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Il peut arriver, sous nos violentes latitudes méridionales, que l'on éprouve le besoin de recourir à un filtre correcteur (n&b) afin d'accroître la densité d'un ciel rendu blanc comme plâtre par un trop généreux soleil, et qui, faute de ce subterfuge (ô combien indigne, je le pressens, de nos délicates et précises optiques ), resterait d'un blanc désespérément pur au tirage. De plus, il est intéressant de diminuer ainsi la luminosité du sujet (et les écarts de contraste) pour bénéficier de plus de souplesse dans le choix du couple vitesse/diaphragme. Je pense principalement au filtre Orange.

Après quelques essais avec mon MP, je trouve que la cellule ne tient pas entièrement compte du coefficient de correction qu'impose la présence du filtre, qui de plus est (là est la question), de manière non constante. La marge d'erreur semble s'échellonner de 0 à 1 I.L.

Auriez-vous expériences, suggestions et autres à ce sujet ?

avec mon filtre rouge n°25, qui me mange déjà 2 diaphs (pris en compte par la cellule), je surexpose encore manuellement d'un demi-diaph pour faire 2,5 diaphs en tout

Mais depuis que je suis Leica, malgré l'achat d'un filtre rouge b&w E39, j'ai tendance à ne plus l'utiliser

Peut-être qu'avec les beaux jours, cela prendra son sens, en servant aussi de filtre ND, histoire de ne pas trop taquiner le 1/1000s

Pour être honnête, ce que j'ai écrit ci-dessus est le résultat de ma pratique, et cela a jusqu'à présent toujours réussi, et présente l'avantage d'être relativement simple et d'oublier la présence du filtre.

En théorie, et c'est Réponse Photo qui le dit dans leur n° spécial Noir et Blanc, il faut faire la mesure SANS filtre, et ensuite appliquer manuellement une correction de 3 diaphs.

Ceci est dû au fait que la cellule ne réagit pas forcément de manière prévisible au filtrage du rouge en fonction des sujets (température de couleur, bords de mer, latitude-longitude, et aussi l'âge du capitaine)