussi une calibration régulière de mon écran, un nettoyage régulier du capteur du M8 (pour pas passer trop de temps sur photoshop).
Pendant les semaines où mon M8 était reparti en SAV, j'ai ressorti mon MP et c'est avec un réel plaisir que j'ai exposé des bobines, mon appareil me suivant à peu près partout (sans même penser à la batterie ). Quel plaisir de découvrir ensuite les négatifs ou les dias quelques jours après et de simplement les ranger dans des pochettes crystal pour une longue conservation de plusieurs décennies (voir siècles !).
Bon je pourrai aussi parler du plaisir du labo N&B, du "plongeon dans l'image" que procure une dia vue au compte-fil...
Bien sûr je n'oublie pas non plus les nombreux avantages du numérique : hautes sensibilités, sensibilité ajustable d'une photo à l'autre, et puis aussi un M8 n'est pas sensible aux X-rays dans les aéroports (voyageant beaucoup cela a été le principal argument qui m'a fait franchir le pas en novembre !).
Mais finalement avec un cron ou un lux qui a vraiment besoin de pellicules de plus de 400 ISO ? En tout cas pour le type de photos que je fais pas moi...
Pour conclure, je pense que le numérique n'est pas supérieur à l'argentique (et vice-versa


Pour ma part, je fais le choix de revenir à mes premiers amours : Tri-X, Reala et Provia mais souhaite aux heureux possesseurs de M8 de faire de très beaux DNG, TIFF ou JPEG.

PS : C'est pas la peine de m'envoyer des MP, mon M8 a déjà trouvé preneur
